Principes d’un Trader
Par Moustafa Belkhayate, 42 ans, trader international sur les marchés boursiers.
C’est avec plaisir que je vous présente l’un des plus passionnants métiers au monde : le métier qui consiste à aller à la source même de l’argent, c’est à dire les marchés financiers, et y puiser de manière régulière largement de quoi vivre, et même plus. Comme vous allez le constater, le but n’est pas seulement de s’enrichir financièrement, aussi et surtout intellectuellement et humainement.
L’expérience et les informations que je partage volontiers avec vous m’ont coûté très cher à acquérir. Du temps, de l’argent et des tonnes d’émotions. Je vous les offre sans rien en échange. Mais si vous insistez, sachez que je réfléchis actuellement à la création d’une Fondation pour les Enfants, et que je suis preneur de toute compétence intellectuelle et humaine.
Qu’est ce qu’un trader ?
La définition académique :
Le trader a pour rôle essentiel d’établir la cotation des produits financiers du marché et de prendre des positions sur les valeurs aux meilleurs cours ou taux. Il travaille pour le compte de son propre établissement, d’organismes de placements collectifs ou de clients.
Il prend des positions sur le marché, exécute les ordres des clients et recherche des contreparties lorsque c’est nécessaire.
Il dispose des cotations en temps réelles, des indices mondiaux ainsi que des informations d’ordre économique grâce aux écrans Reuter ou Bloomberg.
Il travaille avec le middle-office et le back-office qui sont chargés de l’enregistrement administratif des opérations faites par le trader pendant la journée.
La définition pratique :
C’est un homme ou une femme qui passe des ordres d’achat ou de vente sur des produits financiers : actions, obligations, matières premières, devises, indices boursiers, taux d’intérêts, options etc.
C’est un spéculateur, c’est à dire une personne qui a pour unique objectif de faire des profits dans un laps de temps assez court en négociant une valeur boursière.
Un bon trader ne spécule qu’une heure par jour en moyenne.
Nous sommes au début de 2003. Les Etats Unis sont aux portes de l’Irak. L’un prétend combattre le terrorisme, l’autre prétend combattre l’impérialisme. Le risque d’une catastrophe nucléaire n’a jamais été aussi grand. Tout va de plus en plus vite. Nous avons tous la nette impression que notre civilisation vient de donner un sérieux coup d’accélérateur. Pour aller où ?
Personne ne sait…
Ceux qui sont tétanisés par cette vitesse retiennent leur souffle et attendent…
Ceux qui, accrochés à leurs repères d’antan, cherchent derrière eux un quelconque refuge contre ce qui leur paraît incontrôlable et donc dangereux…
Et il y a ceux qui vivent avec leur époque, advienne que pourra.
En fonction de l’interprétation que nous faisons de ce qui nous arrive par ces temps modernes, nous décidons de CONTINUER à vivre ou d'ARRETER de vivre.
Ce livret s'adresse à ceux qui acceptent de continuer. A ceux qui pensent encore que quelque chose d’extraordinaire peut leur arriver...Ils ont la foi. Ils sont heureux de vivre, heureux de ce qu’il va leur arriver.
Ce livret parle d’argent. De la manière d’en gagner, mais surtout de la finalité intellectuelle et humaine de la spéculation. C’est un sujet délicat car chacun de nous a un rapport très personnel avec ce qu’on
appelle le nerf de la guerre. En fonction de ce rapport, vous serez un excellent spéculateur ou un tendre pigeon.
Non seulement les principes que vous allez découvrir marchent, mais ils marchent TRES bien. Ils ont deux particularités fondamentales :
1. Ils sont valables aussi bien sur les actions que sur les devises, les matières premières, les indices boursiers, les taux d’intérêt ou sur tout autre produit financier.
2. Ils n’exigent aucune connaissance des lois de l’économie et de la finance. Nul besoin d’être un expert en analyse financière ou en micro économie pour gagner de l’argent sur les marchés.
Cela semble invraisemblable mais la lecture de ce livret va vous le prouver.
A qui s’adresse-t-il ?
Ce livre s’adresse à ceux qui ont une foi intime qu’en dehors des pures lois de la finance et de l’économie, il y a certaines lois presque imperceptibles et inexplicables qui gouvernent dans le milieu boursier. Pour les autres, irréductibles rationnels, qui ne croient qu’en ce qu’ils voient, qu’en ce qu’ils peuvent calculer, expliquer, comprendre…ce livret les fera sourire.
Ce livret s’adresse à ceux qui portent déjà en eux les principes que je compte décrire. Le simple fait de les lire et de réaliser qu’ils peuvent les appliquer dans le trading (dans ce livre ce mot sera synonyme de spéculation) peut les aider à les mettre en place dans leur esprit et dans leur corps.
Des centaines (de bons !) livres existent sur les techniques boursières, les stratégies, les philosophies etc. Des cours vidéo, des séminaires, des conférences …Ce n’est donc pas l’information qui manque. Et pourtant, seule une petite minorité de traders (spéculateurs) arrive régulièrement à des résultats positifs. On estime que sur la planète boursière 5% des traders gagnent l’argent des 95 autres %. C’est dire que
l’information et le savoir ne suffisent pas.
Ces traders d’exception ont quelque chose de plus…Et c’est justement l’objet principal de ce livret : étudier en détail ces principes qui font la différence entre les meilleurs et les ordinaires. Dans le trading, comme dans la vie, la majorité des personnes savent ce qu’ils doivent faire, mais pour des raisons plus ou moins conscientes, ils se débrouillent pour ne pas prendre la décision qui correspond à ce savoir. Pourquoi ?
Voilà une des questions les plus importantes pour comprendre le succès ou l’échec d’un spéculateur. Les principes que nous allons étudier tenteront une réponse.
Ce livret s’adresse à ceux qui osent porter un regard sur eux mêmes. Sans se juger ni se critiquer. Juste constater des faits. Ce n’est pas donné à tout le monde, car rien n’est plus difficile que de se regarder dans un miroir en toute objectivité. Et pourtant c’est une étape fondamentale pour réussir dans le trading. Nous verrons plus loin pourquoi.
Ce livre s’adresse enfin à ceux qui aiment le trading, qui est d’abord une passion avant d’être un moyen pour vivre. A ceux qui sentent d’instinct qu’ils peuvent bien réussir dans ce domaine, mais qui n’arrivent pas encore à tirer leur épingle du jeu. Ils changent de logiciel, de marché, de méthode... Ils sont encore perdants… et ils ont de très bonnes excuses.
Quant on perd sur les marchés financiers, aucune excuse n’est valable. Voilà le premier principe fondamental pour faire des progrès. Aucune excuse car le seul et unique responsable d’une opération de trading c’est le trader et jamais le courtier, ni un journal financier, ni un conseiller médiocre, ni une malchance terrible ou une mauvaise connexion internet. Quand un trader fait une opération négative et intègre dans son intérieur qu’il en est seul responsable, il a non seulement le courage de clôturer cette position mais surtout il est à même d’assumer un autre choix avec moins de mauvaise conscience que s’il persistait à jouer à l’autruche.
Un jour, j’ai proposé dans un forum sur Internet d’offrir gratuitement mon analyse personnalisée de portefeuille des 20 premiers messages. J’ai été très surpris : 19 portefeuilles sur 20 avaient un grand point commun : plus de 70% du portefeuille étaient placés dans une position négative …et ce depuis plus de 2 mois en moyenne !! Ils ne sont pas sortis à temps et là ils attendent, ils espèrent que les actions en question vont remonter. Et quand je leur conseille de clôturer les positions, leur réponse est étonnamment identique :
«Mais…j’ai beaucoup perdu sur ces positions…je ne peux me permettre de sortir maintenant…plus grand chose à perdre….Si j’encaisse les pertes et cela remonte…je ne le supporterai pas…j’ai attendu 3 mois (sous entendu j’ai souffert 3 mois ) je peux encore attendre…je ne suis pas pressé…Elles vont finir par remonter… »
Un seul va suivre mes conseils et clôturer toutes ses positions perdantes. Deux semaines plus tard, je reçois un message …de sa femme :
« Monsieur, je vous remercie vivement d’avoir convaincu mon mari de sortir ses positions sur CMGI, AMDI et IBM. Je ne sais pas où elles en sont aujourd’hui mais une chose est sûre : vous avez libéré mon mari, il est plus gentil avec les enfants, avec moi … l’ambiance à la maison est plus décontractée… »
D’une manière générale, une position qui vous fait souffrir est une mauvaise position.
Il faut impérativement la quitter, sans la moindre hésitation. C’est un principe essentiel à respecter pour deux bonnes raisons :
· Eviter que votre vie de trader vienne empiéter sur votre vie privée.
· Vous épargner davantage de pertes.
Depuis que Georges Soros, trader sur les futures, a terrassé la Banque Centrale d'Angleterre en empochant un milliard de dollars au passage, les professionnels réalistes sont conscients que nous vivons désormais une ère révolutionnaire où les Etats et les Banques Centrales ont perdu le pouvoir et le contrôle sur les marchés financiers. C’est une réalité difficile à accepter mais le fait est que ce sont les gérants de portefeuille (particulièrement les traders) qui font la loi sur les marchés internationaux.
Plusieurs de ces gérants ont une puissance financière supérieure à bien des Banques Centrales et leur objectif consiste uniquement à spéculer et non à investir.
C'est à dire à faire un profit le plus vite possible en anticipant non pas la valeur potentielle d'un titre ou d'un produit financier mais la réaction émotionnelle des investisseurs et autres spéculateurs.
La principale activité des opérateurs des marchés financiers consistant à prévoir la psychologie des autres opérateurs (donc à spéculer et non pas à investir), toutes les bonnes théories sur l'économie et la finance se retrouvent prises à contre pied. Nous verrons dans ce livret pourquoi et comment les marchés se moquent des principes, qui constituent pourtant leurs propres fondements.
Le but ici est de vous donner des éléments de réflexion pour constituer votre propre méthode de trading, en fonction de votre personnalité, de vos objectifs et de votre psychologie. Vous « sentirez » que désormais vous n’allez pas juste jouer mais que vous êtes suffisamment outillés et motivés pour être un gagnant sur les marchés financiers.
Vous allez peut-être perdre au début mais vous apprendrez. Vous verrez, c’est passionnant.
On n’a pas besoin de sortir d’une grande Ecole de commerce ou d’ingénieur pour exceller dans le domaine de la spéculation. 75% des meilleurs gestionnaires au monde sur ces marchés sont issus d’une formation autodidacte.
En décortiquant les différentes phases d’une opération de trading ( avant, pendant et après) on comprend mieux le processus de la réussite ou de l’échec.
Avant :
1. Disponibilité psychologique et physique du trader.
2. Rumeurs et informations financières, économiques, politiques, social etc.
3. Analyse fondamentale de l’action ou du contrat.
4. Analyse technique et graphique de l’action ou du contrat.
5. Money management.
6. Intuition du trader.
7. Savoir-faire technique pour passer l’ordre de manière optimale.
8. Choix d’un courtier performant pour l’exécution des ordres.
Pendant :
9. Gestion psychologique et technique
10. Intuition du trader.
Après :
11. Gestion de la réussite ou de l’échec de l’opération.
Regardez de près ces 11 phases. Prenez le temps d’y réfléchir et classez les par ordre d’importance. Appliquez vous car ce classement n’est pas banal…c’est l’ossature de votre manière de voir les choses et d’approcher les marchés boursiers.
C’est le pilier de votre méthode de trading. Ne regardez pas mon classement avant d’avoir fait le votre, sinon sur un bout de papier, au moins mentalement. Je le répète, pour une lecture profitable de ce livre, il est essentiel que vous preniez le temps de faire ce classement. En face de chaque phase, vous pouvez mettre un pourcentage représentant le poids de cette phase dans la réussite ou l’échec de votre trade (opération aller-retour). Soyez honnête avec vous même.
Voici mon classement. Il reflète ma vision du trading et bien entendu il n’engage que moi :
1- Money management = 70%
2- Analyse technique et graphique = 15 %
3- Disponibilité psychologique et physique du trader. = 5 %
4- Gestion de la réussite ou de l’échec de l’opération. = 3 %
5- Savoir faire technique pour passer l’ordre = 3 %
6- Choix d’un courtier performant pour l’exécution des ordres. = 3 %
7- Intuition du trader ( avant et pendant ). = 0 %
8- Rumeurs et informations financières, économiques, = 0.5 %
9- Analyse fondamentale de l’action ou du contrat. = 0,5 %
----------------------
100 %
Conclusion :
a) Comme vous le constatez, je n’accorde pratiquement aucune importance aux rumeurs, informations financières, économiques, politiques, ni à l’analyse fondamentale.
Ces informations, quand elles sont valables, sont déjà utilisées par les traders professionnels qui sont cent fois mieux outillés que nous dans ce domaine. Quand elles sont publiées, c’est toujours trop tard pour le trader moyen. D’autant plus qu’il n’y a aujourd’hui aucune logique économique ou financière, comme nous allons le voir plus loin.
J’ai mis 0.5% car il arrive qu’une nouvelle attire mon attention sur une action ou un contrat, et là je vais regarder son graphique.
b) La part de l’intuition doit être nulle. Alors que certains investisseurs prennent des positions basées à 80 voire 100 % sur leur instinct, leur bonne intuition. Quand je leur dis que je ne vois pas pourquoi ils ont acheté telle action, ils me répondent avec un sourire assuré, mi amusé, que c’est un « choix du coeur », qu’ils l’ont senti, qu’ils l’ont rêvé, qu’ils « en sont sûrs et certains et que je verrai … », que leur intuition ne les trompe que rarement….Ou alors ils ne répondent pas , se contentant de me montrer de l’index leur nez, en s’appliquant à prendre un air mystérieux.
Résultat : en 10 ans d’expérience dans ce domaine, je ne connais aucun investisseur ni aucun trader qui ait gagné de l’argent sur le long terme grâce à son intuition.
Pourquoi ?
D’abord l’intuition est une notion abstraite qui trompe plus souvent qu’on le pense …peut être parce que 90% de ce qu’on prend pour de l’intuition n’est que la sensation plus ou moins inconsciente de ce que l’on souhaite.
Ensuite l’intuition a ceci de particulier qu’on ne se rappelle que des bons tuyaux qu’elle nous a soufflés, mais jamais des mauvais.
Enfin, l’intuition étant la mère de la présomption, un investisseur présomptueux perd toute lucidité et toute objectivité, car il reste attaché à sa « croyance » même quand elle le fait perdre.
Il faut cependant faire la différence entre l’intuition et l’instinct. Quand un trader prend position par instinct, en général 95 de fois sur cent la position sera profitable…mais le problème, vous l’avez deviné, c’est d’être sûr que c’est par instinct, et non par intuition. Voilà un sujet de réflexion très important dans le trading, nous l’étudierons avec plaisir dans un chapitre dédié.
c) Vous avez remarqué les 70% du money management. Pour moi c’est l’essentiel du trading. Nous allons voir en détail pourquoi et comment. Juste une réflexion :
La majorité des investisseurs privés et même institutionnels consacrent leur énergie, leur temps et leur argent à chercher quel est le meilleur moment pour acheter et le meilleur moment pour vendre. Ils considèrent, plus ou moins consciemment, que le timing représente l’essentiel d’une opération boursière.
Je suis convaincu que c’est une erreur. Et j’écris ce livret en partie pour le prouver.
Pour gagner de l’argent sur les marchés financiers de manière régulière et en contrôlant parfaitement le risque à tout moment il faut que la stratégie adoptée soit constituée d’au moins 70% de money management et seulement 30% de timing, savoir-faire et signaux de systèmes de trading compris.
La question n’est pas de savoir quand il faut acheter ni quand il faut vendre. Mais de définir au départ deux éléments qui constituent la véritable clé du Trading :
1- Quel pourcentage de mon capital vais-je risquer sur le premier trade ?
2- De combien vais-je augmenter mon exposition lorsque je gagne et de combien vais-je la diminuer lorsque je perds ?
Répondre à ces deux questions c’est faire usage de Money management. Et donc trader correctement. Cette notion est si importante que j’y consacre presque 95 % de mes études et recherches.
Vous allez souvent voir des pourcentages. J’aime la science des probabilités et je dois reconnaître qu’elle me le rend bien. Pratiquement toute ma méthode de spéculation est structurée autour des lois de probabilités très simples mais d’une efficacité surprenante.
Préparez vous justement à devenir un trader surprenant.
Principe N°1 : La Responsabilité du Trader
Le premier principe qu’un trader doit imprimer dans son esprit avant toute décision est celui ci : Toute ce qu’il va lui arriver pendant sa journée de trading est entièrement et indiscutablement sous sa responsabilité.
Je commence par cette notion car elle constitue la pièce maîtresse de l’arsenal psychologique du trader.
Quand vous arrivez devant vos écrans le matin, avant de vous asseoir prenez l’habitude de réaliser que vous allez créer ce qui va vous arriver. Que vous êtes à l’origine de vos pertes comme de vos gains.
Ce n’est ni la connexion internet, ni la mauvaise analyse de votre collègue, encore moins la faute à votre broker, si vous vous retrouvez dans une position perdante.
Avant de passer un ordre, acceptez que vous, et vous seul êtes entièrement responsable de cet acte.
J’ai souvent vu dans les salles de marché les responsabilités diluées, ce qui permet à chacun de se sentir innocent s’il s’agit de mauvais trade et auteur compositeur de l’oeuvre si le trade est gagnant.
Cet esprit d’irresponsabilité n’est pas propre à une salle de marché. En ouvrant bien les yeux, vous le trouvez partout : celui là se plaint que le journal a publié de faux cours de clôture, que son broker l’a mal ou pas du tout informé de la date d’expiration de ses options, celui ci se réfugie derrière la lenteur soudaine et malencontreuse de la station de trading online etc.
Lorsque vous perdez de l’argent, il n’y a qu’un seul et unique responsable : VOUS.
Aucune excuse n’est valable . Ni même la malchance.
J’ai même entendu l’incroyable ; un particulier me dit un jour :
« L’action a chuté brutalement en une seule journée. Evidemment moi j’étais au travail, pas devant mon écran. Ce n’est que le soir que j’ai constaté la catastrophe…Ah si seulement j’avais été là à l’ouverture…j’aurai immédiatement clôturé la position….Mais bon malheureusement moi je travaille …je ne peux pas être au four et au moulin… »
C’est ahurissant, n’est ce pas, d’être à ce point inconscient de son irresponsabilité devant un fait somme toute assez grave. Engager de l’argent personnel, ou d’une entreprise qui vous fait confiance, sur le terrain tumultueux de la bourse n’est pas une chose anodine. C’est très sérieux. A vous de tout vérifier avant de passer à l’acte, car une fois la décision prise, plus rien ne peut arriver dont vous ne serez tenu responsable à 100%.
Michel décide d’acheter des actions Eurotunnel, d’après des analyses en lesquels il a confiance. Eurotunnel chute.
Il dit à sa femme : « C’est la faute du PDG ; Il fait n’importe… »
Sa femme lui répond : « Non moi je pense que c’est la faute des mauvaise analyses…de toute façons c’est politique ces choses là à ce niveau… »
Voilà ce que j’appelle un raisonnement complètement irresponsable. Michel se sent une victime alors qu’il est le coupable.
Un trader doit savoir assumer sa décision, quoi qu’il arrive. Il n’existe pas d’imprévu dans la spéculation boursière tout simplement parce que, dés le départ, tout doit être prévu. Absolument tout.
Si des professionnels de tourisme viennent se plaindre que la tension de guerre en Irak est en train de briser leurs affaires, les uns accusant Bush d’être le responsable de leur malheur, les autres accusant Saddam, c’est qu’ils n’ont pas tout prévu. Il leur fallait acheter de l’Or, par exemple pour couvrir le risque dont ils se plaignent aujourd’hui. C’est ce qu’on appelle la couverture croisée : en cas de guerre, ce qu’ils gagnent sur l’Or compense ce qu’ils perdent en clientèle, et en cas de règlement rapide, ils seront heureux de ne pas faire jouer leur « assurance-or », si j’ose dire.
Ce n’est parce que je paye une assurance que j’espère faire un accident. C’est pour me protéger…contre justement l’imprévu.
Comme vous commencez à le voir, cette notion de responsabilité est indispensable à un trader. Il doit toujours structurer sa position de manière à ce qu’il n’y ait aucun imprévu sur lequel il pourrait s’appuyer pour justifier une quelconque maladresse.
Etre toujours conscient qu’il lui incombe de tout vérifier, prévoir et analyser avant d’agir. Car une seconde après c’est trop tard, il a désormais basculé dans un monde où il sera tenu responsable de tout ce qui arrivera.
Principe N° 2 La Discipline du Trader
Le marché paye le trader qui fait preuve de discipline.
Seulement, que c’est difficile de développer cette rigueur et cette constance lorsqu’on est devant un marché qui bouge sans arrêt.
Arrêtez vous là et posez vous cette question : « Suis je ce trader discipliné ? ».
Si vous répondez non, vous avez déjà fait la moitié du chemin …pour le devenir.
Nous allons voir plus bas comment accomplir le reste du parcours.
Si vous répondez oui, je vais me permettre une autre question :
« Vous arrive-t-il , mais alors très rarement, peut être une fois sur cent , d’enfreindre cette rigueur et de faire une action indisciplinée…pour rectifier un petit peu le tir ? »
Je pense que oui. Alors vous n’êtes pas un trader discipliné. Et vous êtes plus dangereux que le premier, comme on va le voir.
La discipline est une notion qui a une dimension entière. Ou l’on est discipliné ou bien l’on ne l’est pas.
Prenons le cas de la cigarette. J’entends souvent une personne qui dit qu’elle est non fumeur. Mais il lui arrive, bien sûr exceptionnellement, de fumer une cigarette.
Cette personne peut elle prétendre au statut de non fumeur ? Non. Son statut est « fumeur occasionnel ».
Christine dit qu’elle ne boit jamais d’alcool, puis précise « sauf bien sûr le Jour de l’An ou lors d’une fête entre amis ».
L’importance de ses définitions est capitale. Car l’être humain répond aux définitions qu’il s’est donné.
Un trader qui pense qu’il est discipliné, mais qui ne l’est pas en réalité fera un jour un écart fatal et en 2 minutes il effacera tout ce qu’il a fait de positif sur toute une année.
Il doit fixer dés le départ son objectif ET le point d’invalidation qui remet en cause son scénario. Puis il doit trader en fonction de ce plan et ne jamais y intervenir en cours de route car alors il ne construira jamais une méthode rigoureuse.
Principe N° 3 Le mental du Trader
La spéculation est une activité qui a la particularité de créer au fur et à mesure ses propres lois. Le spéculateur doit faire avec ou s'écarter. Il n'a pas d’autre choix. Il ne doit pas aller sur les marchés pour les défier, pour essayer une intuition, une idée, pour voir ce que cela peut donner, car la spéculation n'est pas un jeu, mais un art.
L’art de la guerre.
Un art qui se respecte autant qu'un art martial, par exemple. Si vous avez un point faible vous ne pouvez l'ignorer ou faire semblant qu'il n'existe pas.
Il s'agit plus de combattre le maillon faible que de développer les maillons forts.
L'histoire a vu d'excellents spéculateurs sombrer brusquement dans un abîme si profond qu'ils n'ont jamais plus pu se relever. Pourtant ils étaient des "génies " dans leur domaine. Celui-ci a négligé son
point faible lié à sa véritable motivation professionnelle, celui-là avait pour talon d'Achille une passion pour le jeu proprement dit.
Pour réussir dans ce métier, il faut un entraînement complet et équilibré du corps, de l'esprit et des émotions. Ce n'est certainement pas juste une affaire de techniques et de tactiques boursières. C'est beaucoup plus sérieux que ça !
Regardez les professionnels ; ils utilisent presque tous les mêmes logiciels d'analyse technique, les mêmes sources d'informations, ont suivi pratiquement les mêmes formations et ont en général dans le domaine technique et stratégique le même niveau...la différence se fait donc uniquement sur la profondeur de leurs analyses psychologiques du marché et des rapports qu'ils entretiennent avec eux mêmes.
Le seul et véritable adversaire d'un spéculateur est sa propre personne.
Quand il perd, c’est lui et non le marché qui est à l’origine de cette perte. Voilà une phrase qui peut vous sembler évidente mais combien de spéculateurs en ont conscience ? La majorité pense fortement que quand elle gagne c’est grâce à son génie et quant elle perd c’est à cause du marché.
Le marché n’a jamais tort. Puisqu’il se contente de dire ce qui se passe.
Etes-vous réellement prêts à vous engager dans cette voie ?
A remettre en question certains de vos principes concernant l'argent, le jeu, l'amour propre etc.?
Ne me dites pas de vous donner juste les techniques et le reste vous en ferez votre affaire...Ces techniques , vous pouvez les trouver partout, dans des livres sur des sites, dans des écoles etc.
Avant d'apprendre à spéculer il est essentiel, voire primordial d'avoir la franchise de plonger en soi pour connaître la raison véritable qui vous pousse à devenir un spéculateur. Cette raison est et sera pour toujours votre moteur de réussite... ou d'échec. Vous comprenez l'importance de cette introspection.
Qu'est ce qui fait la différence entre les meilleurs spéculateurs du monde et les autres ?
C'est très simple : leur préparation psychologique, physique, mentale et émotionnelle et surtout la relation qu'ils entretiennent avec eux-mêmes. Au haut niveau ( comme dans tous les sports ) c'est cette préparation qui l'emporte sur la maîtrise technique ou stratégique.
Etudions par exemple le rapport du trader et l’argent.
La première évidence du métier de trader est de gagner de l'argent. Mais si celui -ci n'a pas un rapport sain avec l'argent, il ne pourra pas réussir dans ce métier.
S'il a peur de perdre de l'argent, S'il n'aime pas l'argent,
Il a le choix : soit il se retire des marchés financiers soit il se penche sérieusement sur son rapport personnel avec l'argent. Mais il ne peut commencer à spéculer s'il n'a pas mis en place cette relation. Je vous avertis tout de suite ; ce n'est pas facile du tout !
Des spéculateurs croient aimer l'argent mais en fait ils ne l'aiment pas ! Cela paraît bizarre mais c'est la réalité. Quand ils ont une position gagnante, ils ne l'aiment pas et attendent qu'elle devienne perdante pour s'y intéresser. La perte les fait beaucoup plus vibrer que le gain, c’est un phénomène très connu dans le milieu des casinos et du jeu en général. Ceux là spéculent uniquement par passion du jeu, et non pour faire des profits.
D'autres ont tellement peur de perdre de l'argent qu'ils arrêtent de respirer ( et de vivre) quant ils prennent une position légèrement agressive. Ce n'est pas de la spéculation, c'est un combat contre soi-même. A
quoi bon maîtriser à la perfection les techniques et les " secrets " des marchés financiers, si c'est pour se couler un jour volontairement ?
Si vous spéculez depuis plus de 3 ans et que vous êtes presqu'au point de départ, il faut arrêter de chercher un meilleur système, une meilleure stratégie, un bon conseiller ou un logiciel performant. C'est de vous qu'il s'agit !
Regarder en face les croyances que vous avez acceptées le plus souvent inconsciemment pendant votre enfance :
" L'argent ne fait pas le bonheur "
" Je ne suis pas suffisamment instruit pour faire de l'argent "
" Je suis né d'une famille pauvre ,je resterai pauvre "
" Sur les marchés financiers, on finit par perdre "
Ces croyances sont là quand vous décidez de passer un ordre d'achat ou de vente.
Vous n'en avez pas conscience mais elles bloquent votre prospérité. Il ne suffit malheureusement pas de désirer ardemment devenir un excellent spéculateur.
Parce que ce que nous croyons mentalement est mille fois plus fort que ce que nous désirons
. Comment faire alors ?
Changer votre idée de l'argent. Le spéculateur en général considère que l'argent est un bien. NON ! Ce n'est qu'un moyen d'échanges pour obtenir des biens, du confort ...
Si vous acceptez et intégrez bien profondément que l'argent est tout simplement un moyen d'échange , vous serez " centrés " pour aller en gagner sur les marchés financiers. Parce que vous n'aurez plus besoin d'avoir peur de perdre et de manquer de quoi que ce soit.
Voici un cas très fréquent :
Un spéculateur prend une position forte sur le Yen contre le dollar. Il est conscient de la volatilité de ce marché. Il peut en moins de 10 minutes gagner comme perdre la moitié de son capital. C'est un risque qu'il a pris. Seulement, juste après avoir passé l'ordre , son mental prend le dessus :
" Je n'aurais pas dû, fallait attendre encore un peu, fallait pas trop s'engager, je vais perdre tout mon investissement ... "
La peur s' installe. Le regret aussi. Il a déjà perdu confiance en sa position. Que se passe-t-il alors ?
Ses chances d'être effectivement perdant sont multipliées par 10 ...Uniquement par l'attitude qu'il a adoptée...Cela paraît irrationnel, mais je ne peux l'expliquer autrement qu'en disant que je l'ai vécu. Et comme vous allez le constater plus loin l'Univers de la Spéculation est plein de lois de ce type. On ne peut pas les expliquer, il faut les connaître , y croire et les appliquer, c'est tout.
Qu'aurait dû faire ce Trader après avoir passé son ordre ?
S'imprégner fortement de l'idée que l'argent est une énergie qui circule dans l'Univers. Que ce qu'il a gagné ne lui appartient pas. Que tout ce qui sort de nous nous revient un jour. Tout dépend de l'esprit dans lequel nous l'avons envoyé.
Quand on est acteur dans les marchés financiers on joue au boomerang. Tout nous revient Il y a une loi qui est au dessus de notre compréhension humaine qui s'occupe de ça.
Par le seul fait de passer des ordres en ayant pleinement conscience que nous ne sommes qu'un lieu de passage d'une partie du flux financier mondial, notre inconscient arrête de s'accrocher à la peur de manquer d'argent...Et ouvre la porte à la prospérité.
Que pensez vous de ce discours ? Il vous parle ou vous vous sentez bien loin de toute cette " spiritualité " ?
Il y a des milliers de systèmes de trading, de méthodes de spéculations, le mien est basé en grande partie sur des lois que je ne comprends pas. Mais ai-je vraiment besoin de les comprendre, du moment que je les ressens et qu’elles marchent .
On peut continuer ?
Nous connaissons plusieurs spéculateurs qui pensent que leur seule source de revenus est leur performance sur les marchés. Ou ils sont bons et ils gagnent de l'argent ou ils sont mauvais et alors ils en perdent.
Ceux là ne seront pas de grands spéculateurs, et quand bien même ils le deviennent un jour, ils ne seront pas heureux...
Puisque leur performance cautionnant l'image qu'ils ont d'eux-mêmes, ils passent leur vie à remettre en question leur Etre. Ils confondent sans arrêt leurs actions sur les marchés et ce qu'ils sont réellement.
Non, la performance n'est pas la seule source de revenus. Il y en a bien d'autres ! Des sources inattendues, ine xplicables mais qu'on ne peut se permettre de négliger. Un bon spéculateur est d’abord une personne qui a la « baraka », qui a la providence avec lui. Souvent on dit de lui qu’il a de la chance mais en fait sa manière d’être et son comportement dans la vie quotidienne lui ont construit un canal d’énergie positive.
Voici une histoire :
Un jour, j'étais à l'aéroport pour accueillir un parent. Je vois une japonaise les larmes aux yeux. Je m'approche et lui demande le pourquoi de son chagrin. Elle m'avoue entre deux sanglots qu'elle vient de se faire voler tout l'argent dont elle s'était muni pour passer des vacances à Paris. Je lui donne une carte téléphonique , un peu d'argent et m'en vais accueillir mon oncle. Le lendemain au bureau, Simo me lance :
" Mous, il y a ce matin un bon coup sur le yen. On y va ? "
Il n'avait pas précisé si c'était à la vente ou à l'achat. Je n'avais pas besoin de cette précision ; j'avais déjà reçu " le message " :
" OK, Simo je propose même de doubler le nombre de contrats ! "
Je n'avais pas fini de lui raconter mon histoire avec la japonaise qu'il avait déjà notre broker en ligne : Achat de 4 contrats de yens ! Que nous avons revendus la journée même. Bénéfice : 6 000 USD
Chacun va avoir une interprétation différente pour cette histoire. La mienne est simple :
Nous récoltons toujours ce que nous semons.
Le moyen le plus efficace de récolter de l'argent est d'en donner. On ne donne pas pour récolter mais pour être en harmonie avec le flux financier et participer à sa circulation. Et lui ne nous oublie jamais. (Georges Soros, un des plus impressionnants traders de tous les temps, donne environ 100 millions de dollars par an ) .
Quand on donne de l'argent, quelque soit la somme, on lève les barrages intérieurs créés par la peur du manque et on laisse couler librement le courant de notre rivière d'abondance.
Il en est exactement de même quant on accepte de recevoir et donc d'encaisser les profits offerts par le marché. La majorité des traders ne comprennent pas qu’ils devraient encaisser les petits profits qui se présentent, car ces derniers sont annonciateurs de profits encore plus conséquents. Pour avoir la foi en cette étrange loi, il faut l’avoir expérimentée à maintes reprises.
Souvent on est amené à refuser un cadeau, une offrande ou tout simplement une chance par " éducation " , par " timidité ", par modestie ou par politesse....
Grosse erreur : refuser quelque chose qui vient à nous c'est bloquer la providence. Que ce soit un bien matériel ou un sentiment de l'autre, il faut savoir accueillir ce qui vient à nous et nous souvenir à chaque instant que nous ne sommes qu’un canal de passage dont la mission est de véhiculer dans de bonnes conditions tout ce qui vient à passer.
Quant on vous propose un gâteau, un billet gratuit pour un spectacle, un petit profit sur le CAC40, ne dites jamais non ! Prenez et dites merci au donateur, à la providence, au marché ...Car ce que vous venez de prendre est annonciateur d'une prochaine abondance (matérielle ou autre) qu'il s'agira bien entendu de savoir redistribuer par la suite.
Comme vous commencez à le voir, la spéculation n'est pas seulement une affaire de performance. C'est un tout. Il faut être alerte aux signes et y croire pour se laisser connecter à la Nature, à l'état affectif et émotionnel des autres spéculateurs.
Un bon spéculateur est un homme ( ou une femme ) qui a l'humilité de reconnaître qu'il (elle ) n'est qu'un pont, un simple lieu de passage. Et l'art de la spéculation consiste à juger des moments opportuns pour fusionner dans l'harmonie les rivières dont nous avons la charge avec les fleuves bouillonnants de l'Univers financier.
Comment fortifier votre mental de trader ?
Vous voilà devant la courbe du Nasdaq . La courbe est en train de monter doucement mais sûrement. Vous regardez, fascinés par le profit possible d'une telle position. Vous cherchez quoi faire ; acheter, vendre, attendre...La situation sent " la poudre " mais vous avez envie d'entrer dans le jeu.
Avant de prendre une décision, il faut se poser la question suivante :
" Dans quel état suis-je aujourd'hui ? "
Pourquoi ?
Parce que la décision que vous êtes sur le point de prendre est étroitement liée à l'interprétation personnelle que vous croyez avoir de l'évolution de cette courbe. Et cette interprétation est toujours loin d'être objective : nous percevons les choses non pas comme elles sont mais comme nous sommes.
En plus clair, vous aurez en général tendance à jouer une hausse si votre moral est haut et une baisse s'il est bas.
Si vous vous êtes disputé avec votre femme et vous vous en voulez , vous allez choisir une position perdante pour vous punir, de même que si vous êtes dérangé par un bruit et que vous avez besoin de vous isoler, vous choisirez une position contre le marché et vous perdrez.
Par contre, si vous apprenez une bonne nouvelle, votre position sera gagnante, etc. Il faut rester très vigilant à toutes ces choses qui paraissent insignifiantes, mais certaines inconsciemment peuvent troubler notre intuition, notre lucidité et augmenter les risques d’erreurs.
Par conséquent la première chose à laquelle on doit penser avant de commencer à trader c'est justement de ne pas trop penser. Il faut libérer votre esprit. C'est très difficile, je dois vous l’avouer. Il s'agit cependant d’une des qualités clé de l'excellence dans ce domaine. C'est un point que j'ai envie d'approfondir car il me semble primordial. Prenons un exemple:
Un matin, en traversant la route pour aller au bureau, un taxi manque de me renverser. Je saute sur le trottoir, et continue mon chemin. J'ai le choix entre : " Quel salaud ! " et " Ouaih, j’ai encore de bons réflexes ".
Si je choisis la première réaction, il est évident que mes chances de passer un ordre judicieux sont faibles. Pourquoi ?
Parce que j'ai émis une énergie négative en pensant " Quel salaud ! ". Elle va me revenir, c'est certain...Qu’on y croit ou qu’on y croit pas !
Si je choisis la seconde réaction, je suis pratiquement sûr de passer un ordre pertinent. Pourquoi ? Parce que je me suis félicité de mon agilité. Le sentiment positif que j'ai eu à mon égard va lui aussi me revenir.
La performance du spéculateur ne dépend donc jamais de ce qui se passe dans les marchés mais de ce qu’il ressent au moment où il passe ses ordres et de son interprétation personnelle de ce qu’il voit sur les marchés . La question devient simple : Comment interpréter au plus juste ce que nous ressentons quand nous regardons les courbes des indices boursiers ? Autrement dit, comment être le meilleur spéculateur du Monde ?
La réponse est aussi simple : en libérant l’esprit de toute pensée, de toute prévision, de toute intuition.
Le champion du monde de la spéculation ne pense jamais que…ne sent jamais que…ne prévoit jamais que… Il écoute tout simplement ce que son corps lui dit. Ce dernier a accès au Savoir, je ne sais pas exactement pour quelles raisons. Une connexion avec nous mêmes, une libération de notre esprit, et l’on est prêt pour affronter les autres spéculateurs. Vous voilà assis devant votre écran.
Votre position est confortable et paisible. Vous voyez défiler les courbes du dollar, du pétrole, des indices boursiers...Il y a des pensées qui surgissent, des pensées agressives, des pensées heureuses, des pensées troublantes, des pensées agréables...mais vous vous en occupez pas.
Vous ne vous raidissez pas, vous ne réagissez pas, vous n’y accordez aucune attention.
Vous êtes assis tout simplement et vous regardez.
La forme de la spéculation la plus fondamentale est pure attention : Observer sans s’accrocher, sans s'attacher, sans juger. Observer le va-et-vient des cotations. Ecouter les émotions, les inquiétudes et le dialogue qu'il y a derrière ces chiffres, ces graphiques.
Là vous êtes en plein dans le présent. Avec la pratique vous pourrez arriver à avoir accès à une partie du Savoir Universel …et la spéculation n’aura plus aucune importance puisque vous serez dans une autre dimension…
Puis vous retombez au niveau émotif/mental. Et pour prendre une décision d'achat ou de vente, vous allez essayer de vous rappeler ce que vous aviez reçu à l'état...disons méditatif.
Gardez l'humilité de vous en tenir au rôle de témoin de ce qui se passe sur les marchés. Ne tombez pas dans cette tentation de certains grands Traders qui sont plus préoccupés d'être acteurs des marchés que de faire des profits.
Cette façon de trader m'est personnelle. Je la livre comme on livre un secret . En l'utilisant régulièrement, vous apprendrez à moins penser et par conséquent à ressentir davantage. Et c'est l'essence même de la communication avec soi .
Voyons maintenant les deux raisons qui peuvent vous empêcher de prendre la bonne décision.
La prise de décision avant que cela ne soit nécessaire :
la plupart des Traders veulent décider quelle direction ils vont prendre, à l'annonce par exemple des chiffres du chômage des USA, longtemps avant parution de ces chiffres.
Ils finissent ainsi par osciller mentalement, soupeser les critères, mettre de l'ordre dans leur calcul, tenant à s'assurer qu'ils prendront la décision parfaite.
Mais la seule et meilleure façon de prendre une décision , en tout cas dans le monde de la spéculation boursière, c'est de la prendre au dernier moment !
Pourquoi ?
Parce que notre cerveau est au moins un million de fois plus puissant, plus rapide que nous le pensons. Rappelez vous que Kasparov, le champion du Monde des Echecs, a battu un ordinateur qui calcule 1 milliard de possibilités à la seconde !
Donc il nous suffit en réalité d’un milliardième de fraction de seconde pour prendre une décision. Plus on la prend tard, et moins notre cerveau est influencé par les analyses, les rumeurs, les chiffres …
La crainte de prendre une mauvaise décision :
Voilà un Trader qui s'est porté vendeur à découvert sur le blé. Et supposons que le temps se gâte et brusquement le blé commence à monter. Cela veut-il dire que ce Trader s'est trompé ? Bien sûr que non !
Il a simplement pris une décision que le marché n'a pas acceptée. Qu'à cela ne tienne; il encaisse le plus tôt possible sa perte et se repositionne dans le sens du train.
Ne pas avoir peur de se tromper fait partie de la qualité d'un bon spéculateur, mais cette qualité doit aller de pair avec celle de reconnaître le plus vite possible qu'on n'est pas dans le sens de la marche.
Conclusion : l’art de la spéculation consiste à libérer suffisamment notre esprit pour arriver à un niveau où nous savons exactement quoi faire bien avant que notre tête n'ait compris ce qui se passe.
Principe N°2 : Respecter notre corps.
Combien de spéculateurs s'occupent consciencieusement de leur corps ? Très peu.
La plupart pense que c'est l'esprit, l'intellect qui décide quels ordres passer. Ils négligent leur corps, mangent et boivent n'importe quoi et n'importe quand, ne se rendent pas compte qu'ils n'ont plus d'activité physique.
Assis devant les écrans de cotation en direct, ils oublient leur corps. Et finissent par se désaccorder. Notre corps doit être ce qui est de plus important pour nous. On ne peut être connecté aux autres si l'on est pas en harmonie avec lui. Comment voulez vous recevoir une bonne inspiration sur un quelconque marché si votre corps est désaccordé avec vous mêmes et avec le reste de l'orchestre ?
C'est impossible.
Notre corps est l'instrument de musique qui nous permet de recevoir et d'émettre, d'être relié. Nous devons tous les jours et toutes les nuits le considérer comme un cadeau extraordinaire. Et ce n'est que cette prise de conscience quotidienne qui développera en nous la conviction et la force inébranlables d'en prendre soin. Oui, il existe de grands spéculateurs qui ont un rapport malsain avec leur corps. Ils sont vautrés à longueur de journée sur leur chaise, devant leur écran, des canettes de bière et des emballages Mc Do tout autour du bureau, mal rasés, mal réveillés, mal dans leur peau. Performants sur les marchés mais bien médiocres dans la vie quotidienne, familiale ou affective. A quoi sert-il de gagner de l'argent toute la journée et perdre régulièrement en qualité de relations humaines.
Etre un spéculateur d’exception, c'est d'abord avoir un rapport d'exception avec son instinct. Et c'est justement le rapport que nous avons avec notre corps qui nous permet d'optimiser cette relation. Celui qui veut faire de la spéculation son métier, doit commencer à regarder en face son seul et véritable partenaire : son corps !
Quelle relation a-t-il avec son corps ?
Il l'aime ? Il lui en veut ? Il en est fier ?
L'antenne du spéculateur c'est son corps. Il est donc primordial qu'elle soit dans le meilleur état possible. Que faut-il faire exactement ?
Commencer à réaliser une fois pour toutes que notre corps est un ami fidèle. Et qu'il va demeurer avec nous jusqu'à la fin !
Cela n'a l'air de rien mais, du simple fait d'y penser de temps en temps, nous commençons imperceptiblement à prendre grand soin de lui.
Avez-vous déjà entendu ou lu cette expression " Entrer dans son corps " ?
Savez vous ce que cela veut dire ? Et mesurez-vous l'importance de ce concept sur la performance du spéculateur ?
Entrer dans son corps signifie entrer dans son présent. C'est à dire sentir tous les messages que notre corps , notre âme et notre esprit nous transmettent. Etre à l'écoute de ce qui est en train de nous arriver en ce moment même. De ce qu'on est en train de vivre dans la seconde même.
L'esprit n'est pas ailleurs et le corps est bien là ! On n'est pas dans son corps quand on pense à ce qu'on doit faire ou à ce qu'on a fait. On est dans son corps quant on ne pense pas , quant on ressent !
Et pourtant, en 24 heures, on est moins de 5 minutes dans notre corps . Parce que le mental s'échappe très vite. On pense au lieu de s’entendre sentir, au lieu de vivre.
Pour vous c'est certainement de la philosophie, mais faîtes moi confiance c'est une des clés essentielles si vous voulez créer et déve lopper en vous cet instinct qui fait les grands Spéculateurs.
Quand vous prenez le temps d'écouter votre corps vous êtes obligés de l'accepter. Quand vous acceptez votre corps, vous commencez à vous accepter. Et, bien sûr, quand vous vous acceptez, votre instinct commence à vous parler.
On verra plus loin que c'est primordial pour réussir tout simplement.
Un spéculateur moyen perd le contact avec sa dimension physique, avec l'aspect terre à terre de lui-même, perd également contact avec sa dimension intuitive.
Un bon spéculateur touche les arbres, les plantes. Regarde son corps, le ciel et sens le parfum de la Vie. Il prend le temps d'admirer la colère de la mer et le sourire du soleil.
Pour jouer sur le café, l'or ou le blé, il suffit quelques fois de s'asseoir à même le sol dans un jardin , de toucher l'herbe et d'arrêter de penser. On laisse venir...Et ça vient.
Comme vous voyez c'est une manière bien étrange de se positionner sur les marchés financiers. Avec la pratique, vous comprendrez pourquoi je dis que le métier de spéculateur est l’un des plus beaux métiers du monde. Un métier où l’on ne pense pas, on ne calcule pas, on n’analyse pas. On n’écoute surtout pas son mental, mais uniquement son corps.
C’est un comportement inhabituel que nous avons à intégrer. Une nouvelle forme de réflexion…où justement toute réflexion doit s’éclipser.
Voilà une idée que je voudrais soumettre à votre réflexion :
Notre corps est soumis aux mêmes lois que les planètes et les étoiles. Il a directement accès au savoir universel. Il est notre maître si on veut bien l'écouter et le respecter.
Que représente pour lui la connaissance ponctuelle de la tendance du café ou de l’indice CAC40 un jour donné ? Un grain de poussière dans un désert de sable....
Il nous suffit de lui être correctement connecté. N’est ce pas ?
Donc notre corps. Comment en prendre soin ?
Il s'agir en fait de se réconcilier avec notre corps. Et, remarque qui a son importance, il n'est jamais trop tard, pour entamer une telle démarche.
Voilà de quoi le corps a besoin : d'une alimentation équilibrée et d'une activité physique régulière. C'est tout et c'est beaucoup.
Il existe de bons livres sur l'alimentation et également sur l'activité physique. Je ne vais donc donner que les éléments qui me semblent importants.
Au fur et à mesure que vous améliorez votre alimentation, votre instinct de Spéculateur s'affine ; ne mangez pas n'importe quel sandwich sous prétexte que vous devez surveiller les écrans.
Pour la plupart des Traders, manger consiste à engouffrer de la nourriture le plus vite possible. Sans prendre le temps de savourer ce qu'ils mangent.
Considérez un repas comme un moment sacré !
Même si vous n’avez que 10 minutes pour manger, donnez entièrement ce moment là votre corps. Soyez présents à ce que vous mangez. C'est l'occasion de faire preuve de respect à l'égard de votre corps. Abstenez-vous de manger si vous êtes tendus ou irrités.
Souvenez-vous que le rapport que vous avez avec la nourriture reflète le rapport que vous avez avec votre corps …et donc le rapport que vous aurez avec le marché financier.
Si vous faîtes réellement ces efforts vous allez constater rapidement une nette amélioration de vos performances de spéculateur. Pourquoi ?
Dès qu'on commence à avoir juste l'intention de respecter notre corps, il se passe un phénomène extraordinaire : on devient très fort dans plusieurs domaines à la fois. On commence à sentir alors notre lien intime avec l'Univers.
En ce qui concerne l'activité physique, c'est tout aussi essentiel pour le corps...et pour l'esprit. Voici le principe général :
Mieux vaut un peu de quelque chose que beaucoup de rien. Principe valable aussi bien dans le trading que pour un exercice physique. On est pratiquement sûr de progresser quand on décide de faire de petits pas. Mais de façon régulière.
Voilà une idée de mon activité physique quotidienne :
Je me suis organisé pour faire de la marche pour aller et venir au bureau. Je commence tous les matins par faire des mouvements simples de bras, de cou, d'épaule, de bassin et des jambes avant de m'asseoir et d'allumer les écrans. Cela me prend 2 minutes.
Toutes les heures environ je me lève et je m'étire. Voilà une arme redoutable du spéculateur : l'étirement !
En s'étirant les muscles engourdis, on empêche en fait les noeuds énergiques de se former. Quand je regarde l'écran sans avoir trop d'idée, je me lève, je fais quelques mouvements et je m'étire.
Je m'assoie et l'idée vient d'elle-même, comme si elle était déjà là et que quelque chose l'empêchait de paraître. J'ai rapidement compris que l'étirement réduisait mes tensions et mes angoisses plus ou moins inconscientes lors d'une prise de position. Comme je passe beaucoup de temps assis sur ma chaise, je m'applique à prendre conscience de ma posture au moins toutes les 2 heures. Il faut éviter de passer des
ordres si l'on est affalé sur sa chaise. Notre corps nous demande d'avoir le plus souvent possible une attitude digne. C'est important pour lui. Je m'organise pour avoir au moins une fois par semaine une activité sportive.
J'aime mon corps et je me félicite de pouvoir communiquer avec lui . Et vous ?
Que lui reprochez vous ?
Rien. Vous n’avez rien à lui reprocher. Voilà la base fondamentale du respect de votre corps. Je sais que vous avez compris ce que je veux dire.
Principe N° 5 Money Management
La majorité des investisseurs privés et même institutionnels consacrent leur énergie, leur temps et leur argent à chercher quel est le meilleur moment pour acheter et le meilleur moment pour vendre. Ils considèrent, plus ou moins consciemment, que le timing représente l’essentiel d’une opération boursière.
Je pense que c’est une erreur.
Pour gagner de l’argent sur les marchés financiers de manière régulière et en contrôlant parfaitement le risque à tout moment il faut que la stratégie adoptée soit constituée d’au moins 70% de money management et seulement 30% de timing, savoir-faire et signaux de systèmes de trading compris.
La question n’est pas de savoir quand il faut acheter ni quand il faut vendre. Mais de définir au départ deux éléments qui constituent la véritable clé du Trading :
3- Quel pourcentage de mon capital vais-je risquer sur le premier trade ?
4- De combien vais-je augmenter mon exposition lorsque je gagne et de combien vais-je la diminuer lorsque je perds ?
Répondre à ces deux questions c’est faire usage de Money management. Et donc trader correctement. Cette notion est si importante que j’y consacre presque 95 % de mes recherches
. Pour vous donner une idée de sa puissance, voici une histoire :
En Janvier 2002, je rencontre Max, un jeune allemand de 26 ans qui gère le portefeuille boursier de son père. Je lui parle de la hausse probable de l’Or et lui propose de consacrer 1 million de dollars ( sur un total de 11millions en gestion ) pour ce trade. Je lui explique la méthode de money management : prendre position en janvier puis ne plus rien faire jusqu’en décembre. Le nombre de ses contrats vont augmenter ou diminuer automatiquement en fonction du mouvement de l’Or. C’est donc le marché qui décide de son exposition.
Il me répond :
« Oui je pense aussi que l’Or va monter. Mais je préfère le trader au fur et à mesure de son évolution. Le scalper en quelque sorte. C’est ma spécialité. »
En décembre Max fait de justesse 12% de performance annuelle sur l’Or, après avoir été perdant de 36% en novembre. Il a fait 124 trades.
Je lui envois mon fichier excel dans lequel je lui montre les détails de la stratégie de money management appliquée à l’Or : 350% de performance avec, en aucun moment une exposition négative du portefeuille. Un ratio risque/rendement hors du commun !
Et une tranquillité d’esprit inestimable.
Je n’ai plus de nouvelles de Max depuis.
Une fois en position, cette stratégie nous débarrasse définitivement du souci de savoir si nous devons vendre ou acheter. C’est le marché qui décide à notre place, et c’est là la force du money management.
Depuis maintenant la quinzaine d’années que je suis dans le monde du Trading, j’ai eu le temps de voir à l’oeuvre des professionnels de toute sorte, les fondamentalistes, les techniciens, les chartistes, ceux qui utilisent exclusivement les systèmes de trading informatique etc. Voici mes conclusions :
1- Il n’existe aucun indicateur, ni aucun système de trading qui puisse gagner de l’argent sur les marchés de manière régulière…à moins d’y ajouter le money management.
2- On peut même aller plus loin, et avancer qu’en combinant presque n’importe quel indicateur ou système avec le money management approprié, on va gagner de l’argent.
3- Quand on est en train de gagner il faut augmenter sa position , c’est à dire augmenter le nombres de contrats et le diminuer lorsque le marché est contre nous. Ne jamais faire l’inverse, et cumuler sur une position perdante.
4- Lorsque vous gagnez, le marché vous secoue car il cherche à vous faire sortir et lorsque vous perdez, le marché glisse doucement de manière à ne pas vous effrayer car il cherche à vous garder le plus possible.
5- Il est totalement impossible de gagner de l’argent sur les marchés des futures en commençant avec un seul contrat. Et pourtant des milliers de personnes le font tous les jours. Ils jettent leur argent par la fenêtre. Il est impératif de pouvoir modifier le nombre de contrats en fonction du mouvement du marché.
La sous-capitalisation au départ explique pourquoi 95% des amateurs finissent par perdre tout leur capital.
6- La volatilité devenant de plus en plus fréquente, les positions ont besoin d’une latitude de mouvement que les meilleurs indicateurs, ni les meilleures analyses techniques et graphiques ne peuvent donner. Seul le money management permet de coller à la véritable tendance de fond en évitant d’être influencé par les caprices du marché.
7- Les zones de sur-achat et de sur -vente n’existent pas en réalité. Le marché peut faire l’impossible. C’est lui qui a raison, et jamais notre indicateur, nos signaux ou nos analyses.
8- Pour tout marché, la somme totale des perceptions de tous les intervenants, professionnels et amateurs, constitue la perception collective. C’est cette dernière qui détermine le prix chaque fraction de seconde. Celui qui n’est pas en harmonie avec elle est immédiatement puni et perd de l’argent. Pour moi, seul le money management permet d’avoir cette humilité intellectuelle nécessaire pour toujours tout faire pour entrer et rester dans la pensée collective.
Conclusion :
Un money management correct peut être basé sur les principes suivants :
· Définir le nombre de contrats pour initier un trade, avec un risque maximum de 2 % du capital par trade.
· Augmenter l’exposition au fur et à mesure que l’on gagne de l’argent.
· Diminuer l’exposition au fur et à mesure que l’on perd de l’argent.
· Adapter à chaque marché à terme le coefficient de hausse ou de baisse de l’exposition approprié.
Principe N° 6 : La loi du 70% sur les profits
S’il y a un seul principe à retenir dans ce livre, c’est celui-là. Si je l’avais appliqué depuis le début de mon activité boursière, je serai aujourd’hui au moins propriétaire d’un immeuble. Je ne l’ai lu nulle part, pourtant j’ai étudié bien des ouvrages sur le sujet. C’est un principe que j’ai découvert presque par hasard, il a marché…et il marche toujours. Je suis fier de vous le présenter car il est vraiment la clé principale du succès dans la spéculation boursière.
Je suis sûr et certain que quand vous comprendrez de quoi il s’agit, vous serez entièrement d’accord.
Pierre entre au casino et achète pour 5 000 euros de jetons. Il se met à la roulette et joue consciencieusement. Au bout d’une heure, il a un gros coup de chance et gagne 15 000 euros. Pourtant,
à la fin de la soirée, vous le savez aussi bien que moi, il sortira avec la perte de 5 000 euros de départ, sinon plus.
Paul ouvre un compte avec 50 000 euros. Après 2 mois de spéculation attentive, il fait un profit de 40 000 euros. Sur sa lancée, il mise 30 000 sur une introduction en bourse et gagne encore 20 000. Vous avez compris, au prochain coup il mise 50 000 et perd 70 000.
Pierre et Paul ont 3 points communs :
1- Peu importe le nombre de gains qu’ils réalisent, ils finissent toujours par perdre la mise de départ.
2- En rejouant l’argent gagné, ils lui accordent moins d’importance que s’il était de l’argent personnel.
3- Ils ne connaissent pas le principe des 70% sur le profit.
Ce principe est le suivant :
Quand un investisseur fait un profit X par rapport à son capital de départ, il doit sortir impérativement de son portefeuille 70% de ce profit et continuer ainsi de suite.
Il existe des centaines d’histoires de ces glorieux spéculateurs qui sont montés jusqu’au ciel pour s’écraser au sol, et finir sans un seul dollar en poche. S’ils avaient appliqué ce principe, ils n’auraient jamais connu une telle désillusion.
Si vous ouvrez un compte à 50 000 euros. Vous faites un profit de 5 000. Vous en virez 70% sur le compte de votre femme, de votre enfant, ou sur votre compte bloqué assurance-vie, soit 3 500 euros. Avec pour principe inébranlable de ne jamais y revenir…
Vous continuez donc avec 51 500 euros. Vous faites une perte de 4 000 puis un gain de 6 000. Vous virez combien sur le compte de votre maman préférée ? 1 400 euros et pas moins !! Et ainsi de suite…
Ce principe n’ a que des avantages :
1- Vous prenez à chaque fois conscience de ce que représentent matériellement vos gains ( et également vos pertes ).
2- Cela vous évite de prendre des positions plus ou moins hasardeuses avec de l’argent que vous avez gagné. La nature humaine est ainsi faite que, lorsqu’on prend position avec de l’argent que l’on vient de gagner, on a beaucoup plus de chances de perdre que de gagner.
3- Le fait de voir vos résultats convertis concrètement sera votre meilleure motivation pour optimiser votre spéculation. Et la motivation est essentielle dans cette activité, surtout pour les investisseurs qui sont à l’aise
financièrement.
4- Vous créez un pont sympathique entre votre monde boursier et vos proches. Ceux-ci vont commencer à s’intéresser à votre passion et cela vous aidera à prendre le recul nécessaire pour que la spéculation ne
mange pas votre vie privée.
5- Que vous investissiez 50 000 ou 200 000 cela ne change rien dans votre probabilité de gain. Par contre si vous prenez l’habitude de sortir 90% du profit, vous prenez conscience de la valeur réelle des sommes que vous manipulez. Cette prise de conscience régulière est fondamentale pour ne pas se laisser griser par le jeu proprement dit.
6- Tout ce que vous réussissez à sortir représente pour vous une sorte assurance. Cela vous permet d’agir sur le marché avec beaucoup moins de stress et de doute.
7- Enfin, et surtout, ce principe vous oblige à ne prendre que les meilleures positions à chaque fois. Pas question « d’essayer » une action, sous prétexte que, de toute façon on a 5 000 euros de marge.
Je pense que vous avez compris ce que je veux dire. Vous allez certainement, vous aussi, trouver d’autres avantages. Il y a juste deux conditions pour que ce principe marche :
a) Il ne faut absolument pas revenir sur cet argent que vous avez sorti.
Quitte à avertir votre femme, par exemple, qu’elle doit rester intransigeante et sourde, quoique vous lui disiez, câlineries ou pas…
b) Il ne s’agit pas de chercher à gagner à tout prix 8 000 euros parce qu’il faut changer la toiture de la maison. Le profit vient parce que l’opportunité se présente. Si elle n’est pas là, surtout ne pas
brusquer le marché.
Depuis que je respecte ce principe, mes performances se sont nettement améliorées. Mes enfants ont pu avoir un matériel complet de chasse sous marine, mes parents ont pu construire le garage dont ils rêvaient, ma soeur a changé de voiture, mon cousin a pu s’installer à son compte…Maintenant tout le monde sait ce que c’est le Nasdaq, et ce que signifie un contrat future sur le pétrole.
Quel est votre objectif, quand vous investissez sur les marchés boursiers ?
Passer d’un compte à 50 000 euros à un compte à des millions de dollars ?
Tirer profit de vos résultats pour améliorer votre confort et celui de vos proches ?
Battre le marché ?
Vous amuser ?
Chacun de nous a un objectif personnel. Le mien est de tirer régulièrement un revenu des marchés financiers, pour vivre ce que j’ai envie de vivre et pour aider mes proches. C’est à la fois mon métier et ma passion. Et il me semble que la meilleure façon de préserver un capital en bourse est d’appliquer rigoureusement le présent principe. Je serai très intéressé d’avoir votre avis sur ce sujet particulièrement.
Principe N° 7 : Apprendre à lire les graphiques.
La plupart des opérateurs sur les marchés financiers utilisent l’analyse graphique comme complément de leurs analyses techniques, fondamentales, financières et autres. Personnellement, j’utilise uniquement et exclusivement l’analyse graphique. Je ne lis pas les journaux, si ce n’est la rubrique sportive ou le problème d’échecs, je ne suis abonné à aucune publication financière ou lettre de conseil.
Parce qu’au lieu d’essayer de savoir ce que le marché va faire, et pourquoi il va le faire, je m’applique plutôt à regarder et comprendre ce qu’il est en train de faire. Sans être influencé par une quelconque rumeur, ou même une information officielle.
Pourquoi ?
Parce que si vous voulez utiliser les informations autres que celles que vous voyez sur le graphiq
Par Moustafa Belkhayate, 42 ans, trader international sur les marchés boursiers.
C’est avec plaisir que je vous présente l’un des plus passionnants métiers au monde : le métier qui consiste à aller à la source même de l’argent, c’est à dire les marchés financiers, et y puiser de manière régulière largement de quoi vivre, et même plus. Comme vous allez le constater, le but n’est pas seulement de s’enrichir financièrement, aussi et surtout intellectuellement et humainement.
L’expérience et les informations que je partage volontiers avec vous m’ont coûté très cher à acquérir. Du temps, de l’argent et des tonnes d’émotions. Je vous les offre sans rien en échange. Mais si vous insistez, sachez que je réfléchis actuellement à la création d’une Fondation pour les Enfants, et que je suis preneur de toute compétence intellectuelle et humaine.
Qu’est ce qu’un trader ?
La définition académique :
Le trader a pour rôle essentiel d’établir la cotation des produits financiers du marché et de prendre des positions sur les valeurs aux meilleurs cours ou taux. Il travaille pour le compte de son propre établissement, d’organismes de placements collectifs ou de clients.
Il prend des positions sur le marché, exécute les ordres des clients et recherche des contreparties lorsque c’est nécessaire.
Il dispose des cotations en temps réelles, des indices mondiaux ainsi que des informations d’ordre économique grâce aux écrans Reuter ou Bloomberg.
Il travaille avec le middle-office et le back-office qui sont chargés de l’enregistrement administratif des opérations faites par le trader pendant la journée.
La définition pratique :
C’est un homme ou une femme qui passe des ordres d’achat ou de vente sur des produits financiers : actions, obligations, matières premières, devises, indices boursiers, taux d’intérêts, options etc.
C’est un spéculateur, c’est à dire une personne qui a pour unique objectif de faire des profits dans un laps de temps assez court en négociant une valeur boursière.
Un bon trader ne spécule qu’une heure par jour en moyenne.
Nous sommes au début de 2003. Les Etats Unis sont aux portes de l’Irak. L’un prétend combattre le terrorisme, l’autre prétend combattre l’impérialisme. Le risque d’une catastrophe nucléaire n’a jamais été aussi grand. Tout va de plus en plus vite. Nous avons tous la nette impression que notre civilisation vient de donner un sérieux coup d’accélérateur. Pour aller où ?
Personne ne sait…
Ceux qui sont tétanisés par cette vitesse retiennent leur souffle et attendent…
Ceux qui, accrochés à leurs repères d’antan, cherchent derrière eux un quelconque refuge contre ce qui leur paraît incontrôlable et donc dangereux…
Et il y a ceux qui vivent avec leur époque, advienne que pourra.
En fonction de l’interprétation que nous faisons de ce qui nous arrive par ces temps modernes, nous décidons de CONTINUER à vivre ou d'ARRETER de vivre.
Ce livret s'adresse à ceux qui acceptent de continuer. A ceux qui pensent encore que quelque chose d’extraordinaire peut leur arriver...Ils ont la foi. Ils sont heureux de vivre, heureux de ce qu’il va leur arriver.
Ce livret parle d’argent. De la manière d’en gagner, mais surtout de la finalité intellectuelle et humaine de la spéculation. C’est un sujet délicat car chacun de nous a un rapport très personnel avec ce qu’on
appelle le nerf de la guerre. En fonction de ce rapport, vous serez un excellent spéculateur ou un tendre pigeon.
Non seulement les principes que vous allez découvrir marchent, mais ils marchent TRES bien. Ils ont deux particularités fondamentales :
1. Ils sont valables aussi bien sur les actions que sur les devises, les matières premières, les indices boursiers, les taux d’intérêt ou sur tout autre produit financier.
2. Ils n’exigent aucune connaissance des lois de l’économie et de la finance. Nul besoin d’être un expert en analyse financière ou en micro économie pour gagner de l’argent sur les marchés.
Cela semble invraisemblable mais la lecture de ce livret va vous le prouver.
A qui s’adresse-t-il ?
Ce livre s’adresse à ceux qui ont une foi intime qu’en dehors des pures lois de la finance et de l’économie, il y a certaines lois presque imperceptibles et inexplicables qui gouvernent dans le milieu boursier. Pour les autres, irréductibles rationnels, qui ne croient qu’en ce qu’ils voient, qu’en ce qu’ils peuvent calculer, expliquer, comprendre…ce livret les fera sourire.
Ce livret s’adresse à ceux qui portent déjà en eux les principes que je compte décrire. Le simple fait de les lire et de réaliser qu’ils peuvent les appliquer dans le trading (dans ce livre ce mot sera synonyme de spéculation) peut les aider à les mettre en place dans leur esprit et dans leur corps.
Des centaines (de bons !) livres existent sur les techniques boursières, les stratégies, les philosophies etc. Des cours vidéo, des séminaires, des conférences …Ce n’est donc pas l’information qui manque. Et pourtant, seule une petite minorité de traders (spéculateurs) arrive régulièrement à des résultats positifs. On estime que sur la planète boursière 5% des traders gagnent l’argent des 95 autres %. C’est dire que
l’information et le savoir ne suffisent pas.
Ces traders d’exception ont quelque chose de plus…Et c’est justement l’objet principal de ce livret : étudier en détail ces principes qui font la différence entre les meilleurs et les ordinaires. Dans le trading, comme dans la vie, la majorité des personnes savent ce qu’ils doivent faire, mais pour des raisons plus ou moins conscientes, ils se débrouillent pour ne pas prendre la décision qui correspond à ce savoir. Pourquoi ?
Voilà une des questions les plus importantes pour comprendre le succès ou l’échec d’un spéculateur. Les principes que nous allons étudier tenteront une réponse.
Ce livret s’adresse à ceux qui osent porter un regard sur eux mêmes. Sans se juger ni se critiquer. Juste constater des faits. Ce n’est pas donné à tout le monde, car rien n’est plus difficile que de se regarder dans un miroir en toute objectivité. Et pourtant c’est une étape fondamentale pour réussir dans le trading. Nous verrons plus loin pourquoi.
Ce livre s’adresse enfin à ceux qui aiment le trading, qui est d’abord une passion avant d’être un moyen pour vivre. A ceux qui sentent d’instinct qu’ils peuvent bien réussir dans ce domaine, mais qui n’arrivent pas encore à tirer leur épingle du jeu. Ils changent de logiciel, de marché, de méthode... Ils sont encore perdants… et ils ont de très bonnes excuses.
Quant on perd sur les marchés financiers, aucune excuse n’est valable. Voilà le premier principe fondamental pour faire des progrès. Aucune excuse car le seul et unique responsable d’une opération de trading c’est le trader et jamais le courtier, ni un journal financier, ni un conseiller médiocre, ni une malchance terrible ou une mauvaise connexion internet. Quand un trader fait une opération négative et intègre dans son intérieur qu’il en est seul responsable, il a non seulement le courage de clôturer cette position mais surtout il est à même d’assumer un autre choix avec moins de mauvaise conscience que s’il persistait à jouer à l’autruche.
Un jour, j’ai proposé dans un forum sur Internet d’offrir gratuitement mon analyse personnalisée de portefeuille des 20 premiers messages. J’ai été très surpris : 19 portefeuilles sur 20 avaient un grand point commun : plus de 70% du portefeuille étaient placés dans une position négative …et ce depuis plus de 2 mois en moyenne !! Ils ne sont pas sortis à temps et là ils attendent, ils espèrent que les actions en question vont remonter. Et quand je leur conseille de clôturer les positions, leur réponse est étonnamment identique :
«Mais…j’ai beaucoup perdu sur ces positions…je ne peux me permettre de sortir maintenant…plus grand chose à perdre….Si j’encaisse les pertes et cela remonte…je ne le supporterai pas…j’ai attendu 3 mois (sous entendu j’ai souffert 3 mois ) je peux encore attendre…je ne suis pas pressé…Elles vont finir par remonter… »
Un seul va suivre mes conseils et clôturer toutes ses positions perdantes. Deux semaines plus tard, je reçois un message …de sa femme :
« Monsieur, je vous remercie vivement d’avoir convaincu mon mari de sortir ses positions sur CMGI, AMDI et IBM. Je ne sais pas où elles en sont aujourd’hui mais une chose est sûre : vous avez libéré mon mari, il est plus gentil avec les enfants, avec moi … l’ambiance à la maison est plus décontractée… »
D’une manière générale, une position qui vous fait souffrir est une mauvaise position.
Il faut impérativement la quitter, sans la moindre hésitation. C’est un principe essentiel à respecter pour deux bonnes raisons :
· Eviter que votre vie de trader vienne empiéter sur votre vie privée.
· Vous épargner davantage de pertes.
Depuis que Georges Soros, trader sur les futures, a terrassé la Banque Centrale d'Angleterre en empochant un milliard de dollars au passage, les professionnels réalistes sont conscients que nous vivons désormais une ère révolutionnaire où les Etats et les Banques Centrales ont perdu le pouvoir et le contrôle sur les marchés financiers. C’est une réalité difficile à accepter mais le fait est que ce sont les gérants de portefeuille (particulièrement les traders) qui font la loi sur les marchés internationaux.
Plusieurs de ces gérants ont une puissance financière supérieure à bien des Banques Centrales et leur objectif consiste uniquement à spéculer et non à investir.
C'est à dire à faire un profit le plus vite possible en anticipant non pas la valeur potentielle d'un titre ou d'un produit financier mais la réaction émotionnelle des investisseurs et autres spéculateurs.
La principale activité des opérateurs des marchés financiers consistant à prévoir la psychologie des autres opérateurs (donc à spéculer et non pas à investir), toutes les bonnes théories sur l'économie et la finance se retrouvent prises à contre pied. Nous verrons dans ce livret pourquoi et comment les marchés se moquent des principes, qui constituent pourtant leurs propres fondements.
Le but ici est de vous donner des éléments de réflexion pour constituer votre propre méthode de trading, en fonction de votre personnalité, de vos objectifs et de votre psychologie. Vous « sentirez » que désormais vous n’allez pas juste jouer mais que vous êtes suffisamment outillés et motivés pour être un gagnant sur les marchés financiers.
Vous allez peut-être perdre au début mais vous apprendrez. Vous verrez, c’est passionnant.
On n’a pas besoin de sortir d’une grande Ecole de commerce ou d’ingénieur pour exceller dans le domaine de la spéculation. 75% des meilleurs gestionnaires au monde sur ces marchés sont issus d’une formation autodidacte.
En décortiquant les différentes phases d’une opération de trading ( avant, pendant et après) on comprend mieux le processus de la réussite ou de l’échec.
Avant :
1. Disponibilité psychologique et physique du trader.
2. Rumeurs et informations financières, économiques, politiques, social etc.
3. Analyse fondamentale de l’action ou du contrat.
4. Analyse technique et graphique de l’action ou du contrat.
5. Money management.
6. Intuition du trader.
7. Savoir-faire technique pour passer l’ordre de manière optimale.
8. Choix d’un courtier performant pour l’exécution des ordres.
Pendant :
9. Gestion psychologique et technique
10. Intuition du trader.
Après :
11. Gestion de la réussite ou de l’échec de l’opération.
Regardez de près ces 11 phases. Prenez le temps d’y réfléchir et classez les par ordre d’importance. Appliquez vous car ce classement n’est pas banal…c’est l’ossature de votre manière de voir les choses et d’approcher les marchés boursiers.
C’est le pilier de votre méthode de trading. Ne regardez pas mon classement avant d’avoir fait le votre, sinon sur un bout de papier, au moins mentalement. Je le répète, pour une lecture profitable de ce livre, il est essentiel que vous preniez le temps de faire ce classement. En face de chaque phase, vous pouvez mettre un pourcentage représentant le poids de cette phase dans la réussite ou l’échec de votre trade (opération aller-retour). Soyez honnête avec vous même.
Voici mon classement. Il reflète ma vision du trading et bien entendu il n’engage que moi :
1- Money management = 70%
2- Analyse technique et graphique = 15 %
3- Disponibilité psychologique et physique du trader. = 5 %
4- Gestion de la réussite ou de l’échec de l’opération. = 3 %
5- Savoir faire technique pour passer l’ordre = 3 %
6- Choix d’un courtier performant pour l’exécution des ordres. = 3 %
7- Intuition du trader ( avant et pendant ). = 0 %
8- Rumeurs et informations financières, économiques, = 0.5 %
9- Analyse fondamentale de l’action ou du contrat. = 0,5 %
----------------------
100 %
Conclusion :
a) Comme vous le constatez, je n’accorde pratiquement aucune importance aux rumeurs, informations financières, économiques, politiques, ni à l’analyse fondamentale.
Ces informations, quand elles sont valables, sont déjà utilisées par les traders professionnels qui sont cent fois mieux outillés que nous dans ce domaine. Quand elles sont publiées, c’est toujours trop tard pour le trader moyen. D’autant plus qu’il n’y a aujourd’hui aucune logique économique ou financière, comme nous allons le voir plus loin.
J’ai mis 0.5% car il arrive qu’une nouvelle attire mon attention sur une action ou un contrat, et là je vais regarder son graphique.
b) La part de l’intuition doit être nulle. Alors que certains investisseurs prennent des positions basées à 80 voire 100 % sur leur instinct, leur bonne intuition. Quand je leur dis que je ne vois pas pourquoi ils ont acheté telle action, ils me répondent avec un sourire assuré, mi amusé, que c’est un « choix du coeur », qu’ils l’ont senti, qu’ils l’ont rêvé, qu’ils « en sont sûrs et certains et que je verrai … », que leur intuition ne les trompe que rarement….Ou alors ils ne répondent pas , se contentant de me montrer de l’index leur nez, en s’appliquant à prendre un air mystérieux.
Résultat : en 10 ans d’expérience dans ce domaine, je ne connais aucun investisseur ni aucun trader qui ait gagné de l’argent sur le long terme grâce à son intuition.
Pourquoi ?
D’abord l’intuition est une notion abstraite qui trompe plus souvent qu’on le pense …peut être parce que 90% de ce qu’on prend pour de l’intuition n’est que la sensation plus ou moins inconsciente de ce que l’on souhaite.
Ensuite l’intuition a ceci de particulier qu’on ne se rappelle que des bons tuyaux qu’elle nous a soufflés, mais jamais des mauvais.
Enfin, l’intuition étant la mère de la présomption, un investisseur présomptueux perd toute lucidité et toute objectivité, car il reste attaché à sa « croyance » même quand elle le fait perdre.
Il faut cependant faire la différence entre l’intuition et l’instinct. Quand un trader prend position par instinct, en général 95 de fois sur cent la position sera profitable…mais le problème, vous l’avez deviné, c’est d’être sûr que c’est par instinct, et non par intuition. Voilà un sujet de réflexion très important dans le trading, nous l’étudierons avec plaisir dans un chapitre dédié.
c) Vous avez remarqué les 70% du money management. Pour moi c’est l’essentiel du trading. Nous allons voir en détail pourquoi et comment. Juste une réflexion :
La majorité des investisseurs privés et même institutionnels consacrent leur énergie, leur temps et leur argent à chercher quel est le meilleur moment pour acheter et le meilleur moment pour vendre. Ils considèrent, plus ou moins consciemment, que le timing représente l’essentiel d’une opération boursière.
Je suis convaincu que c’est une erreur. Et j’écris ce livret en partie pour le prouver.
Pour gagner de l’argent sur les marchés financiers de manière régulière et en contrôlant parfaitement le risque à tout moment il faut que la stratégie adoptée soit constituée d’au moins 70% de money management et seulement 30% de timing, savoir-faire et signaux de systèmes de trading compris.
La question n’est pas de savoir quand il faut acheter ni quand il faut vendre. Mais de définir au départ deux éléments qui constituent la véritable clé du Trading :
1- Quel pourcentage de mon capital vais-je risquer sur le premier trade ?
2- De combien vais-je augmenter mon exposition lorsque je gagne et de combien vais-je la diminuer lorsque je perds ?
Répondre à ces deux questions c’est faire usage de Money management. Et donc trader correctement. Cette notion est si importante que j’y consacre presque 95 % de mes études et recherches.
Vous allez souvent voir des pourcentages. J’aime la science des probabilités et je dois reconnaître qu’elle me le rend bien. Pratiquement toute ma méthode de spéculation est structurée autour des lois de probabilités très simples mais d’une efficacité surprenante.
Préparez vous justement à devenir un trader surprenant.
Principe N°1 : La Responsabilité du Trader
Le premier principe qu’un trader doit imprimer dans son esprit avant toute décision est celui ci : Toute ce qu’il va lui arriver pendant sa journée de trading est entièrement et indiscutablement sous sa responsabilité.
Je commence par cette notion car elle constitue la pièce maîtresse de l’arsenal psychologique du trader.
Quand vous arrivez devant vos écrans le matin, avant de vous asseoir prenez l’habitude de réaliser que vous allez créer ce qui va vous arriver. Que vous êtes à l’origine de vos pertes comme de vos gains.
Ce n’est ni la connexion internet, ni la mauvaise analyse de votre collègue, encore moins la faute à votre broker, si vous vous retrouvez dans une position perdante.
Avant de passer un ordre, acceptez que vous, et vous seul êtes entièrement responsable de cet acte.
J’ai souvent vu dans les salles de marché les responsabilités diluées, ce qui permet à chacun de se sentir innocent s’il s’agit de mauvais trade et auteur compositeur de l’oeuvre si le trade est gagnant.
Cet esprit d’irresponsabilité n’est pas propre à une salle de marché. En ouvrant bien les yeux, vous le trouvez partout : celui là se plaint que le journal a publié de faux cours de clôture, que son broker l’a mal ou pas du tout informé de la date d’expiration de ses options, celui ci se réfugie derrière la lenteur soudaine et malencontreuse de la station de trading online etc.
Lorsque vous perdez de l’argent, il n’y a qu’un seul et unique responsable : VOUS.
Aucune excuse n’est valable . Ni même la malchance.
J’ai même entendu l’incroyable ; un particulier me dit un jour :
« L’action a chuté brutalement en une seule journée. Evidemment moi j’étais au travail, pas devant mon écran. Ce n’est que le soir que j’ai constaté la catastrophe…Ah si seulement j’avais été là à l’ouverture…j’aurai immédiatement clôturé la position….Mais bon malheureusement moi je travaille …je ne peux pas être au four et au moulin… »
C’est ahurissant, n’est ce pas, d’être à ce point inconscient de son irresponsabilité devant un fait somme toute assez grave. Engager de l’argent personnel, ou d’une entreprise qui vous fait confiance, sur le terrain tumultueux de la bourse n’est pas une chose anodine. C’est très sérieux. A vous de tout vérifier avant de passer à l’acte, car une fois la décision prise, plus rien ne peut arriver dont vous ne serez tenu responsable à 100%.
Michel décide d’acheter des actions Eurotunnel, d’après des analyses en lesquels il a confiance. Eurotunnel chute.
Il dit à sa femme : « C’est la faute du PDG ; Il fait n’importe… »
Sa femme lui répond : « Non moi je pense que c’est la faute des mauvaise analyses…de toute façons c’est politique ces choses là à ce niveau… »
Voilà ce que j’appelle un raisonnement complètement irresponsable. Michel se sent une victime alors qu’il est le coupable.
Un trader doit savoir assumer sa décision, quoi qu’il arrive. Il n’existe pas d’imprévu dans la spéculation boursière tout simplement parce que, dés le départ, tout doit être prévu. Absolument tout.
Si des professionnels de tourisme viennent se plaindre que la tension de guerre en Irak est en train de briser leurs affaires, les uns accusant Bush d’être le responsable de leur malheur, les autres accusant Saddam, c’est qu’ils n’ont pas tout prévu. Il leur fallait acheter de l’Or, par exemple pour couvrir le risque dont ils se plaignent aujourd’hui. C’est ce qu’on appelle la couverture croisée : en cas de guerre, ce qu’ils gagnent sur l’Or compense ce qu’ils perdent en clientèle, et en cas de règlement rapide, ils seront heureux de ne pas faire jouer leur « assurance-or », si j’ose dire.
Ce n’est parce que je paye une assurance que j’espère faire un accident. C’est pour me protéger…contre justement l’imprévu.
Comme vous commencez à le voir, cette notion de responsabilité est indispensable à un trader. Il doit toujours structurer sa position de manière à ce qu’il n’y ait aucun imprévu sur lequel il pourrait s’appuyer pour justifier une quelconque maladresse.
Etre toujours conscient qu’il lui incombe de tout vérifier, prévoir et analyser avant d’agir. Car une seconde après c’est trop tard, il a désormais basculé dans un monde où il sera tenu responsable de tout ce qui arrivera.
Principe N° 2 La Discipline du Trader
Le marché paye le trader qui fait preuve de discipline.
Seulement, que c’est difficile de développer cette rigueur et cette constance lorsqu’on est devant un marché qui bouge sans arrêt.
Arrêtez vous là et posez vous cette question : « Suis je ce trader discipliné ? ».
Si vous répondez non, vous avez déjà fait la moitié du chemin …pour le devenir.
Nous allons voir plus bas comment accomplir le reste du parcours.
Si vous répondez oui, je vais me permettre une autre question :
« Vous arrive-t-il , mais alors très rarement, peut être une fois sur cent , d’enfreindre cette rigueur et de faire une action indisciplinée…pour rectifier un petit peu le tir ? »
Je pense que oui. Alors vous n’êtes pas un trader discipliné. Et vous êtes plus dangereux que le premier, comme on va le voir.
La discipline est une notion qui a une dimension entière. Ou l’on est discipliné ou bien l’on ne l’est pas.
Prenons le cas de la cigarette. J’entends souvent une personne qui dit qu’elle est non fumeur. Mais il lui arrive, bien sûr exceptionnellement, de fumer une cigarette.
Cette personne peut elle prétendre au statut de non fumeur ? Non. Son statut est « fumeur occasionnel ».
Christine dit qu’elle ne boit jamais d’alcool, puis précise « sauf bien sûr le Jour de l’An ou lors d’une fête entre amis ».
L’importance de ses définitions est capitale. Car l’être humain répond aux définitions qu’il s’est donné.
Un trader qui pense qu’il est discipliné, mais qui ne l’est pas en réalité fera un jour un écart fatal et en 2 minutes il effacera tout ce qu’il a fait de positif sur toute une année.
Il doit fixer dés le départ son objectif ET le point d’invalidation qui remet en cause son scénario. Puis il doit trader en fonction de ce plan et ne jamais y intervenir en cours de route car alors il ne construira jamais une méthode rigoureuse.
Principe N° 3 Le mental du Trader
La spéculation est une activité qui a la particularité de créer au fur et à mesure ses propres lois. Le spéculateur doit faire avec ou s'écarter. Il n'a pas d’autre choix. Il ne doit pas aller sur les marchés pour les défier, pour essayer une intuition, une idée, pour voir ce que cela peut donner, car la spéculation n'est pas un jeu, mais un art.
L’art de la guerre.
Un art qui se respecte autant qu'un art martial, par exemple. Si vous avez un point faible vous ne pouvez l'ignorer ou faire semblant qu'il n'existe pas.
Il s'agit plus de combattre le maillon faible que de développer les maillons forts.
L'histoire a vu d'excellents spéculateurs sombrer brusquement dans un abîme si profond qu'ils n'ont jamais plus pu se relever. Pourtant ils étaient des "génies " dans leur domaine. Celui-ci a négligé son
point faible lié à sa véritable motivation professionnelle, celui-là avait pour talon d'Achille une passion pour le jeu proprement dit.
Pour réussir dans ce métier, il faut un entraînement complet et équilibré du corps, de l'esprit et des émotions. Ce n'est certainement pas juste une affaire de techniques et de tactiques boursières. C'est beaucoup plus sérieux que ça !
Regardez les professionnels ; ils utilisent presque tous les mêmes logiciels d'analyse technique, les mêmes sources d'informations, ont suivi pratiquement les mêmes formations et ont en général dans le domaine technique et stratégique le même niveau...la différence se fait donc uniquement sur la profondeur de leurs analyses psychologiques du marché et des rapports qu'ils entretiennent avec eux mêmes.
Le seul et véritable adversaire d'un spéculateur est sa propre personne.
Quand il perd, c’est lui et non le marché qui est à l’origine de cette perte. Voilà une phrase qui peut vous sembler évidente mais combien de spéculateurs en ont conscience ? La majorité pense fortement que quand elle gagne c’est grâce à son génie et quant elle perd c’est à cause du marché.
Le marché n’a jamais tort. Puisqu’il se contente de dire ce qui se passe.
Etes-vous réellement prêts à vous engager dans cette voie ?
A remettre en question certains de vos principes concernant l'argent, le jeu, l'amour propre etc.?
Ne me dites pas de vous donner juste les techniques et le reste vous en ferez votre affaire...Ces techniques , vous pouvez les trouver partout, dans des livres sur des sites, dans des écoles etc.
Avant d'apprendre à spéculer il est essentiel, voire primordial d'avoir la franchise de plonger en soi pour connaître la raison véritable qui vous pousse à devenir un spéculateur. Cette raison est et sera pour toujours votre moteur de réussite... ou d'échec. Vous comprenez l'importance de cette introspection.
Qu'est ce qui fait la différence entre les meilleurs spéculateurs du monde et les autres ?
C'est très simple : leur préparation psychologique, physique, mentale et émotionnelle et surtout la relation qu'ils entretiennent avec eux-mêmes. Au haut niveau ( comme dans tous les sports ) c'est cette préparation qui l'emporte sur la maîtrise technique ou stratégique.
Etudions par exemple le rapport du trader et l’argent.
La première évidence du métier de trader est de gagner de l'argent. Mais si celui -ci n'a pas un rapport sain avec l'argent, il ne pourra pas réussir dans ce métier.
S'il a peur de perdre de l'argent, S'il n'aime pas l'argent,
Il a le choix : soit il se retire des marchés financiers soit il se penche sérieusement sur son rapport personnel avec l'argent. Mais il ne peut commencer à spéculer s'il n'a pas mis en place cette relation. Je vous avertis tout de suite ; ce n'est pas facile du tout !
Des spéculateurs croient aimer l'argent mais en fait ils ne l'aiment pas ! Cela paraît bizarre mais c'est la réalité. Quand ils ont une position gagnante, ils ne l'aiment pas et attendent qu'elle devienne perdante pour s'y intéresser. La perte les fait beaucoup plus vibrer que le gain, c’est un phénomène très connu dans le milieu des casinos et du jeu en général. Ceux là spéculent uniquement par passion du jeu, et non pour faire des profits.
D'autres ont tellement peur de perdre de l'argent qu'ils arrêtent de respirer ( et de vivre) quant ils prennent une position légèrement agressive. Ce n'est pas de la spéculation, c'est un combat contre soi-même. A
quoi bon maîtriser à la perfection les techniques et les " secrets " des marchés financiers, si c'est pour se couler un jour volontairement ?
Si vous spéculez depuis plus de 3 ans et que vous êtes presqu'au point de départ, il faut arrêter de chercher un meilleur système, une meilleure stratégie, un bon conseiller ou un logiciel performant. C'est de vous qu'il s'agit !
Regarder en face les croyances que vous avez acceptées le plus souvent inconsciemment pendant votre enfance :
" L'argent ne fait pas le bonheur "
" Je ne suis pas suffisamment instruit pour faire de l'argent "
" Je suis né d'une famille pauvre ,je resterai pauvre "
" Sur les marchés financiers, on finit par perdre "
Ces croyances sont là quand vous décidez de passer un ordre d'achat ou de vente.
Vous n'en avez pas conscience mais elles bloquent votre prospérité. Il ne suffit malheureusement pas de désirer ardemment devenir un excellent spéculateur.
Parce que ce que nous croyons mentalement est mille fois plus fort que ce que nous désirons
. Comment faire alors ?
Changer votre idée de l'argent. Le spéculateur en général considère que l'argent est un bien. NON ! Ce n'est qu'un moyen d'échanges pour obtenir des biens, du confort ...
Si vous acceptez et intégrez bien profondément que l'argent est tout simplement un moyen d'échange , vous serez " centrés " pour aller en gagner sur les marchés financiers. Parce que vous n'aurez plus besoin d'avoir peur de perdre et de manquer de quoi que ce soit.
Voici un cas très fréquent :
Un spéculateur prend une position forte sur le Yen contre le dollar. Il est conscient de la volatilité de ce marché. Il peut en moins de 10 minutes gagner comme perdre la moitié de son capital. C'est un risque qu'il a pris. Seulement, juste après avoir passé l'ordre , son mental prend le dessus :
" Je n'aurais pas dû, fallait attendre encore un peu, fallait pas trop s'engager, je vais perdre tout mon investissement ... "
La peur s' installe. Le regret aussi. Il a déjà perdu confiance en sa position. Que se passe-t-il alors ?
Ses chances d'être effectivement perdant sont multipliées par 10 ...Uniquement par l'attitude qu'il a adoptée...Cela paraît irrationnel, mais je ne peux l'expliquer autrement qu'en disant que je l'ai vécu. Et comme vous allez le constater plus loin l'Univers de la Spéculation est plein de lois de ce type. On ne peut pas les expliquer, il faut les connaître , y croire et les appliquer, c'est tout.
Qu'aurait dû faire ce Trader après avoir passé son ordre ?
S'imprégner fortement de l'idée que l'argent est une énergie qui circule dans l'Univers. Que ce qu'il a gagné ne lui appartient pas. Que tout ce qui sort de nous nous revient un jour. Tout dépend de l'esprit dans lequel nous l'avons envoyé.
Quand on est acteur dans les marchés financiers on joue au boomerang. Tout nous revient Il y a une loi qui est au dessus de notre compréhension humaine qui s'occupe de ça.
Par le seul fait de passer des ordres en ayant pleinement conscience que nous ne sommes qu'un lieu de passage d'une partie du flux financier mondial, notre inconscient arrête de s'accrocher à la peur de manquer d'argent...Et ouvre la porte à la prospérité.
Que pensez vous de ce discours ? Il vous parle ou vous vous sentez bien loin de toute cette " spiritualité " ?
Il y a des milliers de systèmes de trading, de méthodes de spéculations, le mien est basé en grande partie sur des lois que je ne comprends pas. Mais ai-je vraiment besoin de les comprendre, du moment que je les ressens et qu’elles marchent .
On peut continuer ?
Nous connaissons plusieurs spéculateurs qui pensent que leur seule source de revenus est leur performance sur les marchés. Ou ils sont bons et ils gagnent de l'argent ou ils sont mauvais et alors ils en perdent.
Ceux là ne seront pas de grands spéculateurs, et quand bien même ils le deviennent un jour, ils ne seront pas heureux...
Puisque leur performance cautionnant l'image qu'ils ont d'eux-mêmes, ils passent leur vie à remettre en question leur Etre. Ils confondent sans arrêt leurs actions sur les marchés et ce qu'ils sont réellement.
Non, la performance n'est pas la seule source de revenus. Il y en a bien d'autres ! Des sources inattendues, ine xplicables mais qu'on ne peut se permettre de négliger. Un bon spéculateur est d’abord une personne qui a la « baraka », qui a la providence avec lui. Souvent on dit de lui qu’il a de la chance mais en fait sa manière d’être et son comportement dans la vie quotidienne lui ont construit un canal d’énergie positive.
Voici une histoire :
Un jour, j'étais à l'aéroport pour accueillir un parent. Je vois une japonaise les larmes aux yeux. Je m'approche et lui demande le pourquoi de son chagrin. Elle m'avoue entre deux sanglots qu'elle vient de se faire voler tout l'argent dont elle s'était muni pour passer des vacances à Paris. Je lui donne une carte téléphonique , un peu d'argent et m'en vais accueillir mon oncle. Le lendemain au bureau, Simo me lance :
" Mous, il y a ce matin un bon coup sur le yen. On y va ? "
Il n'avait pas précisé si c'était à la vente ou à l'achat. Je n'avais pas besoin de cette précision ; j'avais déjà reçu " le message " :
" OK, Simo je propose même de doubler le nombre de contrats ! "
Je n'avais pas fini de lui raconter mon histoire avec la japonaise qu'il avait déjà notre broker en ligne : Achat de 4 contrats de yens ! Que nous avons revendus la journée même. Bénéfice : 6 000 USD
Chacun va avoir une interprétation différente pour cette histoire. La mienne est simple :
Nous récoltons toujours ce que nous semons.
Le moyen le plus efficace de récolter de l'argent est d'en donner. On ne donne pas pour récolter mais pour être en harmonie avec le flux financier et participer à sa circulation. Et lui ne nous oublie jamais. (Georges Soros, un des plus impressionnants traders de tous les temps, donne environ 100 millions de dollars par an ) .
Quand on donne de l'argent, quelque soit la somme, on lève les barrages intérieurs créés par la peur du manque et on laisse couler librement le courant de notre rivière d'abondance.
Il en est exactement de même quant on accepte de recevoir et donc d'encaisser les profits offerts par le marché. La majorité des traders ne comprennent pas qu’ils devraient encaisser les petits profits qui se présentent, car ces derniers sont annonciateurs de profits encore plus conséquents. Pour avoir la foi en cette étrange loi, il faut l’avoir expérimentée à maintes reprises.
Souvent on est amené à refuser un cadeau, une offrande ou tout simplement une chance par " éducation " , par " timidité ", par modestie ou par politesse....
Grosse erreur : refuser quelque chose qui vient à nous c'est bloquer la providence. Que ce soit un bien matériel ou un sentiment de l'autre, il faut savoir accueillir ce qui vient à nous et nous souvenir à chaque instant que nous ne sommes qu’un canal de passage dont la mission est de véhiculer dans de bonnes conditions tout ce qui vient à passer.
Quant on vous propose un gâteau, un billet gratuit pour un spectacle, un petit profit sur le CAC40, ne dites jamais non ! Prenez et dites merci au donateur, à la providence, au marché ...Car ce que vous venez de prendre est annonciateur d'une prochaine abondance (matérielle ou autre) qu'il s'agira bien entendu de savoir redistribuer par la suite.
Comme vous commencez à le voir, la spéculation n'est pas seulement une affaire de performance. C'est un tout. Il faut être alerte aux signes et y croire pour se laisser connecter à la Nature, à l'état affectif et émotionnel des autres spéculateurs.
Un bon spéculateur est un homme ( ou une femme ) qui a l'humilité de reconnaître qu'il (elle ) n'est qu'un pont, un simple lieu de passage. Et l'art de la spéculation consiste à juger des moments opportuns pour fusionner dans l'harmonie les rivières dont nous avons la charge avec les fleuves bouillonnants de l'Univers financier.
Comment fortifier votre mental de trader ?
Vous voilà devant la courbe du Nasdaq . La courbe est en train de monter doucement mais sûrement. Vous regardez, fascinés par le profit possible d'une telle position. Vous cherchez quoi faire ; acheter, vendre, attendre...La situation sent " la poudre " mais vous avez envie d'entrer dans le jeu.
Avant de prendre une décision, il faut se poser la question suivante :
" Dans quel état suis-je aujourd'hui ? "
Pourquoi ?
Parce que la décision que vous êtes sur le point de prendre est étroitement liée à l'interprétation personnelle que vous croyez avoir de l'évolution de cette courbe. Et cette interprétation est toujours loin d'être objective : nous percevons les choses non pas comme elles sont mais comme nous sommes.
En plus clair, vous aurez en général tendance à jouer une hausse si votre moral est haut et une baisse s'il est bas.
Si vous vous êtes disputé avec votre femme et vous vous en voulez , vous allez choisir une position perdante pour vous punir, de même que si vous êtes dérangé par un bruit et que vous avez besoin de vous isoler, vous choisirez une position contre le marché et vous perdrez.
Par contre, si vous apprenez une bonne nouvelle, votre position sera gagnante, etc. Il faut rester très vigilant à toutes ces choses qui paraissent insignifiantes, mais certaines inconsciemment peuvent troubler notre intuition, notre lucidité et augmenter les risques d’erreurs.
Par conséquent la première chose à laquelle on doit penser avant de commencer à trader c'est justement de ne pas trop penser. Il faut libérer votre esprit. C'est très difficile, je dois vous l’avouer. Il s'agit cependant d’une des qualités clé de l'excellence dans ce domaine. C'est un point que j'ai envie d'approfondir car il me semble primordial. Prenons un exemple:
Un matin, en traversant la route pour aller au bureau, un taxi manque de me renverser. Je saute sur le trottoir, et continue mon chemin. J'ai le choix entre : " Quel salaud ! " et " Ouaih, j’ai encore de bons réflexes ".
Si je choisis la première réaction, il est évident que mes chances de passer un ordre judicieux sont faibles. Pourquoi ?
Parce que j'ai émis une énergie négative en pensant " Quel salaud ! ". Elle va me revenir, c'est certain...Qu’on y croit ou qu’on y croit pas !
Si je choisis la seconde réaction, je suis pratiquement sûr de passer un ordre pertinent. Pourquoi ? Parce que je me suis félicité de mon agilité. Le sentiment positif que j'ai eu à mon égard va lui aussi me revenir.
La performance du spéculateur ne dépend donc jamais de ce qui se passe dans les marchés mais de ce qu’il ressent au moment où il passe ses ordres et de son interprétation personnelle de ce qu’il voit sur les marchés . La question devient simple : Comment interpréter au plus juste ce que nous ressentons quand nous regardons les courbes des indices boursiers ? Autrement dit, comment être le meilleur spéculateur du Monde ?
La réponse est aussi simple : en libérant l’esprit de toute pensée, de toute prévision, de toute intuition.
Le champion du monde de la spéculation ne pense jamais que…ne sent jamais que…ne prévoit jamais que… Il écoute tout simplement ce que son corps lui dit. Ce dernier a accès au Savoir, je ne sais pas exactement pour quelles raisons. Une connexion avec nous mêmes, une libération de notre esprit, et l’on est prêt pour affronter les autres spéculateurs. Vous voilà assis devant votre écran.
Votre position est confortable et paisible. Vous voyez défiler les courbes du dollar, du pétrole, des indices boursiers...Il y a des pensées qui surgissent, des pensées agressives, des pensées heureuses, des pensées troublantes, des pensées agréables...mais vous vous en occupez pas.
Vous ne vous raidissez pas, vous ne réagissez pas, vous n’y accordez aucune attention.
Vous êtes assis tout simplement et vous regardez.
La forme de la spéculation la plus fondamentale est pure attention : Observer sans s’accrocher, sans s'attacher, sans juger. Observer le va-et-vient des cotations. Ecouter les émotions, les inquiétudes et le dialogue qu'il y a derrière ces chiffres, ces graphiques.
Là vous êtes en plein dans le présent. Avec la pratique vous pourrez arriver à avoir accès à une partie du Savoir Universel …et la spéculation n’aura plus aucune importance puisque vous serez dans une autre dimension…
Puis vous retombez au niveau émotif/mental. Et pour prendre une décision d'achat ou de vente, vous allez essayer de vous rappeler ce que vous aviez reçu à l'état...disons méditatif.
Gardez l'humilité de vous en tenir au rôle de témoin de ce qui se passe sur les marchés. Ne tombez pas dans cette tentation de certains grands Traders qui sont plus préoccupés d'être acteurs des marchés que de faire des profits.
Cette façon de trader m'est personnelle. Je la livre comme on livre un secret . En l'utilisant régulièrement, vous apprendrez à moins penser et par conséquent à ressentir davantage. Et c'est l'essence même de la communication avec soi .
Voyons maintenant les deux raisons qui peuvent vous empêcher de prendre la bonne décision.
La prise de décision avant que cela ne soit nécessaire :
la plupart des Traders veulent décider quelle direction ils vont prendre, à l'annonce par exemple des chiffres du chômage des USA, longtemps avant parution de ces chiffres.
Ils finissent ainsi par osciller mentalement, soupeser les critères, mettre de l'ordre dans leur calcul, tenant à s'assurer qu'ils prendront la décision parfaite.
Mais la seule et meilleure façon de prendre une décision , en tout cas dans le monde de la spéculation boursière, c'est de la prendre au dernier moment !
Pourquoi ?
Parce que notre cerveau est au moins un million de fois plus puissant, plus rapide que nous le pensons. Rappelez vous que Kasparov, le champion du Monde des Echecs, a battu un ordinateur qui calcule 1 milliard de possibilités à la seconde !
Donc il nous suffit en réalité d’un milliardième de fraction de seconde pour prendre une décision. Plus on la prend tard, et moins notre cerveau est influencé par les analyses, les rumeurs, les chiffres …
La crainte de prendre une mauvaise décision :
Voilà un Trader qui s'est porté vendeur à découvert sur le blé. Et supposons que le temps se gâte et brusquement le blé commence à monter. Cela veut-il dire que ce Trader s'est trompé ? Bien sûr que non !
Il a simplement pris une décision que le marché n'a pas acceptée. Qu'à cela ne tienne; il encaisse le plus tôt possible sa perte et se repositionne dans le sens du train.
Ne pas avoir peur de se tromper fait partie de la qualité d'un bon spéculateur, mais cette qualité doit aller de pair avec celle de reconnaître le plus vite possible qu'on n'est pas dans le sens de la marche.
Conclusion : l’art de la spéculation consiste à libérer suffisamment notre esprit pour arriver à un niveau où nous savons exactement quoi faire bien avant que notre tête n'ait compris ce qui se passe.
Principe N°2 : Respecter notre corps.
Combien de spéculateurs s'occupent consciencieusement de leur corps ? Très peu.
La plupart pense que c'est l'esprit, l'intellect qui décide quels ordres passer. Ils négligent leur corps, mangent et boivent n'importe quoi et n'importe quand, ne se rendent pas compte qu'ils n'ont plus d'activité physique.
Assis devant les écrans de cotation en direct, ils oublient leur corps. Et finissent par se désaccorder. Notre corps doit être ce qui est de plus important pour nous. On ne peut être connecté aux autres si l'on est pas en harmonie avec lui. Comment voulez vous recevoir une bonne inspiration sur un quelconque marché si votre corps est désaccordé avec vous mêmes et avec le reste de l'orchestre ?
C'est impossible.
Notre corps est l'instrument de musique qui nous permet de recevoir et d'émettre, d'être relié. Nous devons tous les jours et toutes les nuits le considérer comme un cadeau extraordinaire. Et ce n'est que cette prise de conscience quotidienne qui développera en nous la conviction et la force inébranlables d'en prendre soin. Oui, il existe de grands spéculateurs qui ont un rapport malsain avec leur corps. Ils sont vautrés à longueur de journée sur leur chaise, devant leur écran, des canettes de bière et des emballages Mc Do tout autour du bureau, mal rasés, mal réveillés, mal dans leur peau. Performants sur les marchés mais bien médiocres dans la vie quotidienne, familiale ou affective. A quoi sert-il de gagner de l'argent toute la journée et perdre régulièrement en qualité de relations humaines.
Etre un spéculateur d’exception, c'est d'abord avoir un rapport d'exception avec son instinct. Et c'est justement le rapport que nous avons avec notre corps qui nous permet d'optimiser cette relation. Celui qui veut faire de la spéculation son métier, doit commencer à regarder en face son seul et véritable partenaire : son corps !
Quelle relation a-t-il avec son corps ?
Il l'aime ? Il lui en veut ? Il en est fier ?
L'antenne du spéculateur c'est son corps. Il est donc primordial qu'elle soit dans le meilleur état possible. Que faut-il faire exactement ?
Commencer à réaliser une fois pour toutes que notre corps est un ami fidèle. Et qu'il va demeurer avec nous jusqu'à la fin !
Cela n'a l'air de rien mais, du simple fait d'y penser de temps en temps, nous commençons imperceptiblement à prendre grand soin de lui.
Avez-vous déjà entendu ou lu cette expression " Entrer dans son corps " ?
Savez vous ce que cela veut dire ? Et mesurez-vous l'importance de ce concept sur la performance du spéculateur ?
Entrer dans son corps signifie entrer dans son présent. C'est à dire sentir tous les messages que notre corps , notre âme et notre esprit nous transmettent. Etre à l'écoute de ce qui est en train de nous arriver en ce moment même. De ce qu'on est en train de vivre dans la seconde même.
L'esprit n'est pas ailleurs et le corps est bien là ! On n'est pas dans son corps quand on pense à ce qu'on doit faire ou à ce qu'on a fait. On est dans son corps quant on ne pense pas , quant on ressent !
Et pourtant, en 24 heures, on est moins de 5 minutes dans notre corps . Parce que le mental s'échappe très vite. On pense au lieu de s’entendre sentir, au lieu de vivre.
Pour vous c'est certainement de la philosophie, mais faîtes moi confiance c'est une des clés essentielles si vous voulez créer et déve lopper en vous cet instinct qui fait les grands Spéculateurs.
Quand vous prenez le temps d'écouter votre corps vous êtes obligés de l'accepter. Quand vous acceptez votre corps, vous commencez à vous accepter. Et, bien sûr, quand vous vous acceptez, votre instinct commence à vous parler.
On verra plus loin que c'est primordial pour réussir tout simplement.
Un spéculateur moyen perd le contact avec sa dimension physique, avec l'aspect terre à terre de lui-même, perd également contact avec sa dimension intuitive.
Un bon spéculateur touche les arbres, les plantes. Regarde son corps, le ciel et sens le parfum de la Vie. Il prend le temps d'admirer la colère de la mer et le sourire du soleil.
Pour jouer sur le café, l'or ou le blé, il suffit quelques fois de s'asseoir à même le sol dans un jardin , de toucher l'herbe et d'arrêter de penser. On laisse venir...Et ça vient.
Comme vous voyez c'est une manière bien étrange de se positionner sur les marchés financiers. Avec la pratique, vous comprendrez pourquoi je dis que le métier de spéculateur est l’un des plus beaux métiers du monde. Un métier où l’on ne pense pas, on ne calcule pas, on n’analyse pas. On n’écoute surtout pas son mental, mais uniquement son corps.
C’est un comportement inhabituel que nous avons à intégrer. Une nouvelle forme de réflexion…où justement toute réflexion doit s’éclipser.
Voilà une idée que je voudrais soumettre à votre réflexion :
Notre corps est soumis aux mêmes lois que les planètes et les étoiles. Il a directement accès au savoir universel. Il est notre maître si on veut bien l'écouter et le respecter.
Que représente pour lui la connaissance ponctuelle de la tendance du café ou de l’indice CAC40 un jour donné ? Un grain de poussière dans un désert de sable....
Il nous suffit de lui être correctement connecté. N’est ce pas ?
Donc notre corps. Comment en prendre soin ?
Il s'agir en fait de se réconcilier avec notre corps. Et, remarque qui a son importance, il n'est jamais trop tard, pour entamer une telle démarche.
Voilà de quoi le corps a besoin : d'une alimentation équilibrée et d'une activité physique régulière. C'est tout et c'est beaucoup.
Il existe de bons livres sur l'alimentation et également sur l'activité physique. Je ne vais donc donner que les éléments qui me semblent importants.
Au fur et à mesure que vous améliorez votre alimentation, votre instinct de Spéculateur s'affine ; ne mangez pas n'importe quel sandwich sous prétexte que vous devez surveiller les écrans.
Pour la plupart des Traders, manger consiste à engouffrer de la nourriture le plus vite possible. Sans prendre le temps de savourer ce qu'ils mangent.
Considérez un repas comme un moment sacré !
Même si vous n’avez que 10 minutes pour manger, donnez entièrement ce moment là votre corps. Soyez présents à ce que vous mangez. C'est l'occasion de faire preuve de respect à l'égard de votre corps. Abstenez-vous de manger si vous êtes tendus ou irrités.
Souvenez-vous que le rapport que vous avez avec la nourriture reflète le rapport que vous avez avec votre corps …et donc le rapport que vous aurez avec le marché financier.
Si vous faîtes réellement ces efforts vous allez constater rapidement une nette amélioration de vos performances de spéculateur. Pourquoi ?
Dès qu'on commence à avoir juste l'intention de respecter notre corps, il se passe un phénomène extraordinaire : on devient très fort dans plusieurs domaines à la fois. On commence à sentir alors notre lien intime avec l'Univers.
En ce qui concerne l'activité physique, c'est tout aussi essentiel pour le corps...et pour l'esprit. Voici le principe général :
Mieux vaut un peu de quelque chose que beaucoup de rien. Principe valable aussi bien dans le trading que pour un exercice physique. On est pratiquement sûr de progresser quand on décide de faire de petits pas. Mais de façon régulière.
Voilà une idée de mon activité physique quotidienne :
Je me suis organisé pour faire de la marche pour aller et venir au bureau. Je commence tous les matins par faire des mouvements simples de bras, de cou, d'épaule, de bassin et des jambes avant de m'asseoir et d'allumer les écrans. Cela me prend 2 minutes.
Toutes les heures environ je me lève et je m'étire. Voilà une arme redoutable du spéculateur : l'étirement !
En s'étirant les muscles engourdis, on empêche en fait les noeuds énergiques de se former. Quand je regarde l'écran sans avoir trop d'idée, je me lève, je fais quelques mouvements et je m'étire.
Je m'assoie et l'idée vient d'elle-même, comme si elle était déjà là et que quelque chose l'empêchait de paraître. J'ai rapidement compris que l'étirement réduisait mes tensions et mes angoisses plus ou moins inconscientes lors d'une prise de position. Comme je passe beaucoup de temps assis sur ma chaise, je m'applique à prendre conscience de ma posture au moins toutes les 2 heures. Il faut éviter de passer des
ordres si l'on est affalé sur sa chaise. Notre corps nous demande d'avoir le plus souvent possible une attitude digne. C'est important pour lui. Je m'organise pour avoir au moins une fois par semaine une activité sportive.
J'aime mon corps et je me félicite de pouvoir communiquer avec lui . Et vous ?
Que lui reprochez vous ?
Rien. Vous n’avez rien à lui reprocher. Voilà la base fondamentale du respect de votre corps. Je sais que vous avez compris ce que je veux dire.
Principe N° 5 Money Management
La majorité des investisseurs privés et même institutionnels consacrent leur énergie, leur temps et leur argent à chercher quel est le meilleur moment pour acheter et le meilleur moment pour vendre. Ils considèrent, plus ou moins consciemment, que le timing représente l’essentiel d’une opération boursière.
Je pense que c’est une erreur.
Pour gagner de l’argent sur les marchés financiers de manière régulière et en contrôlant parfaitement le risque à tout moment il faut que la stratégie adoptée soit constituée d’au moins 70% de money management et seulement 30% de timing, savoir-faire et signaux de systèmes de trading compris.
La question n’est pas de savoir quand il faut acheter ni quand il faut vendre. Mais de définir au départ deux éléments qui constituent la véritable clé du Trading :
3- Quel pourcentage de mon capital vais-je risquer sur le premier trade ?
4- De combien vais-je augmenter mon exposition lorsque je gagne et de combien vais-je la diminuer lorsque je perds ?
Répondre à ces deux questions c’est faire usage de Money management. Et donc trader correctement. Cette notion est si importante que j’y consacre presque 95 % de mes recherches
. Pour vous donner une idée de sa puissance, voici une histoire :
En Janvier 2002, je rencontre Max, un jeune allemand de 26 ans qui gère le portefeuille boursier de son père. Je lui parle de la hausse probable de l’Or et lui propose de consacrer 1 million de dollars ( sur un total de 11millions en gestion ) pour ce trade. Je lui explique la méthode de money management : prendre position en janvier puis ne plus rien faire jusqu’en décembre. Le nombre de ses contrats vont augmenter ou diminuer automatiquement en fonction du mouvement de l’Or. C’est donc le marché qui décide de son exposition.
Il me répond :
« Oui je pense aussi que l’Or va monter. Mais je préfère le trader au fur et à mesure de son évolution. Le scalper en quelque sorte. C’est ma spécialité. »
En décembre Max fait de justesse 12% de performance annuelle sur l’Or, après avoir été perdant de 36% en novembre. Il a fait 124 trades.
Je lui envois mon fichier excel dans lequel je lui montre les détails de la stratégie de money management appliquée à l’Or : 350% de performance avec, en aucun moment une exposition négative du portefeuille. Un ratio risque/rendement hors du commun !
Et une tranquillité d’esprit inestimable.
Je n’ai plus de nouvelles de Max depuis.
Une fois en position, cette stratégie nous débarrasse définitivement du souci de savoir si nous devons vendre ou acheter. C’est le marché qui décide à notre place, et c’est là la force du money management.
Depuis maintenant la quinzaine d’années que je suis dans le monde du Trading, j’ai eu le temps de voir à l’oeuvre des professionnels de toute sorte, les fondamentalistes, les techniciens, les chartistes, ceux qui utilisent exclusivement les systèmes de trading informatique etc. Voici mes conclusions :
1- Il n’existe aucun indicateur, ni aucun système de trading qui puisse gagner de l’argent sur les marchés de manière régulière…à moins d’y ajouter le money management.
2- On peut même aller plus loin, et avancer qu’en combinant presque n’importe quel indicateur ou système avec le money management approprié, on va gagner de l’argent.
3- Quand on est en train de gagner il faut augmenter sa position , c’est à dire augmenter le nombres de contrats et le diminuer lorsque le marché est contre nous. Ne jamais faire l’inverse, et cumuler sur une position perdante.
4- Lorsque vous gagnez, le marché vous secoue car il cherche à vous faire sortir et lorsque vous perdez, le marché glisse doucement de manière à ne pas vous effrayer car il cherche à vous garder le plus possible.
5- Il est totalement impossible de gagner de l’argent sur les marchés des futures en commençant avec un seul contrat. Et pourtant des milliers de personnes le font tous les jours. Ils jettent leur argent par la fenêtre. Il est impératif de pouvoir modifier le nombre de contrats en fonction du mouvement du marché.
La sous-capitalisation au départ explique pourquoi 95% des amateurs finissent par perdre tout leur capital.
6- La volatilité devenant de plus en plus fréquente, les positions ont besoin d’une latitude de mouvement que les meilleurs indicateurs, ni les meilleures analyses techniques et graphiques ne peuvent donner. Seul le money management permet de coller à la véritable tendance de fond en évitant d’être influencé par les caprices du marché.
7- Les zones de sur-achat et de sur -vente n’existent pas en réalité. Le marché peut faire l’impossible. C’est lui qui a raison, et jamais notre indicateur, nos signaux ou nos analyses.
8- Pour tout marché, la somme totale des perceptions de tous les intervenants, professionnels et amateurs, constitue la perception collective. C’est cette dernière qui détermine le prix chaque fraction de seconde. Celui qui n’est pas en harmonie avec elle est immédiatement puni et perd de l’argent. Pour moi, seul le money management permet d’avoir cette humilité intellectuelle nécessaire pour toujours tout faire pour entrer et rester dans la pensée collective.
Conclusion :
Un money management correct peut être basé sur les principes suivants :
· Définir le nombre de contrats pour initier un trade, avec un risque maximum de 2 % du capital par trade.
· Augmenter l’exposition au fur et à mesure que l’on gagne de l’argent.
· Diminuer l’exposition au fur et à mesure que l’on perd de l’argent.
· Adapter à chaque marché à terme le coefficient de hausse ou de baisse de l’exposition approprié.
Principe N° 6 : La loi du 70% sur les profits
S’il y a un seul principe à retenir dans ce livre, c’est celui-là. Si je l’avais appliqué depuis le début de mon activité boursière, je serai aujourd’hui au moins propriétaire d’un immeuble. Je ne l’ai lu nulle part, pourtant j’ai étudié bien des ouvrages sur le sujet. C’est un principe que j’ai découvert presque par hasard, il a marché…et il marche toujours. Je suis fier de vous le présenter car il est vraiment la clé principale du succès dans la spéculation boursière.
Je suis sûr et certain que quand vous comprendrez de quoi il s’agit, vous serez entièrement d’accord.
Pierre entre au casino et achète pour 5 000 euros de jetons. Il se met à la roulette et joue consciencieusement. Au bout d’une heure, il a un gros coup de chance et gagne 15 000 euros. Pourtant,
à la fin de la soirée, vous le savez aussi bien que moi, il sortira avec la perte de 5 000 euros de départ, sinon plus.
Paul ouvre un compte avec 50 000 euros. Après 2 mois de spéculation attentive, il fait un profit de 40 000 euros. Sur sa lancée, il mise 30 000 sur une introduction en bourse et gagne encore 20 000. Vous avez compris, au prochain coup il mise 50 000 et perd 70 000.
Pierre et Paul ont 3 points communs :
1- Peu importe le nombre de gains qu’ils réalisent, ils finissent toujours par perdre la mise de départ.
2- En rejouant l’argent gagné, ils lui accordent moins d’importance que s’il était de l’argent personnel.
3- Ils ne connaissent pas le principe des 70% sur le profit.
Ce principe est le suivant :
Quand un investisseur fait un profit X par rapport à son capital de départ, il doit sortir impérativement de son portefeuille 70% de ce profit et continuer ainsi de suite.
Il existe des centaines d’histoires de ces glorieux spéculateurs qui sont montés jusqu’au ciel pour s’écraser au sol, et finir sans un seul dollar en poche. S’ils avaient appliqué ce principe, ils n’auraient jamais connu une telle désillusion.
Si vous ouvrez un compte à 50 000 euros. Vous faites un profit de 5 000. Vous en virez 70% sur le compte de votre femme, de votre enfant, ou sur votre compte bloqué assurance-vie, soit 3 500 euros. Avec pour principe inébranlable de ne jamais y revenir…
Vous continuez donc avec 51 500 euros. Vous faites une perte de 4 000 puis un gain de 6 000. Vous virez combien sur le compte de votre maman préférée ? 1 400 euros et pas moins !! Et ainsi de suite…
Ce principe n’ a que des avantages :
1- Vous prenez à chaque fois conscience de ce que représentent matériellement vos gains ( et également vos pertes ).
2- Cela vous évite de prendre des positions plus ou moins hasardeuses avec de l’argent que vous avez gagné. La nature humaine est ainsi faite que, lorsqu’on prend position avec de l’argent que l’on vient de gagner, on a beaucoup plus de chances de perdre que de gagner.
3- Le fait de voir vos résultats convertis concrètement sera votre meilleure motivation pour optimiser votre spéculation. Et la motivation est essentielle dans cette activité, surtout pour les investisseurs qui sont à l’aise
financièrement.
4- Vous créez un pont sympathique entre votre monde boursier et vos proches. Ceux-ci vont commencer à s’intéresser à votre passion et cela vous aidera à prendre le recul nécessaire pour que la spéculation ne
mange pas votre vie privée.
5- Que vous investissiez 50 000 ou 200 000 cela ne change rien dans votre probabilité de gain. Par contre si vous prenez l’habitude de sortir 90% du profit, vous prenez conscience de la valeur réelle des sommes que vous manipulez. Cette prise de conscience régulière est fondamentale pour ne pas se laisser griser par le jeu proprement dit.
6- Tout ce que vous réussissez à sortir représente pour vous une sorte assurance. Cela vous permet d’agir sur le marché avec beaucoup moins de stress et de doute.
7- Enfin, et surtout, ce principe vous oblige à ne prendre que les meilleures positions à chaque fois. Pas question « d’essayer » une action, sous prétexte que, de toute façon on a 5 000 euros de marge.
Je pense que vous avez compris ce que je veux dire. Vous allez certainement, vous aussi, trouver d’autres avantages. Il y a juste deux conditions pour que ce principe marche :
a) Il ne faut absolument pas revenir sur cet argent que vous avez sorti.
Quitte à avertir votre femme, par exemple, qu’elle doit rester intransigeante et sourde, quoique vous lui disiez, câlineries ou pas…
b) Il ne s’agit pas de chercher à gagner à tout prix 8 000 euros parce qu’il faut changer la toiture de la maison. Le profit vient parce que l’opportunité se présente. Si elle n’est pas là, surtout ne pas
brusquer le marché.
Depuis que je respecte ce principe, mes performances se sont nettement améliorées. Mes enfants ont pu avoir un matériel complet de chasse sous marine, mes parents ont pu construire le garage dont ils rêvaient, ma soeur a changé de voiture, mon cousin a pu s’installer à son compte…Maintenant tout le monde sait ce que c’est le Nasdaq, et ce que signifie un contrat future sur le pétrole.
Quel est votre objectif, quand vous investissez sur les marchés boursiers ?
Passer d’un compte à 50 000 euros à un compte à des millions de dollars ?
Tirer profit de vos résultats pour améliorer votre confort et celui de vos proches ?
Battre le marché ?
Vous amuser ?
Chacun de nous a un objectif personnel. Le mien est de tirer régulièrement un revenu des marchés financiers, pour vivre ce que j’ai envie de vivre et pour aider mes proches. C’est à la fois mon métier et ma passion. Et il me semble que la meilleure façon de préserver un capital en bourse est d’appliquer rigoureusement le présent principe. Je serai très intéressé d’avoir votre avis sur ce sujet particulièrement.
Principe N° 7 : Apprendre à lire les graphiques.
La plupart des opérateurs sur les marchés financiers utilisent l’analyse graphique comme complément de leurs analyses techniques, fondamentales, financières et autres. Personnellement, j’utilise uniquement et exclusivement l’analyse graphique. Je ne lis pas les journaux, si ce n’est la rubrique sportive ou le problème d’échecs, je ne suis abonné à aucune publication financière ou lettre de conseil.
Parce qu’au lieu d’essayer de savoir ce que le marché va faire, et pourquoi il va le faire, je m’applique plutôt à regarder et comprendre ce qu’il est en train de faire. Sans être influencé par une quelconque rumeur, ou même une information officielle.
Pourquoi ?
Parce que si vous voulez utiliser les informations autres que celles que vous voyez sur le graphiq