
La banque américaine JP Morgan a annoncé ce mercredi 16 Janvier des profits record qui représentent 21 milliards de dollars de bénéfice net pour l’année 2012. Cette incroyable performance nous amène à voir la chose de deux points de vue.
Un point de vue vertueux
La banque a connu une perte record de 6 milliards de dollars à la façon Kerviel en 2012, « à cause » d’un trader, Bruno Michel Iksil connu sous le nom de « la baleine » du fait de ses positions colossales qui engendraient des mouvements de vagues sur les cours des « Credit Default Swap »
Cela pourrait donc dire que la banque a su faire face à cette énorme perte, que les banques américaines ont retrouvé une santé de fer, que l’économie se porte mieux aux Etats-Unis, ainsi que l’immobilier, et que les ménages ses désendettent.
Tout irait-il pour le mieux dans le meilleur des mondes ?
Une lecture incrédule de la chose
Concrètement JP Morgan en chiffres c’est :
- 5.6 milliards de dollars de profit en 2008
- 12 milliards de dollars de profit en 2009
- 17 milliards de dollars de profit en 2010
- 19 milliards de dollars de profit en 2011
- 21 milliards de dollars de profit en 2012
La croissance éclatante de cette banque (et des autres) qui arrive à s’affranchir de la crise économique, qui arrive à supporter les nouvelles régulations sans en souffrir dans ses chiffres, cela soulève des questions.
Si la finance américaine se porte si bien, avec de tels gains pharamineux, ne serait pas car des règles sérieuses et réelles manquent à l’appel et devraient être mises en place ? ainsi qu’une véritable régulation digne de ce nom ?
Les banques Américaines pourraient-elles être les futurs responsables de l’explosion du système financier mondial ?
D’où viennent les profits colossaux de ces banques américaines ?
Surement pas seulement des dépôts et des prêts des clients, ce sont probablement pour une partie des profits une origine provenant de la spéculation sur produits de marchés,
Pour preuve, la célèbre agence de presse Bloomberg qui au mois d’avril 2012 a publié sur son site internet un rapport concernant l’une de ses enquêtes sur JP Morgan où sont dénoncé les pratiques de cette banque qui aurait pris positions à hauteure de 100 milliards de dollars sur les marchés financiers. (scandale de la « baleine »)
Cette spéculation massive et à haute fréquence, est une chose que l’on souhaite limiter en Europe, le fait est que cela va créer un déséquilibre entre les banques européennes et anglo-saxonnes, aucune régulation ne pourra alors être mise en place par les autorités si les Etats-unis n’adoptent pas le même point de vue que l’Europe concernant les activités spéculatives des banques sur les marchés financiers.
Ce n'est pas moi qui écrit ces brèves, mais Dablackstar ! :) Moi j'écris les papiers un peu plus longs ^^
Merci beaucoup pour ce article ! Sachez que je lis chacun que vous publiez, très attentivement et agréable :).
Nonobstant ce fait, vous parlez d'un rapport disponible sur Bloomberg. Peux-tu me fournir un lien pour le télécharger j'imagine ou le visionner Roland ?
Merci !
tu seras au salon du trading le 22 23 mars?
au cas échant , au plaisir de te rencontrer et merci pour les nouvelles que tu postes, c'est très instructif et incitatif pour développer les sujets
Oui, là est le problème. Mais c'est général, faudrait le faire pour tout, sinon cela n'a pas de sens. Ou alors faut faire du protectionnisme pour ne pas se faire écraser par les USA.
le problème est à mon sens autour d'une absence de réglementation voir même de législation internationnale pour harmoniser les pratiques???
Je proposerai demain matin aux aurores un article détaillé sur ce qu'il y a attendre de tout cela :) A mon avis, JP Morgan ne peut pas continuer comme ça indéfiniment
la suitPour l’Union européenne, qui a rapidement conduit un
important travail de redéfinition réglementaire, deux obstacles
se font jour. L’un, externe, provenant du risque de
concurrence réglementaire de grands pays, Etats-Unis notamment,
qui menace de freiner les évolutions en cours.
L’autre, interne, résultant de la complexité de la législation
et de la supervision face à l’exigence de mettre en place,
23. Voir note 15. dans l’esprit de l’Union, un cadre harmonisé et rénovée dans les 27 Etats membres:
si je peux me permettre;
Destiné à répondre à la première crise financière globale
par une réforme réglementaire mondiale, le programme
du G20, entamé en 2008, dessine les contours d’une
nouvelle architecture prudentielle, globale et intégrée. La
volonté affichée est ambitieuse et la coordination internationale
est en place. Des questions se posent. Y a-t-il
de la part de tous les grands pays la volonté de mener la
réforme à son terme ? Quels peuvent être les effets pervers
des nouvelles mesures ?