Ce que reproche la justice américaine à BNP Paribas, c’est d’avoir violé un embargo américain contre trois pays entre 2002 et 2009, nous parlons ici de l’Iran, Cuba et la Soudan. Il s’agit de la filiale américaine de BNP Paribas avec des opérations réalisées depuis les Etats-Unis et donc soumises à la législation américaine, une législation complexe qui n’a pas cessé d’évoluer tout au long des années 2000 mais évidemment il ne s’agit en aucun cas d’opérations réalisées à partir de Paris.
Récemment nous avons pu voir la banque Crédit Suisse passe de 2,5 milliards de dollars d'amende, mais ici la banque BNP Paribas pourrait avoir à payer une amende se portant à plus de 10 milliards de dollars, l’une des amendes les plus grosses de l’histoire, la direction de la banque serait en train de négocier en ce moment même pour n’avoir qu’à débourser au maximum 8 milliards de dollars, une somme qui représente presque les bénéfices de toute une année.
Une telle amende impactera-t-elle les clients de la banque ? Probablement pas. « Le montant de cette amende est relativement important vis-à-vis de la rentabilisé de la banque mais nous avons encore l’Union Bancaire qui est là pour les clients européens de BNP Paribas qui n’ont donc pas à s’inquiéter », c’est ce que déclarait Pascal De Lima, économiste chez Ecocell, lors d’un entretien téléphonique avec BFMTV. L’une des autres sanctions envisageables pour la banque BNP, la perte de sa licence bancaire aux Etats-Unis, si la justice américaine est aussi sévère c’est parce que l’administration Obama est accusée d’avoir été trop tendre avec les banques après la crise de 2008, aujourd’hui elle aurait ainsi décidé de réprimander BNP et d’en faire un exemple.
