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Petite récap de cette semaine

  • jvalau

    l'euro attend le dénouement de la crise irlandaise

    L'étau se desserre en cette fin de semaine sur l'Irlande, donnant plus d'amplitude à l'euro qui a réussi à revenir au-dessus de 1.37 USD après une descente très nette cette semaine. La crise de la dette souveraine risque certainement de connaître quelques rebondissement dans les mois qui viennent, avec probablement le cas du Portugal et de l'Espagne, mais sur le moyen terme, l'euro devrait toujours profiter des mesures récentes prises par la Réserve Fédérale américaine.

    Depuis le printemps dernier, l'évolution de l'euro est marquée par une corrélation croissante avec le marché obligataire, phénomène assez nouveau qu'il convient de prendre en compte dans les stratégies de trading. La corrélation avec les marchés boursiers semblent en revanche avoir moins d'intérêt désormais. La crise irlandaise devrait, vraisemblablement, connaître un dénouement au cours de la semaine prochaine, à l'occasion de la présentation du budget d'austérité du gouvernement irlandais. Selon la banque centrale du pays, un sauvetage du secteur bancaire se chiffera à plusieurs dizaines de milliards d'euros.

    Sur la semaine, en dépit de la crise irlandaise, l'EUR/USD a réussi à s'adjuger près de 0.46% soit une progression de 63 pips ce qui ne constitue toutefois pas la meilleure performance hebdomadaire de l'euro cette année. Les données macroéconomiques furent assez mitigées cette semaine. Aux Etats-Unis, le marché de l'emploi montre des signes de renouveau, avec des allocations chômages en baisse à 439 000 contre un consensus à 442 000. Les chiffres du chômage de la semaine prochaine seront à surveiller de près sachant que nous nous attendons à une nouvelle baisse à 435 000. Cependant, le marché immobilier demeure encore le maillon faible de l'économie américaine, continuant sa descente. Les expropriations aux Etats-Unis continuent comme le révèlent régulièrement les médias.

    La livre sterling a perdu un peu de terrain face à l'euro et au dollar cette semaine mais nous continuons d'être baissier sur l'EUR/GBP et définitivement haussier sur la GBP/USD. La devise de Sa Majesté fut pénalisée par les chiffres de l'inflation qui contiuent de croître et, dans une moindre mesure, par les dissensions qui règnent au sein de la BoE. Cependant, sur le moyen terme, nous nous attendons à un renforcement de la livre sterling, sachant que la devise ne devrait pas être affectée par l'exposition des banques britanniques à la crise bancaire irlandaise. Le chiffre clé de la semaine prochaine pour l'économie britannique sera le PIB pour le troisième trimestre qui devrait afficher une hausse de 0.8%.

    Enfin, le yen fait beaucoup moins parler de lui en ce moment, la BoJ ayant joué la carte de la discrétion. L'aversion au risque a profité essentiellement au dollar cette semaine, permettant à l'USD d'arracher 1% face au JPY. Nous continuons d'être haussier sur la paire USD/JPY. Plusieurs données macroéconomiques sont attendues la semaine prochaine pour l'archipel, notamment l'IPC hors alimentation et énergie.
  • xlololx

    Merci jvalau pour le récapitulatif de cette semaine. A-t-on des infos sur le moment ou le gouvernement irlandais fera sa présentation du budget d'austérité?
  • jvalau

    Plusieurs raisons expliquent les difficultés actuelles de l'Irlande. Premièrement, le coût du renflouement des banques irlandaises s'élève à 70 milliards d'euros, ce qui représente la plus grande proportion de dette / PIB au monde. De plus, les prévisions de croissance ont été revues à la baisse – 1,1% au lieu des 2,5% prévus initialement pour 2011. La croissance économique étant nécessaire pour rembourser la dette, des prévisions de croissance faible pèsent encore davantage sur le ratio dette / PIB. Enfin, le budget d'austérité prévu pour le 7 décembre devrait réduire de 6 milliards les dépenses de l'Etat ce qui pourrait encore diminuer la croissance. Néanmoins, afin de faire face à cette situation économique détériorée, le gouvernement irlandais prévoit quatre budgets d'austérité visant à réduire le déficit de 19 milliards à 4 milliards d'ici 2014, c'est-à-dire de 11.5% à 3% du PIB, conformément aux règles européennes.
  • xlololx

    Merci jvalau c'est sympa de ta part de complémenter le soucis de l'irlande :)
  • jvalau

    Le bilan de la semaine s'est révélé finalement neutre pour la paire EUR/USD. Après avoir poursuivit sa chute jusqu'en milieu de semaine, le devise a en effet nettement rebondit.

    Comme la semaine dernière, ce sont donc une fois de plus les inquiétudes au sujet des dettes de certains pays européens qui ont été à l'origine des mouvements de l'euro.

    En début de semaine, le Portugal refaisait parler de lui, en affirmant par la voix de son ministre des finances que le pays pourrait rapidement être contraint d'avoir recours à une aide internationale, en raison de son important déficit public, de sa lourde dette, et de son contexte économique déprimé.

    Les inquiétudes au sujet de la Grèce redoublaient également, après que l'Autriche ait menacé de ne pas verser sa contribution au plan d'aide à la Grèce, si le pays ne respecte pas les engagements pris auprès de l'UE en terme de réduction de ses dépenses publiques.

    Ce contexte a donc été dans un premier temps très pénalisant pour l'euro, entrainant la devise sur un plus bas à 1,3448 mardi vers 19h.

    Cependant, les craintes au sujet de l'Irlande, qui inquiétait également beaucoup les opérateurs depuis plusieurs jours, se sont nettement atténuées au cours de la semaine, permettant à la monnaie européenne d'afficher une vif rebond.

    Une mission du FMI, de la BCE et de la Commission Européenne est en effet arrivée jeudi matin à Dublin, afin d'étudier la situation financière du pays, et éventuellement de proposer une aide, même si le gouvernement irlandais se refuse toujours à formuler une demande officielle.

    Ces marques de soutien et cette volonté affichée de na pas rester les bras croisés ont donc donné espoir aux investisseurs de voir la crise de la dette irlandaise rapidement résolue. Plusieurs sources ont même affirmé qu'un plan d'aide de plusieurs dizaines de milliards d'euros serait en préparation, principalement à destination du système bancaire de l'Irlande.

    Cette relative détente au sujet du dossier de la dette irlandaise a donc permis à l'euro d'initier un important rebond, d'autant plus vif que les opérateurs semblent avoir saisit cette occasion pour prendre également des bénéfices sur leur positions vendeuses sur la paire EUR/USD.

    Mais il convient de rester prudent... Les opérateurs pourraient en effet se lasser de voir un plan ''en préparation'' qui ne se concrétise pas... Il faudra donc déboucher sur une rapide annonce d'un tel plan pour que le rebond de l'euro se poursuive.

    Or, rien n'est moins sûr, car les éventuels futurs créanciers de l'Irlande demanderont en contrepartie de toute aide des mesures qui pourrait être très mal perçues en Irlande, comme par exemple une hausse de l'IS, actuellement à 12,5%, contre 23% en moyenne dans la zone euro, sans compter le fait que le pays n'est toujours pas décidé à demander clairement une aide...
  • Yorgo94

    Les ministres européens des Finances ont accueilli "favorablement" dimanche soir la demande d'aide de l'Irlande et se sont dit prêts sur le principe à la faire bénéficier d'un plan de soutien mis en place au printemps, a indiqué à l'AFP une source diplomatique.

    Lors d'une réunion par conférence téléphonique, les ministres de la zone euro ont accordé leur "feu vert" de principe pour que Dublin puisse bénéficier de ce plan international qui prévoit un recours à un mécanisme de prêts garantis par les pays de l'Union monétaire, à des prêts du FMI, ainsi qu'à des prêts garantis sur le budget de l'UE.

    Ce dispositif devrait aussi être complété par des prêts bilatéraux du Royaume-Uni et de la Suède - deux pays non membres de la zone euro - en faveur de l'Irlande, qui entend par ce biais secourir ses banques en crise, a précisé la source.

    Aucun chiffre pour le montant de l'aide n'a toutefois été fixé à ce stade. "Les détails pour les mesures à prendre devront encore être discutés par la Commission européenne, le Fonds monétaire international et la BCE avec le gouvernement irlandais", a dit la source.


    2010-11-21 19:40:03 GMT (AFP)