La Grèce inquiète toujours l'Europe et les investisseurs, jamais une semaine ne passe sans une nouvelle sur la Grèce, que ce soit de la note qui se dégrade ou bien des conflits sociaux, tout y passe. Déjà au début de la crise de la zone Euro, nombreux sont ceux qui prévoyaient une sortie de la Grèce. Cette hypothèse fut rapidement écartée par les hauts dirigeants européens, ceux ci s'étaient accordés pour prêter un total de 110 Milliard d'euros à l'Etat en détresse. Vraisemblablement, la partie est encore loin d'être gagnée, et la situation semble pire qu'il y a un an.
Sauver la Grèce pose plus de questions que l'an dernier en Europe
Sensiblement l'union sacrée de l'an passé n'est plus à l'honneur ces derniers temps. De la même manière que précédemment, Angela Merkel joue la carte de l'attentisme et laisse monter la pression sur la dette grecque. L'Allemagne souhaite des garanties en retour des aides, et désire ainsi poser quelques conditions. Berlin a choisit de reporter au mois de Septembre la décision finale, face à cela l'Etat grec est au bord de la faillite et les mouvements sociaux déstabilisent profondément le système décisionnel.
Les questions divisent, d'une part chez les gouvernants européens et d'autres part au sein même de la politique grecque. En Europe la question phare est de savoir si oui ou non le secteur privé (et notamment les banques) devrait apporter son aide. La BCE et Paris y sont favorables à l'opposé de Berlin. Nonobstant, Nicolas Sarkozy appelle à l'unité déclarant: « il faut sortir de nos querelles nationales pour retrouver le sens de notre destin commun ». A Athènes, le problème est tout autre, c'est un souci d'instabilité politique, sur fond de profondes contestations. Le prochain plan de rigueur pourrait être rejeter par le parlement. Face à cela, Georges Papandréou essaye de reformer un nouveau gouvernement pour faire passer son projet et ainsi récolter les aides.
Il faudra se hâter mais ne pas se précipiter pour autant
Athènes affirme pouvoir tenir jusqu'en Septembre et pouvoir rembourser les échéances de l'été. Néanmoins, à l'arrivée de l'Automne, si aucun plan d'aide n'est trouvé, la Grèce risque être en défaut de paiement et pourrait rallonger la maturité de ses crédits. La situation dans laquelle se trouve la Grèce n'a jamais été pire qu'aujourd'hui, les taux d'intérêts obligataires ne cessent de grimper, Standard&Poor's vient de dégrader la note vers CCC(comme moody's l'avait fait il y a peu de temps). Le temps presse pour trouver un plan d'aide.
Néanmoins, le travail ne doit pas être bâclé et à la vue des oppositions au sein de l'Eurogroupe, il semblerait que les gouvernants ne soient pas d'accords avant au moins Juillet d'où le report de décision à Septembre. Il vaut mieux un bon plan d'aide en Septembre qu'un mauvais en Juillet.
Le défi est de taille, et les pays prêteurs vont prendre un risque important pour un faible rendement. L'Europe va prêter à la Grèce à un taux de 4% vraisemblablement, néanmoins le taux de marché à 10 ans lui, est à plus de 17%. En conséquence si la Grèce repart vers un défaut et que le privé européen participe alors il se peut que cela soit assez dramatique pour le secteur bancaire français et allemand déjà très chargés en titre de créances grecque. Berlin demande des garanties cela semble cela nécessaire à la vue de la corruption qui règne et de l'instabilité politique.
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