Lors de la première journée de l'iFXEXPO, un événement réunissant les brokers forex, ayant démarré hier et se terminant aujourd'hui, une discussion très poussée sur la présence internationale des brokers forex sur la plaque tournante du trading, Chypre, a eu lieu. L’un des organisateurs du salon, Jon Vollemaere a alors posé la question "Peut-on concurrencer avec Chypre ?", ce qui a engendré un débat très intéressant entre les participants à l'exposition.
Chypre vs le reste du monde
A l’occasion de ce débat, Jon Vollemaere à qui nous faisons référence précédemment a sous-entendu que le broker Alpari semblait être au courant de la faillite des banques de l'île méditerranéenne avant que celle-ci n'ait lieu il y a quelques mois, étant donné que le broker quitta les lieux juste avant la crise des dépôts bancaires pour retrouver son siège au Royaume-Uni.
La directeur d'Alpari a immédiatement démenti les faits et a précisé que ce n'était absolument pas le cas.
'Lorsque nous sommes venus installer nos locaux à Chypre et y avons basé notre siège en 2010 ce fut une initiative stratégique, il y a beaucoup de talents ici, la main d'œuvre est qualifiée et compétente, les investisseurs russes ont aussi souhaité mettre en place une réglementation européenne ayant les mêmes caractéristiques que le FSA au Royaume-Uni et cela a abouti à la création de la CySEC afin de crédibilisé un peu plus Chypre, ce qui nous a d'autant plu et incité à venir sur place.
L'année dernière nous savons tous que ce ne fut pas particulièrement la meilleure période pour l'ensemble des brokers forex car la volatilité a été assez basse sur l'ensemble des marchés de manière générale.
L'implantation sur l'île chypriote était juste une mesure nous permettant de réduire nos coûts, nous avons par la suite étudié d'autres endroits où l'implantation pourrait être tout aussi avantageuse voir mieux et avons opté pour le Royaume-Uni, j'aimerais dire que nous avons vu la crise venir mais ce n'est pas le cas, nos démarches étaient purement stratégiques" a déclaré Daniel Skowronski, le CEO du broker Alpari pour défendre sa société face aux propos accusateurs les visant.
Il ajouta ensuite que "nous étions chanceux de nous être retiré de Chypre avant cet état de crise, nous n'avons pas été prévenus, il s'agit juste d'une simple coïncidence"
Chypre monte de plus en plus dans les estimes
Le débat se poursuivit ensuite, et Chypre fut évoqué comme étant la second terre d'accueil la plus favorable aux brokers forex, juste derrière le Japon qui serait l'endroit idéal où baser sa société de courtage, ce pays dispose de plusieurs avantages, cela va des infrastructures à la compétence du personnel en passant par une connaissance locale très poussée en matière de brokerage.
Néanmoins le régulateur Chypriote, CySEC a aussi été reconnu comme étant le premier à réglementer les brokers d'options binaires sous forme d'un produit parfaitement légal.
Le directeur d'Alpari a d'ailleurs confié "J'incline mon chapeau aux autorités de Chypre pour la réglementation des options binaires. Cela a été un produit longuement controversé avec des régulateurs japonais qui jusqu'à présent sont encore contre ce produit, par ailleurs en toute sincérité je ne pense pas que je puisse reconnaitre ceci au Royaume-Uni, Chypre a vraiment bien fait les choses concernant ceci"
Le broker Alpari envisagerait-il finalement de revenir à Chypre ? "Pas encore !" s'exclama Monsieur Skowronski.
Pour terminer, nous pouvons noter que Chypre a été longuement complimenté par bon nombre des représentants des différents acteurs de l'industrie du trading, la main d'œuvre sur place est expérimentée dans le business du forex, nous l'avons compris, c'est un attribut qui revient souvent lors de ce débat, de plus les démarches afin d'ouvrir un bureau européen sur ce territoire sont relativement simples, l'intégration dans la région est donc facile.
La plupart des brokers forex et brokers d'options binaires présents lors de cette discussion ont avoué avoir regardé du côté des Bermudes, des îles Caïman et des îles vierges britanniques (BVI) afin d'installer une partie de leurs bureaux, il se trouve qu'aucun véritable talent en matière de trading n'est présent sur ces territoires, il faudrait alors importer du personnel qualifié sur place, ce qui ne serait pas forcément un avantage pour les brokers.
