Il y a quelques mois la banque Citigroup se voyait condamnée à une amende de 7 milliards de dollars par rapport à son implication dans la crise des subprimes, aujourd’hui c’est à l’agence de notation Standard & Poor’s de rendre des comptes, elle doit à son tour payer une amende pour son rôle dans cette crise des subprimes. L’entreprise américaine vient de trouver un accord avec la justice américaine pour mettre fin aux poursuites, elle en revanche débourser la somme de 1,37 milliards de dollars en guise d’amende auxquels s’ajoutent 125 millions de dollars qui seront reversés à un fond de pension qui s’estimait comme étant victime.
L’agence de notation souligne pourtant aujourd’hui que l’accord venant d’être signé ne signifie pas pour autant qu’elle reconnait sa culpabilité dans l’affaire, Standard & Poor’s déclare que « l’agence n’a pas violé la loi ». Que reproche alors la justice à Standard & Poor’s ? Il faut savoir que le rôle d’une agence de notation comme celle-ci est l’évaluation de la qualité des produits financiers (des titres de dettes par exemple), l’agence a aussi pour mission de juger de la solvabilité de la personne ou de l’entité qui émet une dette (les risques d’insolvabilité), tout en lui attribuant une note pouvant aller de AAA, le fameux triples A, la meilleure note, à la moins bonne note, le D, ce processus permet au créancier de s’assurer qu’il sera correctement remboursé de son prêt ou non.
Et précisément entre 2004 et 2007, la justice américaine a jugé que Standard & Poor’s avait attribué « la note maximale à des produits financiers dont les performances ne correspondaient pas à celles annoncées », ces produits financiers dont il s’agit sont les fameuses créances douteuses, également appelées « subprimes », ayant mené à une crise financière majeure en 2008.
