Francfort, c'était jusqu'au 18 février dernier the place to be, le marché de tous les succès (commerciaux, budgétaires, technologiques) de l'Allemagne. A la fois une place refuge face à la dégradation de la confiance -- vis-à-vis des pays périphériques et/ou éventuels candidats à une sortie de l'euro -- et à la fois une place de croissance, solidement arrimée à la locomotive chinoise.
Mais voilà que survient le Big One, le séisme évalué à 9 sur l'échelle de Richter. Je ne vous dresse pas le bilan, que vous connaissez déjà. Mais là, en plus, le scénario à la Tchernobyl n'est pas loin... il s'agit du deuxième plus grave accident de la filière civile d'exploitation de l'énergie atomique.
Réaction des marchés : toutes les valeurs cotées en Bourse sur la planète -- dont tout ou partie de l'activité dépend de l'industrie nucléaire (certaines exploitent directement des centrales) -- subissent de lourdes corrections et effacent six mois de hausse.
Elles sont nombreuses au sein du DAX30 mais ce n'est pas le seul péril qui menace la Bourse de Francfort : il ne fait aucun doute que l'outil industriel japonais va tourner au ralenti au minimum durant plusieurs semaines et probablement des mois. Cela va ralentir le rythme des échanges bilatéraux non seulement avec l'Allemagne mais également avec la Chine, le partenaire privilégié des fabricants de machines outil germaniques.
Par ailleurs, le renchérissement du pétrole pourrait freiner les exportations de grosses berlines allemandes vers la Chine, laquelle fait du contrôle de la pollution dans les grandes métropoles l'une de ses priorités.
En d'autres termes, et pour toute une série de raisons que nous n'allons pas toutes détailler maintenant, l'Allemagne est de loin le pays d'Europe le plus exposé aux retombées de la catastrophe du 11 mars (et des ses effets collatéraux). Regardez d'ailleurs le graphique du DAX30 qui, au niveau technique, est relativement inquiétant car en deux séances, l'indice a enfoncé tous les supports !
La cassure du palier des 7 000 points (MM100) le 11 mars est suivi de l'ouverture d'un gap baissier géant sous les 6 846 points : le DAX30 perd désormais 14% par rapport à son récent zénith des 7 441 points de la mi-février (c'est un peu plus que les 10% perdus par le CAC40). L'indice a enfoncé aujourd'hui même le plancher annuel des 6 847 points du 10 janvier, puis celui des 6 655 points (plancher des 16, 17 puis 30 novembre 2010) puis des 6 640 points (50% de retracement la hausse apparue entre 5 840 fin août 2010 et 7 440 points (zénith de la mi-février 2011). Rien ne semble pouvoir l'arrêter !
Le prochain support se situe sur les 6 320 points environ ; espérons qu'il tiendra le coup, mais l'Allemagne, en tant que partenaire privilégié et nation industrielle, restera très certainement plombée par la catastrophe japonaise... De quoi mettre un léger grain de sable dans cette reprise...
Mais voilà que survient le Big One, le séisme évalué à 9 sur l'échelle de Richter. Je ne vous dresse pas le bilan, que vous connaissez déjà. Mais là, en plus, le scénario à la Tchernobyl n'est pas loin... il s'agit du deuxième plus grave accident de la filière civile d'exploitation de l'énergie atomique.
Réaction des marchés : toutes les valeurs cotées en Bourse sur la planète -- dont tout ou partie de l'activité dépend de l'industrie nucléaire (certaines exploitent directement des centrales) -- subissent de lourdes corrections et effacent six mois de hausse.
Elles sont nombreuses au sein du DAX30 mais ce n'est pas le seul péril qui menace la Bourse de Francfort : il ne fait aucun doute que l'outil industriel japonais va tourner au ralenti au minimum durant plusieurs semaines et probablement des mois. Cela va ralentir le rythme des échanges bilatéraux non seulement avec l'Allemagne mais également avec la Chine, le partenaire privilégié des fabricants de machines outil germaniques.
Par ailleurs, le renchérissement du pétrole pourrait freiner les exportations de grosses berlines allemandes vers la Chine, laquelle fait du contrôle de la pollution dans les grandes métropoles l'une de ses priorités.
En d'autres termes, et pour toute une série de raisons que nous n'allons pas toutes détailler maintenant, l'Allemagne est de loin le pays d'Europe le plus exposé aux retombées de la catastrophe du 11 mars (et des ses effets collatéraux). Regardez d'ailleurs le graphique du DAX30 qui, au niveau technique, est relativement inquiétant car en deux séances, l'indice a enfoncé tous les supports !
La cassure du palier des 7 000 points (MM100) le 11 mars est suivi de l'ouverture d'un gap baissier géant sous les 6 846 points : le DAX30 perd désormais 14% par rapport à son récent zénith des 7 441 points de la mi-février (c'est un peu plus que les 10% perdus par le CAC40). L'indice a enfoncé aujourd'hui même le plancher annuel des 6 847 points du 10 janvier, puis celui des 6 655 points (plancher des 16, 17 puis 30 novembre 2010) puis des 6 640 points (50% de retracement la hausse apparue entre 5 840 fin août 2010 et 7 440 points (zénith de la mi-février 2011). Rien ne semble pouvoir l'arrêter !
Le prochain support se situe sur les 6 320 points environ ; espérons qu'il tiendra le coup, mais l'Allemagne, en tant que partenaire privilégié et nation industrielle, restera très certainement plombée par la catastrophe japonaise... De quoi mettre un léger grain de sable dans cette reprise...