La zone euro se dote de nouveaux billets de banque, en l’occurrence, celui de 5 euros pour le moment.
La Banque Centrale Européenne (BCE) sous la direction du président Mario Draghi l’a lancé hier, il s’agit du premier nouveau billet dix ans après que l’Union Européenne ait adoptée la monnaie unique, l’euro.
Dans un premier temps seul le nouveau billet de 5 euros sera mis en circulation, les autres coupures devraient arriver progressivement.
La nouvelle coupure
Ce nouveau billet de 5 euros sera de couleur gris-émeraude, il devrait prendre le dessus sur l’ancien billet dès cet automne et faire partie du quotidien et du porte-monnaie des 300 millions d’européens.
Ce nouveau billet se caractérisera principalement par un nouveau filigrane ainsi qu’un nouvel hologramme pour des raisons de sécurité, ils porteront tous les deux un portrait issu de la mythologie grecque, le nombre "5" indiquant la valeur du billet aura aussi un effet brillant donnant l’illusion d’un mouvement du chiffre de bas en haut et de haut en bas selon le champ de vision, la couleur de ce chiffre passera également du vert émeraude au bleu profond grâce à l’effet de brillance de celui-ci.
Au niveau des graphismes architecturaux, les couleurs seront quelque peu variables par rapport à la première version du billet.
Le papier sera notamment imprégné d’un enduit spécial afin de le rendre plus résistant.
Quel objectif ?
En mettant en circulation ce nouveau billet, la BCE souhaite aller à l’encontre des contrefacteurs, selon la banque centrale, cette coupure que l’on a connu jusqu’à présent avait la même durée de vie qu’une coccinelle, c’est-à-dire 13 mois, au delà de cette période le billet perd non seulement en qualité mais risque d'être de plus en plus copié, il était donc temps d'adopter de nouveau billets, d'autant plus que ce billet d'un faible montant est tout simplement le billet le plus courant, le plus manipulé, mais pourtant pas le plus contrefait.
En tête du classement des billets les plus contrefaits nous retrouvons le billet de 20 euros, qui est contrefait à 42,5% selon la BCE, ensuite vient le billet de 50 euros contrefait à 34,5%, et seuls 0,5% des billets de 5 euros seraient de fausses coupures.
Cette lutte contre la contrefaçon est donc la raison principale qui explique un tel changement commençant avec le billet de cinq euros dans un premier temps.
D’ailleurs ces reproductions frauduleuses de billets de banque semblent être en déclin, puisqu’en début 2010 on comptabilisait plus de 400 000 billets ayant été retirés de la circulation, ce chiffre tombe à 250 000 deux ans plus tard, en 2012, sur un total de 14 milliards de billets authentiques mis en circulation dans 17 pays.