L'instabilité économique du Maroc

Nous allons aujourd’hui nous intéresser à l’économie marocaine.
Une instabilité politique frappe l’Afrique du Nord, ce sont en partie l’Egypte et la Tunisie qui sont touchés, des tas de rassemblements humains y ont lieu chaque jour afin de manifester contre le pouvoir.
Ceci n’est pas sans effet et se fait ressentir sur l’économie de ces pays quel que soit le secteur d’activité.
Leur voisin le Maroc, semble lui être assez stable du point de vue politique, mais économiquement parlant il en est tout autre chose.

La progression du déficit public

Le déficit public marocain s’est vu croitre en 2012, avec un passage de 6,2% du PIB en 2011 à 7,1% du PIB en 2012 selon le ministère marocain de l’économie.
Il est prévu un recul encore plus important pour 2013 qui devrait atteindre selon les estimations la barre de -8,5%.
 

Comment expliquer ce creusement du déficit ?

Le Maroc à jusqu’à présent fait preuve de résistance face à la crise mondiale de 2008, mais plusieurs hypothèse peuvent être apportées afin répondre à cette question;

• La facture énergétique Marocaine pèse fortement sur l’économie, avec l’ensemble des matières premières voyant leurs prix augmenter.
   
• Le montant d’argent élevé dépensé dans la caisse de compensation. Cette caisse a pour mission de subventionner les produits de consommation courante lorsque leur prix augmente.
   
• Une croissance économique qui régresse.
   
• Sa forte dépendance vis-à-vis des pays de la zone européenne en crise influant donc négativement sur l'économie du pays. (France, Espagne, Italie étant les principaux partenaires du Maroc).
   

De quelle manière résoudre le problème ?

Le gouvernement marocain prévoit de réduire ses dépenses publiques.
Mais aussi de diversifier ses partenaires économiques en se tournant davantage vers les secteurs dynamiques comme le tourisme ou l’agriculture avec la mise en place de campagnes agricoles s'annonçant  dans un futur proche, ainsi que le secteur immobilier qui est en bonne santé.

Le pays peut aussi compter sur les IDE (investissements directs à l'étranger) qui font preuve d’abondance et permettent de soutenir un peu plus le niveau de croissance marocain.
L’objectif de croissance annoncé pour 2013 par le pays ainsi que par le front monétaire international (FMI) est compris entre 4,8% et 5,4% malgré un fort déficit en perspective.