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Le sommet européen, sauveur de la Grèce et de l'euro

grec

Attendu tel le messie, ce plan d'aide semble être une belle réussite. Si le premier n'avait pas véritablement convaincu le monde, apparemment celui ci remet au goût du jour l'unité européenne. A deux doigts d'une réelle catastrophe pour l'euro, le moteur franco allemand a réussi à donner de l'air à la Grèce.

 

Sauver la zone euro avant de sauver la Grèce

Une faillite complète de la Grèce aurait eu très probablement pour conséquence une contagion directe sur l'ensemble des pays « méditerranéens ». Le but de ce sommet était clairement d'empêcher un défaut global et une explosion de la zone euro, les répercussions auraient été désastreuses. 

A la base, un défaut partiel ou non pouvait paraître inepte auprès de Nicolas Sarkozy ou bien encore de Jean Claude Trichet. Désormais, il semblerait que des concessions soient faites afin de sauver au moins les meubles. En effet, à défaut d'un défaut total, le sommet s'est accordé sur un défaut partiel.   Une aide directe a été prévue, s'ajoute à cela des taux d'intérêts plus faibles et un accroissement de la maturité des emprunts, tout cela donne un nouveau souffle à la péninsule hellénique.

Après les 110 milliards d'aides de l'an passé, vont s'ajouter 158 Milliards d'euros aujourd'hui. Mais pour la première fois l'aide n'est pas exclusivement publique, le secteur privé et notamment la branche bancaire va être mise à contribution. Cela sera 109 Milliards à la dette du contribuable européen et le reste aux dépens des entreprises. Pour cette aide, les banques françaises ont proposé un système de « roulement » qui permettrait des échanges de dettes contre l'achat d'obligations à 30 ans. 

Face à cela et comme prévu, les agences ont réagi. Fitch ratings a déjà placé la Grèce en situation de défaut sélectif. Cela n'a pourtant pas gêner les investisseurs et plus globalement les marchés qui ont clairement salué ce plan d'aide. Ce défaut est qualifié de sélectif car il fait directement participer le secteur privé de l'économie européenne. Dans ce sens les marchés auraient du sanctionner le plan, néanmoins le cas de la Grèce est montré comme « la dernière erreur », une sorte de cas à part pour lequel des solutions exceptionnelles doivent être prises. Face à cela, l’Europe des nations montre aujourd'hui une puissante unité dans son sein qui arrive à redresser rapidement et efficacement la situation (en opposition à l'Etat fédéral des Etats-Unis qui à l'heure actuelle s'approche de l'impasse). De plus, les mesures vont au delà d'une simple aide vers un pays membre, ce plan pose les bases d'une consolidation du système financier européen et peut être ouvre une voie vers une gouvernance globale.

 

Un pas vers une Europe qui se structure

Assez peu confiant, aujourd'hui les dirigeants nationaux font des concessions et misent à fond sur le projet européen, c'est vraisemblablement le cas de Nicolas Sarkozy. L'exemple de la situation montre bien qu'un peu d'encadrement serait nécessaire dans la gouvernance de la zone euro pour l'avenir. 

Cet accord va donner plus de pouvoir aux autorités européennes et notamment dans la sécurité financière. Le FESF (Fond Européen de Stabilité Financière), assez peu connu jusqu'à cette heure voit désormais un fort accroissement de son pouvoir. Il lui est maintenant possible d'intervenir sur le marché secondaire et de prêter à faible taux aux pays membres en difficulté, ce qu'il fera très probablement avec l'Irlande et le Portugal. Le FESF deviendra logiquement dans une optique de construction européenne, une sorte de FMI réservé à la zone euro.

En conclusion, une fois encore il semblerait que l'Europe ait les capacités de se relever face aux pires situations. En effet s'il y a quelques mois peu de monde aurait parié sur la zone euro, aujourd'hui l'union fait la force et les marchés financiers le saluent.

 

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  1. A qui le tour maintenant? Tout les pays sont endettés, la Grèce la Grèce, première democratie. Montre l' exemple, mais à quel prix!

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