Les chiffres du chômage ont été libérés hier et s’établissent à 3 187 700 demandeurs d'emplois, c’est alors 18 400 demandeurs de plus que les chiffres du mois passé, soit une progression de 0,58%.
Toutefois le record historique de 1997 avec plus de 3 200 000 chômeurs n’a pas encore été battu.
Peut-on se contenter de cette « bonne » nouvelle ?
Pas vraiment, car ce record dans le fond, n’a pas trop de sens, il est vrai que lors de l’année 1997 a été franchi le cap des 3,2 millions de chômeurs mais sur cette période il y avait approximativement 24 millions de travailleurs français en exercice, aujourd’hui ce sont plus de 27 millions de français qui ont un travail, par conséquent la situation actuelle est donc un peu moins grave par rapport à la situation passée.
Ce qui est à prendre en compte ce n’est pas l’effectif de chômeurs mais le taux de chômage, nous somme à environ 0,7% du record historique mais c’est une bien maigre consolation puisque l’on sent bien que les records ne vont pas tarder à être battus dans les mois à venir, on parle ici des records du nombre de chômeurs, du taux de chômage et de durée du chômage.
Nous pouvons noter que la durée d’indemnisation moyenne liée au chômage est de 480 jours, le record est à 482.
La situation à venir
Le cas de la France pourrait donc continuer de s’aggraver, pourtant hier notre président François Hollande a déclaré qu’il maintient son objectif d’inverser la courbe du chômage avant la fin de l’année 2013.
Ses promesses font rêver mais ne sont pas vraiment réalistes car tous simplement cette année en France nous avons 150 000 personnes qui rentrent sur le marché du travail, il en faudrait 150 000 de plus que le nombre d’emplois détruits selon les économistes juste pour stabiliser le taux de chômage, et ceci n’est réalisable que si la croissance se situe au moins entre 1 et 1,5%, or ce n’est bien évidemment pas le cas de la France qui comme nous le savons est en situation de croissance zéro.
Il est donc difficile d’envisager l’inversion de la courbe du chômage cette année tout comme pour l’année suivante.
Et les années d’après ?
La situation pourrait ensuite très vite s’améliorer, nous sommes probablement à la veille d’une succession de mutations technologiques et industrielles comparable à celle de l’imprimerie, la machine à vapeur, on parle de révolutions qui pourraient bouleverser nos vies comme par exemple la révolution énergétique avec les technologies dites vertes, ou encore la manière de gérer les énergies par le biais de smart grid, les réseaux de distributions d’électricité « intelligents ».
Les mutations seront aussi industrielles avec le développement perpétuel de la robotisation qui pour le moment en est encore à un stade primaire.
On parle de mutation analytique (traitement de données statistiques), révolution du « Big Data », de mutation servicielle (objets intelligents reliés entre eux via le réseau internet), toutes ces révolutions vont permettre une mise en place de services nouveaux et vont donc engendrer une création d’emplois en général peu qualifiés mais nécessaires à l'économie française.
La technologie pourrait donc sauver notre économie !
