La Suisse s’apprête à voir de véritables changements en ce qui concerne les plus gros salaires du pays.
Les patrons et plus particulièrement ceux ayant les plus importants revenus risquent de voir leurs rémunérations diminuer.
D’ici quelques jours, précisément ce dimanche, le 3 mars, la population les suisses sont appelés à voter, pour ou contre l’initiative populaire sur ce qu’ils appellent "les rémunérations abusives".
Poser des limites
Le texte de loi proposé devrait inclure plusieurs mesures;
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comme par exemple la décision du montant du salaire des patrons qui devrait se faire par le biais des actionnaires de l’entreprise, ce rôle ne devrait donc plus être tenu par les conseils d’administration.
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Ce projet condamne aussi les « golden hello », derrière ce terme se cache en fait les fameux bonus de bienvenue ou primes à l’embauche qui souvent peuvent être assez conséquents.
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les « parachutes dorés », nom donné aux primes de fin de contrat (ou primes de départ), seraient eux aussi interdits.
Pourquoi ce référendum maintenant ?
L’opinion publique Suisse est en fait de plus en plus scandalisée en ce qui concerne la rémunération de plusieurs de ses patrons et commence à prendre conscience de la démesure de la chose.
Comme c’est le cas par exemple pour le patron du groupe pharmaceutique Novartis, Daniel Vasella qui sur la période 2002 – 2011 aurait perçu 287 millions de francs suisses (soit 235 millions d'euros) sous forme de salaires et bonus ainsi qu'un parachute doré de 60 millions d'euros.
Même exemple en ce qui concerne le patron de Hoffmann-La Roche, Severin Schwan, sur la même période qui aurait lui touché 142 millions de francs suisses (116 millions d'euros).
« Say on Pay »
Un procédé qui fait surface dans plus en plus de pays, notamment en europe, est le « Say on Pay » cette mesure veut que les salaires des patrons soient régis par les actionnaires avec soit certaines décisions impliquant des contraintes comme en Belgique, en Norvège ou Suède par exemple ou bien il peut aussi s’agir d’un avis simplement donné à titre consultatif comme cela existe au Royaume-Uni ou en Allemagne.