Le Liechtenstein compte mettre fin à son secret bancaire, après la coopération du Panama avec la France et de la Suisse avec les Etats-Unis en matière de secret bancaire, il pourrait aujourd'hui s'agir du tour de cette petite principauté européenne qui a signé hier une convention internationale dont le but serait d’empêcher l’évasion fiscale, cette signature a d’ailleurs eu lieu au premier jour d’un forum mondial sur la transparence qui se tient à Jakarta, en Indonésie.
Il s’agit là d’un grand pas pour le Liechtenstein qui est un pays très souvent controversé et montré du doigt en ce qui concerne sa législation particulièrement attrayante pour les fraudeurs bancaires.
Précisons également que l’économie de ce pays repose à près d’un tiers (environ 30% du PIB) sur le secteur financier. Cette convention prônée par l’OCDE (l’organisation pour la coopération et le développement économique) préfigure notamment d’un échange automatique d’informations, c’est-à-dire que dès lors qu’un client étranger ouvrira un compte bancaire au sein d’un établissement basé sur le sol du Liechtenstein son pays d’origine en sera automatiquement informé, le pays s’engage même à signer des conventions bancaires bilatérales avec certains pays qui le souhaiteraient éventuellement eux-aussi, un moyen simple d’accélérer la mise en place de ces nouvelles mesures.
Toutefois, il reste quand même deux inconnus majeurs, puisque le Liechtenstein exige tout de même un standard international, en d’autres termes le pays n’appliquera cette règle que si les autres pays l’appliquent en même temps, et en attendant la principauté ne fournira des renseignements bancaires aux autorités des autres pays qu’après avoir reçu une requête précise de la justice du pays en question, les étrangers détenteurs de comptes offshores au Liechtenstein ont là de quoi relativiser l’accord venant d’être signé.
