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Le baril de brut en chute libre

Comme nous l'avons constaté ces dernières semaines, le cours du baril de pétrole, autant à Londres qu'à New York a rudement chuté. La tendance semble se poursuivre, peut être les cours reviendront-ils vers les plus bas de 2009 ?

 

Une correction dans un mouvement de fond tout de même haussier

Nul besoin de théories économiques complexes pour comprendre que les réserves de pétroles ont tendance à diminuer et que la propension à consommer augmente proportionnellement à la démographie. Avec la forte progression du niveau de vie dans les pays émergents, le nombre de voitures devrait clairement augmenter, d'autre part les experts estiment que la flotte aérienne mondiale doublerait horizon 2050. Dans ce sens, difficile d'entrevoir un pétrole moins cher qu'aujourd'hui.

La réaction de baisse des derniers jours est due à la décision de L'AIE (Agence Internationale de l'Énergie) de décider de liquider sur le marché 60 millions de barils en un mois. Le but est de compenser la perte d'offre de la Libye par un puisement dans les stocks stratégiques des États membres. Les Etats-Unis participeront à hauteur de 50% c'est à dire 30 Millions de Barils, l'Europe fournira 30% et le reste proviendra des pays asiatiques. Cette brutale et inattendue progression de l'offre n'a eu autre impact que de provoquer une dégringolade du brut et du brent.

Graphiquement, inutile d'y aller par quatre chemins, la tendance haussière fondamentale est confirmée par un canal haussier très bien tracé. Actuellement les cours sont au contact du support oblique. On remarque que les ombres sont présentes sur ce niveau et donc que les hésitations sont là. En conséquence, un rebond sur ce seuil semble assez fort probable.

 

Pourquoi cette baisse ne s'observe pas sur le prix à la pompe ?

A chaque fois c'est la même histoire, dès lors que les cours internationaux du pétrole diminuent, le prix en station lui descend trop tard voire ne descend pas ou trop peu. La raison est simple, elle n'est autre que la mauvaise foi.

En temps normal, les distributeurs pétroliers profitent de marges sur les ventes, c'est à dire de majorations par rapport au coût de production unitaire. Or, lorsque les prix du brut augmentent, les pétroliers doivent réduire leurs marges et donc prendre sur eux pour être efficace face à la concurrence qui, elle aussi anticipe la baisse de ses marges. Les entreprises ne baissent pas leurs marges pour faire plaisir au consommateur, c'est juste que la distribution d'essence est un marché concurrentiel et donc en baissant leurs marges, ils baissent le prix au litre pour le consommateur et donc vendent plus que les autres distributeurs.

Néanmoins, une fois le cours haut et leurs marges réduites, ils n'attendent que la baisse du cours pour garder un prix stable à la pompe alors que le prix du brut décroît. De cette manière sans qu'on s'en aperçoive, les pétroliers élargissent leurs marges pendant un certain temps.

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