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La débâcle parlementaire des États-Unis commence à inquiéter les marchés financiers

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Cela fait déjà plusieurs semaines que les discussions entre démocrates et républicains ont commencé, l'échéance approche, pour autant aucune décision n'est encore envisagée. Le relèvement du plafond légal de la dette est nécessaire si l’État américain veut pouvoir payer ses créances, sans cela nul autre résultat qu'une faillite n'est à attendre.

 

Une pénible situation pour la première puissance mondiale

L'emploi est au point mort, les chiffres officiels de l'emploi sont très passables avec un chômage progressant à 9,2%. Ce mauvais chiffre, quoique pas catastrophique cache quant à lui un constat bien déplorable, il semblerait que des postes à durée limitée de trois mois furent crées spécialement pour rehausser les chiffres attendus. Ainsi la situation réelle est d'autant plus mauvaise que les chiffres sont faussés, de surcroît même en trichant les chiffres ne sont guère réjouissant.

 

La croissance n'est pas spectaculaire comme attendue pour autant. En début d'année celle ci devait passer par delà les 3% sur 2011, désormais l'OCDE prévoit au plus 2,6% et le FMI 2,5%. Même FMI qui par ailleurs s'inquiète fortement pour la situation économique américaine. Aujourd'hui les prévisions tendent à s'approcher des espoirs européens, qui eux sont limités par un taux de refinancement élevé.

En maintenant artificiellement un taux directeur proche de 0, la réserve fédérale souhaite relancer la croissance. En effet, si la croissance américaine s'avère un peu plus élevée que la croissance européenne c'est bien car le taux de refinancement européen est bien plus élevé qu'outre atlantique. De plus, les différents assouplissements quantitatifs (probablement un autre à venir :QE3) ont produit une création monétaire qui elle même a produit de l'inflation.

Si les États-Unis ont bien peur d'une chose, c'est bien d'une crise déflationniste, ainsi il préfère un surcroît d'inflation à un risque de déflation. Avec l'application des différents « Quantitative Easing » et en maintenant des taux directeurs volontairement bas, ils ne peuvent que maintenir de fortes pressions inflationnistes. Ainsi, si en France l'inflation a été contenue à 2% au mois de Mai, elle s'est envolée à 3,6% aux États-Unis. Une forte inflation pourrait être néfaste à long terme, surtout que pour l'instant la progression des salaires reste assez faible. Il ne faut pas se méprendre sur l'inflation, ce n'est pas une mauvaise chose, durant les trente glorieuses, la hausse des prix a été forte. Néanmoins, durant cette période les salaires ont augmenté proportionnellement à l'inflation et les ménages se sont enrichis. Aujourd'hui l'inflation est là, cependant les salaires augmentent peu ou pas assez, dans ce contexte le pouvoir d'achat des ménages ne peut donc que s'affaiblir.

Ben Bernanke a avoué que l'économie tourne au ralentie, ainsi il prône une politique monétaire « accommodante », cela en gardant un taux d’intérêt faible. Peut être cela est ce un avertissement pour le lancement d'un QE3...

 

Une crise aujourd'hui surtout politique

Le dernier vote pour le relèvement du plafond avait été clairement laborieux, celui ci semble encore plus rude. Les jours passent, les polémiques gonflent mais la limite d'endettement de l’État reste fixe, encore quelques jours et le pays ne sera pas en mesure de payer ses créanciers. Ce n'est pas seulement une faillite temporaire que risque les États-Unis mais surtout la perte d'une image qui transcende l’âme des investisseurs.

En effet, même si l'économie avance au ralentie, la situation n'est pas comparable avec celle de certains États européens. Le risque vient surtout de l'image que véhicule les Etats-Unis à travers le monde, quel fou oserait penser que l'oncle Sam ne rembourserait pas ses dettes ?

Vraisemblablement les agences ont des doutes, chacune tour à tour sont passées en perspective négative sur le triple A états-unien. Cela signifie qu'elles envisagent potentiellement de dégrader à une note inférieure les Etats-Unis. Bien entendu, on pourrait s'attendre à ce scénario seulement si démocrates et républicains ne s'accordaient pas...

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  1. J'ai vue aux infos cette semaine que certaines agences manipulaient leurs comptes rendu pour spéculer sur le marché monétaire.
    D'ailleurs la plus part de ces agences n'existaient pas il y a une dizaine d'années environ.
    Du coup je me demande, si le passage du triple AAA est réellement justifié.

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