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La vraie crise de l'euro ne fait que commencer

  • Kevinshik

    La crise chypriote et la brutalité des décisions prises, avec la fermeture d'une des deux grandes banques de l'île, la perte de leurs avoirs pour les actionnaires, créanciers et gros déposants dans les banques et le passage d'un statut de centre offshore fonctionnant comme un casino au contrôle des changes, ont accentué le rejet de l'euro et de l'Europe dans les populations de plus en plus durement frappées par le chômage.

    Ces événements semblent conforter l'idée que la crise de l'euro, qui était supposée finie, selon les propos au mieux imprudents du chef de l'Etat et du ministre des Finances français à l'automne 2012, redouble d'intensité pour les mêmes raisons que celles répétées à l'envi depuis trois ans : la crise des finances publiques a alimenté une crise bancaire, chacune se nourrissant l'une de l'autre pour provoquer une descente aux enfers des pays du sud de la zone euro. Rien n'est plus faux. Car ces deux crises ne sont que les manifestations d'une crise plus fondamentale.

    L'euro a été lancé en 1999 sans les conditions de sa réussite. Non seulement il n'y a pas d'exemple, dans l'histoire, de monnaie existant durablement sans un souverain politique qui la protège, mais, de plus, l'euro est la monnaie commune de deux zones en divergence croissante. Les pays du nord de la zone - Allemagne, Pays-Bas, Autriche, Finlande - se sont peu désindustrialisés depuis 1998-1999, quand les pays du sud ont vu la part de la valeur ajoutée industrielle dans le PIB baisser fortement. Des trois grands pays du sud, c'est la France qui est la plus désindustrialisée, avec une part de l'industrie manufacturière dans le PIB de 10 %, contre 13 % en Espagne et 16 % en Italie (22 % en Allemagne !). A Chypre, cette part est tombée à 6 %.

    Or les pays développés sont confrontés à ce qu'on peut appeler le « paradoxe des deux fois 80 % ». Alors que leurs économies sont à 80 % des économies de service, il se trouve que 80 % des exportations de biens et services de ces pays sont des exportations de produits industriels. De plus, 80 % de la R&D des entreprises privées est une R&D industrielle. Pas d'industrie signifie, en simplifiant, « pas d'exportations et pas de R&D productive ».

    Résoudre la crise de l'euro, au-delà du dégonflement des secteurs bancaires hypertrophiés de certains pays périphériques de la zone, suppose que les grands pays du sud mènent des stratégies de reconstruction de leurs capacités industrielles compétitives. Si les déficits extérieurs de l'Espagne et de l'Italie se réduisent, c'est d'abord la conséquence de la chute de la demande intérieure depuis deux ans.

    Mais des trois grands du sud, c'est la France qui est devenue le véritable maillon faible de la zone euro. La violence de la désindustrialisation depuis 1998, avec une baisse de 30 % de la valeur ajoutée industrielle dans le PIB et une perte de 43 % de nos parts de marché à l'export, tandis que la dépense publique dépasse de 9 points de PIB la moyenne des autres pays de la zone en 2013, a transformé la France en diplodocus lourd et surtaxé, sans griffes industrielles. En appliquant le taux de marge allemand à la valeur ajoutée française, il manque plus de 100 milliards d'euros de profits à l'entreprise France pour qu'elle puisse se redéployer dans la troisième révolution industrielle en cours. Le nouveau crédit d'impôt compétitivité de 20 milliards d'euros, même s'il signale une prise de conscience tardive du drame en préparation, relève du « trop peu trop tard ».

    On sait ce qu'il faudrait faire : tout miser sur la production et les entrepreneurs en associant les salariés à une stratégie offensive de rebond. Mais on assiste au contraire à une surtaxation de l'économie productive et de ses acteurs, et à une multiplication brutale des contrôles fiscaux.

    Attachez vos ceintures ! Car nous allons assister sous dix-huit mois à la plus colossale remise en cause de nos préjugés et de nos erreurs depuis la défaite de mai 1940.

    SOurce : Les echos
  • greg3395

    voila des lien a regarder:

    olivier delamarche 2 avril 2013 pour l'euro:
    https://www.youtube.com/watch?v=PlcLs6py9GQ

    olivier delamarche 9 avril 2013 pour le dollars:
    https://www.youtube.com/watch?v=WCpu1zniI_s

    olivier delamarche 16 avril 2013 pour l'or:
    https://www.youtube.com/watch?v=jKUoUihVFms
  • edgar

    le discours:la politique qui soutient les plus pauvres mène au pertes en trading
    au lieu de tirer les conclusions concernant l'euro il y a lieu d'observer le mougênent des monnaies sans lien avec l'euro
    bizarrement elles aussi dégringolent quand l'euro chutte
  • Kevinshik

    Je sais pas ou on l'on va... mais je pourrais dire droit dans le mur !
  • Kevinshik

    L'euro accentuait son repli face au dollar mercredi, dans un marché décontenancé par des propos du président de la Bundesbank sur une éventuelle baisse de taux en zone euro, dont la santé économique reste source d'inquiétudes.

    Vers 16H00 GMT (18H00 GMT), l'euro valait 1,3050 dollar contre 1,3174 dollar mardi à 21H00 GMT.

    La monnaie unique européenne reculait également face à la devise nippone, à 127,69 yens contre 128,52 yens mardi soir.

    Le dollar montait face à la monnaie japonaise, à 97,83 yens contre 97,51 yens la veille.

    Le président de la banque centrale allemande (Bundesbank) Jens Weidmann a estimé dans une interview publiée mercredi par le Wall Street Journal que la Banque centrale européenne (BCE) pourrait baisser son taux directeur, actuellement fixé à un plus bas historique de 0,75%, si les indicateurs macroéconomiques en montraient la nécessité.

    "A tort ou à raison, les marchés ont interprété ces propos comme précurseur d'une action possible sur les taux dans les semaines à venir", commentait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

    Une baisse du taux rend l'euro moins rémunérateur et donc moins attractif pour les investisseurs spéculatifs. De plus, une telle action serait rendue nécessaire par une dégradation significative de la situation économique en zone euro, où la reprise pourrait, selon M. Weidmann, encore prendre des années.

    L'euro avait nettement rebondi mardi, grimpant même à son plus haut niveau depuis sept semaines (1,3202 dollar), porté par des achats à bon compte de cambistes cherchant à couvrir des positions à découvert, observaient les analystes de Lloyds Bank.

    Les cambistes avaient même fait peu de cas de la baisse en avril de l'indice de confiance Zew des milieux financiers allemands, un recul pourtant de nature à alimenter les inquiétudes sur la résistance à la crise en zone euro de la première économie de l'Union monétaire.

    Mais ces chiffres décevants étaient anticipés par les analystes, ce qui a limité leur impact négatif sur le marché, expliquaient des courtiers.

    Cependant, le fait que l'économie allemande continue de marquer le pas alimentait des rumeurs sur les marchés d'un abaissement imminent de la note de crédit du pays, notaient des courtiers, ce qui pesait sur la monnaie unique européenne, les cambistes fuyant les actifs à risque comme l'euro.

    Les marchés attendaient par ailleurs mercredi la publication du Livre beige de la Fed ainsi qu'un discours du secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew, sur "l'état de l'économie mondiale" en marge des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale qui se tiennent dans la capitale fédérale américaine.

    La livre sterling était de son côté pénalisée par l'annonce d'un rebond du taux de chômage au Royaume-Uni sur la période de trois mois achevée fin février et par des commentaires prudents de la Banque d'Angleterre (BoE) sur l'économie britannique dans les minutes de sa dernière réunion de politique monétaire publiées mercredi.

    Vers 16H00 GMT, la livre britannique se reprenait face à l'euro, à 85,57 pence, après être tombée vers 09H30 GMT à 86,36 pence, son niveau le plus faible depuis un mois. La livre baissait toujours face au dollar, à 1,5252 dollar.

    La devise helvétique restait presque stable face à l'euro, à 1,2148 franc suisse pour un euro, et reculait face au billet vert, à 0,9307 franc suisse pour un dollar.

    L'once d'or a fini à 1.392 dollars au fixing du soir contre 1.380 dollars mardi.

    La devise chinoise a terminé à 6,1727 yuans pour un dollar - un nouveau sommet en clôture du yuan depuis 1994, date à laquelle la Chine a arrimé sa monnaie au dollar - contre 6,1832 yuans la veille.

    Les echos..

    On tombe très bas !
  • matconi

    En même temps pensez-vous rééllement que l'austérité est la solution !? Chypre, Grêce, ils en sont arrivé à saisir les comptes des épargnants.

    Bientôt le tour de la France. Pas besoin d'être devin. La ligne directrice du gouvernement c'est de trouver de la tune par l'impôt. Une austérité excessive nous mèneras à la guerre civile ! L'austérité on l'a ...
  • Kevinshik — en réponse à matconi dans son message #74536

    Salut Matconi.. Merci de ta réponse et point de vue !
    Je ne pense pas que l'austérité est la solution.. Personnellement, je pense qu'il y a, à présent aucune solution miracle et que tôt ou tard... on se prendra une méga gifle... Il faudra juste serrer des dents pour que ça fasse le moins mal possible..

    Là ou on va... de toute façon, ça va faire mal !