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Les gros dépôts, futur instrument pour sauver les banques ?

billet brules

Nous avons vu à de nombreuses reprises, et notamment dans nos brèves forex quotidiennes sur le blog que les marchés restaient prudents face au cas de la crise chypriote.
La réouverture des banques sur place doit avoir lieu aujourd’hui.

Un système de contrôle des capitaux

Cette affaire chypriote est assez incroyable car elle a engendré la remise en question du projet bancaire, l’ensemble des repères qui ont été mis en place autour de la gestion du système bancaire européen vont eux aussi être revus.
Jusqu’à présent la majorité des épargnants étaient sans crainte et savaient que les faillites étaient inévitables mais pensaient que celles-ci seraient ordonnées et sous contrôle.
Nous pouvons maintenant voir que ces « faillites ordonnées » ne sont qu’en fait un concept et qu’il est réellement impossible d’organiser ou d’ordonner la faillite, elle sème toujours un grand désordre derrière elle ne pouvant être évité.
 
Nous avons pensé que même les plus petits épargnants (sous 100 000€) seraient garantis, mais malgré tout, eux aussi ont été dans le collimateur du gouvernement et l’ont échappé de justesse, par conséquent avec cette question de dépôts bancaires, Chypre vient de montrer que le sanctuaire économique garantis et sans aucun risque n’existe pas.
Enfin le mécanisme de stabilité européen, dont la tâche est de résoudre les crises bancaires, est aux abonnés absents en ne répondant à aucune sollicitation depuis le début de la crise chypriote.
 

Le principe de garantie des dépôts au sein de l’Union Européenne

C’est ce principe que revendiquent Bruxelles et notre président François Hollande.
Avec cette crise, l’île méditerranéenne vient de nous montrer que cette garantie sur les dépôts n’existe pas, la seule garantie qu’il puisse y avoir est du ressort de chaque pays, mais lorsqu’un pays est au bord du gouffre, au bord de la banqueroute, il ne garantit en fait plus rien.
Le seul moyen de garantir, est de prévenir, et donc de réussir à anticiper les crises, chose que l’Europe est incapable de faire jusqu’à maintenant.
 
Le cas récemment connu à Chypre a entrainé l’incohérence et l’incompréhension dans la zone euro, François Hollande affirme que Chypre est un cas unique, exceptionnel, mais au contraire au niveau européen on parle ici d’une solution aux problèmes, les dépôts pourraient être utilisés afin de résoudre les crises bancaires.
L’exception deviendrait ainsi la norme européenne.
Actuellement c’est le Luxembourg avec un secteur bancaire astronomique et beaucoup plus important que Chypre qui tente de garder sa bonne image et doit répondre aux craintes des épargnants.
 

Une Europe fragile

Cette affaire lève le voile et nous montre les lacunes de la gouvernance européenne.
Les crises sont toujours caractérisées comme soit disant étant uniques, exceptionnelles, cela  s’est vue une première fois avec les dettes souveraines de la Grèce,  c’est maintenant au tour des dépôts qui cette fois-ci devaient être infaillibles, et que nous réserve l’avenir ?
C’est l’infaillibilité de l’euro pourrait être remise en question, nous voulons bien admettre que l’euro est pourquoi pas une devise sans faille, inaliénable mais nous devons maintenant admettre que la zone euro ne l’est plus.

 

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