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Le grand retour du pétrole et du gaz

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Si ces dernières années, l'or noir a fait couler de l'encre des plumes écologistes, ce n'était pas en son bien. Malgré le masque médiatique de l'écologie, la ruée vers l'or noir reprend son chemin, l'énergie fluide est encore loin d'avoir prononcé ses derniers mots.

Les USA relancent la prospection off-shore

A en croire les nouveaux projets américains, il n'y aurait pas eu de marée noire l'an passé. En effet, Washington a prévu une quinzaine de ventes à partir de 2012 pour des sites pétroliers off-shore (en mer). Ces derniers se situeront bien entendu dans les eaux territoriales, il s'agit d'un projet imposant visant à exploiter, les trois quarts des ressources inexplorées des Etats-Unis selon les estimations.

Assurément, nous parlons de plateformes pétrolières similaires à deepwater horizon, c'est à dire des forages en grande profondeur. Il paraît bien loin le temps du « plus jamais ça » où le président américain ne se gênait pas à fustiger ouvertement British Petroleum. Certainement, l'effort fournit par Merkel en vue de délaisser le nucléaire aurait été bien moindre que celui d'Obama pour abandonner l'or noir. D'une part, le lobby pétrolier américain dispose d'une force de pression aussi inébranlable que celle des banques. D'autre part, la mentalité des populations aux Etats-Unis est différente de celle que l'on côtoie habituellement en Europe occidentale. L'écologie ne fait pas partie de leurs valeurs les plus profondes, ainsi nombreux sont ceux qui doutent encore de l'impact du réchauffement climatique. Paradoxalement, ces derniers s'indignent des conséquences de la marée noire, faut-il encore comprendre qu'on ne nettoie pas une plage avec un climatiseur...

En France aussi on s'intéresse au pétrole, comme nous le disions dans un précédent article il y a quelques semaines, les prospecteurs de Tullow oil ont découvert une nappe imposante au large de Cayenne. Cette dernière pourrait faire l'objet d'un forage de production par Total, ce forage serait le plus profond jamais foré en mer (détrônant ainsi le record de l'ancienne station de BP).

Finit le gaz de schiste, vive l'hydrate de méthane

On disait que ce siècle devait être celui des énergies renouvelables. Mais visiblement, les ressources fossiles ont encore une belle longueur de chemin devant elles. Le leadership reste le charbon, suivit derrière par le pétrole, le nucléaire et le gaz. Durant des décennies, nous ne pensions qu'au gaz conventionnel. Toutefois, il existe d'autres variétés, comme nous le montre le très controversé gaz de schiste. Un gaz est dit « non conventionnel » dès lors qu'il est nécessaire d'appliquer une stimulation au moment de l'extraction. Les stimulations en questions pour l'extraction du gaz de schiste sont potentiellement préjudiciables à l'environnement et à la santé publique (raison de la controverse). Pourtant, étant assez bien réparti à la surface du globe, ce dernier constitue une réserve, selon les experts, au moins égale à celle du gaz conventionnel. Son exploitation en France permettrait une indépendance vis-à-vis des pays exportateurs car aujourd'hui 98% du gaz est importé.

Mais aujourd'hui une alternative encore plus intéressante se présente, celle des hydrates de méthane. Encore une fois une ressource non conventionnelle, mais celle-ci se trouve en quantités bien supérieures aux autres. Selon les estimations, la réserve serait de l'ordre de 2 à 10 fois supérieure à celle du gaz conventionnel.

Le gros avantage des hydrates de méthane, c'est qu'on les trouve dans la plaine abyssale des océans. Ainsi, pas de risques locaux pour les populations, le territoire ne risquerait rien. A la vitesse d'extraction actuelle, cette ressource pourrait être exploitée entre 140 et 700 ans. Cependant, ces exploitations représentent un risque global assez imposant. Il faut savoir que le méthane participe 21 fois plus que le CO2 au réchauffement climatique. En cas de souci, un afflux massif de méthane pourrait être libéré en atmosphère et provoquer une brutale accélération du réchauffement climatique. 

En conclusion, nous retenons que durant cette période de crise, les hommes préfèrent sécuriser le système économique que la planète. Les efforts de développement de solutions alternatives sérieuses sont minimes. Et ne nous voilons pas la face, l’écologie coute plus chère en publicité qu’en investissements productifs. Et ne frappons pas trop fort les multinationales, elles ne font que servir ce que veut le peuple. Aujourd’hui les populations occidentales veulent de l’énergie bon marché. L’image sacralisée et médiatique de la planète propre n’est autre que l’arbuste d’un mythe espérant cacher la forêt des mensonges…

 

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