Quel sacrilège en ce lieu fait pour décompresser! Mais j'ai jugé bon de vous faire part de quelques unes de mes opinions.
En effet, je suppose que la communauté forexagone, contrairement à la moyenne des Français possède des connaissances en macroéconomie et est au fait de l'actualité économique.
J'aimerais attirer votre attention sur un premier point:
- la dette. Les français n'ont pas saisit l'importance des agences de notation.
J'en veux aux politique de passer ce sujet sous silence! C'est vrai, c'est une perte de souveraineté foncièrement humiliante. Mais tout de même: la France va être dégradée d'ici quelques mois et cette fois nous perdrons notre triple A.
En effet, seul Standard and Poors nous a dégradé à ce jour et il n'en manque plus que ce soit le tour de Moody's ou de Fitch and Rating pour que les marchés sanctionnent la France en acceptant de lui prêter mais à des taux plus élevés que l'actuel taux de 2,8%.
Etant donné que le programme de Monsieur Hollande, donné favoris à l'élection de ce soir, ne prévoit quasiment que des dépenses, chose absolument condamnée par les agences de notation, cette dégradation ne serait tarder.
Et étant donné que le premier poste de dépense dans le budget est consacré au remboursement de la dette (45 milliards d'euro pour le budget 2011), toutes les propositions de Monsieur Hollande concernant l'économie devront être revues, soit en augmentant les impôts, soit en revoyant certaines propositions à la baisse.
La solution serait d'emprunter auprès de l'Allemagne mais Monsieur Hollande souhaite renégocier des traités avec Madame Merkel donc je lui souhaite bien du courage!
Je ne pense pas non plus que Monsieur Sarkozy pourrait éviter à coup sûr une dégradation.
Il suffit que la croissance soit plus mauvaise que prévue et hop, on n'arrive plus à tenir les objectifs de réduction du déficit, on se fait sanctionner et on tombe dans la spirale infernale des dégradations en cascade!
Je voudrais attirer votre attention sur un deuxième point:
- la croissance. Tous les économistes sont d'accords pour dire que sans nouvelles recettes liées à la croissance, la dette est irremboursable dans ça totalité.
Qu'est ce que la croissance? Une augmentation du PIB, c'est à dire de la richesse produite par un pays sur une période d'un an.
Une relance keynésienne de la croissance comme le soutien le candidat socialiste est vouée à l'échec. Une telle politique basée sur une relance artificielle de la croissance, notamment par l'intermédiaire d'investissements de la part de l'Etat providence, fut menée avec brio par Roosvelt dès le début des années 30 (même si ce fut une catastrophe au tout début).
Sauf que...léger détail: les Etats-Unis étaient alors la seule puissance DOMINATRICE.
Aujourd'hui la concurrence fait rage.
Un exemple: le gouvernement Sarkozy a soutenu à coup de milliards la filière du photovoltaïque et aujourd'hui on se rend compte que cela n'aboutit pas ou pas autant qu'espéré parce que les chinois nous concurrencent aisément.
Il faut savoir que les investissements peuvent ne pas porter leur fruits. Il faut aussi distinguer investissement et soutien aux secteurs en difficultés. De plus, l'embauche de 60 0000 fonctionnaires est une hérésie qui va peser pour près de 2 milliards de dépenses supplémentaires.
La hausse du SMIC n'aura pas les effets escomptés. Cela va augmenter le pouvoir d'achat des classes moyennes qui vont s'équiper.
Et avec quels produits? Des appareils hi-tech comme des télévisions, des iphones, des ordinateurs, des tablettes,... vendus par des entreprises américaines, Sud coréennes ou japonaises qui fabriquent en Chine.
Je pense avoir mis le doigt sur un des effets pervers de la mondialisation et j'en viens au troisième point, la mondialisation et l'Europe.
Le problème c'est que l'argent va ailleurs. Seul les secteurs de pointe arrivent à subsister grâce à l'innovation et à la qualité. C'est bien mais c'est insuffisant.
Il faudrait instaurer une sorte de protectionnisme européen de grande ampleur en favorisant le fabriqué en France, le fabriqué en Allemagne, le made in Europe! Car l'Europe est un marché de 400 millions de consommateurs.
De plus elle bénéficie d'atouts formidables: le développement n'est pas égal, il reste des pays (à l'Est principalement) que l'on peut équiper; les activités sont diversifiées: industrie, services, une réelle force agricole, tourisme,...; l'Europe bénéficie d'une coopération de premier rang, par exemple autour de projets comme Airbus ou Helios; et enfin l'Europe est la seule à posséder des accords aussi forts comme l'accord Schengen qui favorisent les échanges entre pays européens.
Il faut savoir que des pays comme les Etats-Unis ou le Japon exercent un protectionnisme envers les produit laitier importés: ils sont tellement taxés que les américains achètent du camembert appellation "fabriqué en Normandie" mais made in USA! Autre problème: l'euro trop fort.
Les allemands posent un problème avec leur mentalité psychorigide concernant la dévaluation monétaire à cause du traumatisme de l'hyperinflation de 1923!
Dévaluer l'euro permettrait à l'ensemble de la zone de respirer en redistribuant cet argent aux pays en difficultés et aux fonds structurels. Dévaluer l'euro permettrait de stimuler les exportations et comme les prix des produits importés seront plus chers à cause du protectionnisme et de la dévaluation monétaire, cela stimulera le produit en France et le made in Europe.
Finalement je pense qu'il faut distinguer trois points pour relancer la croissance ou éviter qu'elle ne se dégrade. Il faut encourager les entreprises à "surfer" sur la croissance des pays émergents.
Il faut sans arrêt stimuler l'innovation et la suprématie des entreprises françaises et européennes dans les secteurs de pointe et je fais référence à des entreprises comme Areva, Thalès, Dassault, Eads, Alstom, Sanofi Aventis,... Mais il n'y a pas de "bouton croissance" dans l'immédiat.
Il faut qu'une relance de l'appareil productif européen suive une dévaluation monétaire car cela encouragera d'une part, les exportations et d'autre part, cela évitera que la Chine vienne nous truster tous nos marchés.
En fait un protectionnisme européen serait très bénéfique à la France et à l'Allemagne car ce sont les deux pôles dominants de la zone qui n'auront pas de mal, une fois la concurrence étrangère écartée, à inonder l'Europe de leurs produits.
En fait il aurait fallu prendre des idées du programme des candidats socialiste, centriste et de droite pour construire un programme à peu près cohérent: accords compétitivité-emploi+réciprocité+réduction des dépenses+maintient de la filière nucléaire+produit en France+contrat de génération+livret d'épargne industrie qui permettrait de financer les PME+moduler l'impôt sur les sociétés, en fonction du bénéfice réinvesti ou redistribué+séparer les activités de crédit de celles liées à la spéculation.
En effet, je suppose que la communauté forexagone, contrairement à la moyenne des Français possède des connaissances en macroéconomie et est au fait de l'actualité économique.
J'aimerais attirer votre attention sur un premier point:
- la dette. Les français n'ont pas saisit l'importance des agences de notation.
J'en veux aux politique de passer ce sujet sous silence! C'est vrai, c'est une perte de souveraineté foncièrement humiliante. Mais tout de même: la France va être dégradée d'ici quelques mois et cette fois nous perdrons notre triple A.
En effet, seul Standard and Poors nous a dégradé à ce jour et il n'en manque plus que ce soit le tour de Moody's ou de Fitch and Rating pour que les marchés sanctionnent la France en acceptant de lui prêter mais à des taux plus élevés que l'actuel taux de 2,8%.
Etant donné que le programme de Monsieur Hollande, donné favoris à l'élection de ce soir, ne prévoit quasiment que des dépenses, chose absolument condamnée par les agences de notation, cette dégradation ne serait tarder.
Et étant donné que le premier poste de dépense dans le budget est consacré au remboursement de la dette (45 milliards d'euro pour le budget 2011), toutes les propositions de Monsieur Hollande concernant l'économie devront être revues, soit en augmentant les impôts, soit en revoyant certaines propositions à la baisse.
La solution serait d'emprunter auprès de l'Allemagne mais Monsieur Hollande souhaite renégocier des traités avec Madame Merkel donc je lui souhaite bien du courage!
Je ne pense pas non plus que Monsieur Sarkozy pourrait éviter à coup sûr une dégradation.
Il suffit que la croissance soit plus mauvaise que prévue et hop, on n'arrive plus à tenir les objectifs de réduction du déficit, on se fait sanctionner et on tombe dans la spirale infernale des dégradations en cascade!
Je voudrais attirer votre attention sur un deuxième point:
- la croissance. Tous les économistes sont d'accords pour dire que sans nouvelles recettes liées à la croissance, la dette est irremboursable dans ça totalité.
Qu'est ce que la croissance? Une augmentation du PIB, c'est à dire de la richesse produite par un pays sur une période d'un an.
Une relance keynésienne de la croissance comme le soutien le candidat socialiste est vouée à l'échec. Une telle politique basée sur une relance artificielle de la croissance, notamment par l'intermédiaire d'investissements de la part de l'Etat providence, fut menée avec brio par Roosvelt dès le début des années 30 (même si ce fut une catastrophe au tout début).
Sauf que...léger détail: les Etats-Unis étaient alors la seule puissance DOMINATRICE.
Aujourd'hui la concurrence fait rage.
Un exemple: le gouvernement Sarkozy a soutenu à coup de milliards la filière du photovoltaïque et aujourd'hui on se rend compte que cela n'aboutit pas ou pas autant qu'espéré parce que les chinois nous concurrencent aisément.
Il faut savoir que les investissements peuvent ne pas porter leur fruits. Il faut aussi distinguer investissement et soutien aux secteurs en difficultés. De plus, l'embauche de 60 0000 fonctionnaires est une hérésie qui va peser pour près de 2 milliards de dépenses supplémentaires.
La hausse du SMIC n'aura pas les effets escomptés. Cela va augmenter le pouvoir d'achat des classes moyennes qui vont s'équiper.
Et avec quels produits? Des appareils hi-tech comme des télévisions, des iphones, des ordinateurs, des tablettes,... vendus par des entreprises américaines, Sud coréennes ou japonaises qui fabriquent en Chine.
Je pense avoir mis le doigt sur un des effets pervers de la mondialisation et j'en viens au troisième point, la mondialisation et l'Europe.
Le problème c'est que l'argent va ailleurs. Seul les secteurs de pointe arrivent à subsister grâce à l'innovation et à la qualité. C'est bien mais c'est insuffisant.
Il faudrait instaurer une sorte de protectionnisme européen de grande ampleur en favorisant le fabriqué en France, le fabriqué en Allemagne, le made in Europe! Car l'Europe est un marché de 400 millions de consommateurs.
De plus elle bénéficie d'atouts formidables: le développement n'est pas égal, il reste des pays (à l'Est principalement) que l'on peut équiper; les activités sont diversifiées: industrie, services, une réelle force agricole, tourisme,...; l'Europe bénéficie d'une coopération de premier rang, par exemple autour de projets comme Airbus ou Helios; et enfin l'Europe est la seule à posséder des accords aussi forts comme l'accord Schengen qui favorisent les échanges entre pays européens.
Il faut savoir que des pays comme les Etats-Unis ou le Japon exercent un protectionnisme envers les produit laitier importés: ils sont tellement taxés que les américains achètent du camembert appellation "fabriqué en Normandie" mais made in USA! Autre problème: l'euro trop fort.
Les allemands posent un problème avec leur mentalité psychorigide concernant la dévaluation monétaire à cause du traumatisme de l'hyperinflation de 1923!
Dévaluer l'euro permettrait à l'ensemble de la zone de respirer en redistribuant cet argent aux pays en difficultés et aux fonds structurels. Dévaluer l'euro permettrait de stimuler les exportations et comme les prix des produits importés seront plus chers à cause du protectionnisme et de la dévaluation monétaire, cela stimulera le produit en France et le made in Europe.
Finalement je pense qu'il faut distinguer trois points pour relancer la croissance ou éviter qu'elle ne se dégrade. Il faut encourager les entreprises à "surfer" sur la croissance des pays émergents.
Il faut sans arrêt stimuler l'innovation et la suprématie des entreprises françaises et européennes dans les secteurs de pointe et je fais référence à des entreprises comme Areva, Thalès, Dassault, Eads, Alstom, Sanofi Aventis,... Mais il n'y a pas de "bouton croissance" dans l'immédiat.
Il faut qu'une relance de l'appareil productif européen suive une dévaluation monétaire car cela encouragera d'une part, les exportations et d'autre part, cela évitera que la Chine vienne nous truster tous nos marchés.
En fait un protectionnisme européen serait très bénéfique à la France et à l'Allemagne car ce sont les deux pôles dominants de la zone qui n'auront pas de mal, une fois la concurrence étrangère écartée, à inonder l'Europe de leurs produits.
En fait il aurait fallu prendre des idées du programme des candidats socialiste, centriste et de droite pour construire un programme à peu près cohérent: accords compétitivité-emploi+réciprocité+réduction des dépenses+maintient de la filière nucléaire+produit en France+contrat de génération+livret d'épargne industrie qui permettrait de financer les PME+moduler l'impôt sur les sociétés, en fonction du bénéfice réinvesti ou redistribué+séparer les activités de crédit de celles liées à la spéculation.
