
Une organisation non gouvernementale, Global Footprint Network, calcule chaque année la date à laquelle les hommes sur terre consomment plus que ce que la terre elle-même a la capacité de produire en termes de ressources naturelles sur un an.
Au-delà de cette date emblématique l’homme consomme donc à crédit, on parle de dette écologique, et le problème constaté grâce aux études de l’ONG est que ce jour arrive de plus en plus tôt chaque année, en 1980 la date en question était celle du 08 novembre, en 1993 le 21 octobre, dix en plus tard en 2003 c’était le 22 septembre, et cette année ce fut il y a quelques jours, le 20 août.
A l’heure actuelle l’homme aurait donc besoin d’une planète et demie pour satisfaire ses besoins annuels, les analystes estiment que l’on pourrait même atteindre le seuil des deux planètes d’ici à 2050.
L’organisation à la base de l’étude dénonce qu’une soixantaine de pays sont responsables du phénomène, parmi eux la France qui consomme 1,6 fois les ressources offertes par le pays, en Chine le facteur est de 2,5, la situation est encore bien pire en ce qui concerne le petit état du Qatar ou la consommation est 5,7 fois supérieure à ce qui devrait être consommé, et le Japon qui est le pire élève mondial avec 7,1 fois plus de ressources consommées que ce que le pays génère vraiment.
Cette dette écologique s’explique tout simplement par le fait que trop de Co2 est rejeté par les activités humaines, par conséquent les forêts, les océans et les terres n’ont plus le temps nécessaire devant elles afin d’absorber les gaz à effet de serre, ajouté à cela la surexploitation des milieux naturels (la pêche à outrance, la déforestation massive par exemple) et le développement des pays émergents qui sont des facteurs qui risquent de ne pas améliorer la situation.