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Sandy: le bon invité de la croissance pour 2013

cyclone

Wall Street a fermé ses portes pour accueillir l’ouragan Sandy. L'ouragan Katrina en 2005, a suffisamment marqué les américains pour que désormais toute précaution soit prise. Néanmoins, d’un point de vue économique, c’est plutôt de bon augure pour s’offrir une petite relance budgétaire légitime malgré des effets récessifs pour 2012.

Les pertes associées à l'ouragan

Ce cyclone ne sera pas le plus dramatique, cependant à ce jour, on compte déjà au moins 42 personnes décédées. S’ajoute au bilan humain nécessairement un bilan matériel encore difficile à évaluer. Le meilleur indicateur des dégâts à court terme, reste le nombre de ménages et entreprises dépourvus d’électricité. Selon les estimations, ce serait 8 Millions d’entre eux qui seraient touchés, c’est  considérable, mais pas catastrophique. Pour se donner un ordre d’idée, en rapport des tempêtes Lothar et Martin en France, cela reste bien moins destructeurs, ces dernières avaient privé plus de 3 millions des foyers d’électricité, ce qui rapporté à la population totale est une proportion beaucoup plus forte qu’aux Etats-Unis.

Le coût des réparations

Encore difficile à évaluer, selon les premières estimations, l’ouragan pourrait coûter aux Etats-Unis environ 20 Milliards de dollars, dont 5 à 10 milliards pourraient être assurés (l’assurance pour les catastrophes naturelles aux Etats-Unis ne font pas exemple). La facture complète pourrait s’élever à 0.2% de PIB de perte au dernier trimestre 2012. Le président, a dès à présent déclaré un état de « catastrophe majeure » donnant lieu à des aides rapidement déblocables du gouvernement. A quelques temps de l’élection, aucun retard n’est à prendre pour le président qui doit surtout ne pas réitérer l’erreur de son prédécesseur regardant de haut le drame.

Si les estimations se réalisent véritablement autour de 20 Milliards, il entrera dans le top 10 des ouragans les plus chers aux USA. Cela reste néanmoins à nuancer vis-à-vis des 164 Milliards de Katrina ou des 42 Milliards de Ike en 2008.

L’effet à court terme

Pour cette fin d’année, l’impact sera négatif, mais de toute manière, cette  fin d’année c’est la période électorale et les chiffres qui la succèdent ne seront pas regardés; alors en dehors du sentimentalisme, il n’y aura pas une attention importante portée à l’égard de cette catastrophe sur le plan économique. Dans un premier temps, ce qui coute à la nation, ce sont les frais de non fonctionnement de l’économie dans les zones directement concernées et plus généralement dans l’ensemble du territoire. L’impact peut se répercuter selon les domaines concernés, par exemple, un transporteur venant d’un autre Etat ne pouvant pas livrer pour cause du drame affecte économiquement sa propre zone économique. Il faut visualiser cela comme un effet de grève générale, l’impact sera surement considérable pour la croissance du dernier trimestre car c’est un des principaux viviers de croissance économique qui est touché. Plus de 15 000 vols à destination de la cote Est ont été annulés, mais dès à présent les avions à destinations des capitales économiques et politiques ont repris. Le problème posé par ce cyclone est donc assez limité, demeure cependant encore des problèmes importants de logistique, comme par exemple des terminaux pétroliers qui resteront encore clos quelques temps. Néanmoins, la gestion de la crise est bien meilleure que celle de 2005.

Le retour de croissance ?

La croissance économique  américaine est clairement basée sur l’endettement. Au contraire de la France c’est un endettement à deux vitesses, en premier lieu l’endettement des ménages. En effet, si en France, le taux d’endettement des ménages en rapport de leurs revenus avoisine les 70 – 80% aux Etats-Unis, il a dépassé les 150% avant la crise de 2008. Actuellement, la baisse de consommation liée au désendettement lent des ménages est compensée par un important interventionnisme de l’Etat. Et ce dernier est financé par la Banque centrale à travers des programmes de rachats de titres de dette. Mais le gouvernement, ne peut pas dépenser n’importe comment seulement pour assurer de la croissance; cette catastrophe naturelle vient donc avec plaisir. En effet, maintenant l’exécutif va pouvoir dépenser sans compter en s’appuyant sur l’aspect dramatique de l’évènement contre les accusations de mauvaise gestion. Donc, dans cette zone à forte densité, les dépenses publiques vont permettre d’employer des travailleurs sur place pour la reconstruction. Un bon vecteur de croissance pour 2013.

En conclusion, il semble à priori que la gestion de la crise soit assez bonne, les transports tendent à reprendre progressivement leur activité. Une fois le problème de logistique passé, les réparations pourront rapidement être mises en œuvre. D’un point de vue économique pour 2012, les pertes non financés et la perte temporaire d’activité devrait faire pression à la baisse sur le PIB. Mais pour 2013 l’évènement apportera assurément une croissance artificielle et une augmentation du taux d’emploi dans la région.

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