Une petite erreur de calcul aurait pu pousser l’union européenne à aller trop loin dans l’austérité mais aurait aussi affecté d’autres grandes économies comme par exemple celle des Etats-Unis.
Deux grands économistes américains viennent de rectifier une étude datant de 2010, une étude faisant polémique sur la dette des états, elle avait été utilisée comme référence afin de justifier les politiques de rigueur dans plusieurs pays et majoritairement européens.
Une faute légère mais regrettable
Lors de l’étude effectuée en 2010, ces deux économistes à qui nous faisons référence, Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff portent des conclusions selon lesquelles si la dette d’un Etat est supérieure à 90% de son Produit Intérieur Brut (PIB) cela le conduit inévitablement dans une situation de récession.
Quelques mois plus tard, un étudiant âgé de vingt-huit ans reprend l’étude en se penchant de plus près sur les chiffres utilisés par les chercheurs et vient alors à déceler des erreurs de calcul dans le fichier Excel ayant été réalisé pour cette étude.
Cette erreur de méthode fut alors examinée par trois autres chercheurs et a été confirmée, la semaine dernière les auteurs de l’analyse ont par conséquent publié un rectificatif, une dette supérieur à 90% du produit intérieur brut ne conduirait alors plus les Etats en récession mais plutôt à une décélération lente de la croissance qui serait ainsi tout simplement réduite.
La limite fatale des 90% n’est donc plus considéré comme étant la barrière dangereuse et infranchissable.
Le mal est fait
L’étude avait été utilisée en 2010 aux Etats-Unis par le leader de l’opposition américaine, Paul Ryan, pour justifier un budget rigoureux pour l’année 2013.
Du côté de l’Union Européenne, le commissaire européen aux affaires économiques, Olli Rehn, s’est lui aussi appuyé sur cette même théorie des 90% pour pousser la Grèce dans un sévère programme d’austérité.
Cette erreur n'aura donc pas été sans conséquence, aujourd’hui plusieurs capitales européennes projettent donc de réparer les fautes qui ont été commises par les chercheurs et envisagent de faire machine arrière en revoyant leur mesures liées à l'austérité.
Cette erreur n'aura donc pas été sans conséquence, aujourd’hui plusieurs capitales européennes projettent donc de réparer les fautes qui ont été commises par les chercheurs et envisagent de faire machine arrière en revoyant leur mesures liées à l'austérité.
