Rejoindre la communauté
banner_forum
Devenez membre de la plus grande
communauté francophone sur le Forex
Partagez, échangez et apprenez en gagnant des crédits sur votre compte de trading

Or: nouveau tassement de l'once en dollars.

  • Kevinshik

    Le 27 Mars 2013

    Le cours du métal précieux ne profite toujours pas des vives inquiétudes systémiques qui frappent de nouveau la zone euro et dont Chypre est l'épicentre. Au terme du premier fixing de ce mercredi à Londres, l'once de métal fin cotait 1.591 dollars (- 7 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi), mais 1.243,8 euros (+ 1,9 euro).

    Les analystes de RTFX rappellent que le principal sujet d'inquiétude est toujours le même : “le chef de file de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a effrayé les investisseurs en déclarant explicitement que faire contribuer les déposants et les actionnaires des banques pourrait s'imposer dans l'UE à l'avenir, propos somme toute étrange venant d'un politicien qui tente de désamorcer la crise.”

    En outre, 'Chypre a prévenu, hier, que des 'efforts surhumains' étaient nécessaires en vue de rouvrir ses banques demain, comme prévu. Afin d'éviter une fuite massive de capitaux, en particulier étrangers, toutes les banques de l'île sont fermées et les virements impossibles depuis le 16 mars', indique Aurel BGC.

    Nombreux sont les intervenants qui craignent que les déposants ne se ruent demain sur les guichets pour retirer leurs avoirs, la confiance dans le système bancaire national ayant été sérieusement ébranlée.

    De plus, l'efficacité de la ponction envisagée sur les dépôts bancaires supérieurs à 100.000 euros suscite des doutes, puisque les agences et filiales à l'étranger des banques chypriotes sont, elles, restées ouvertes et qu'aucune limite de retrait ne leur a été imposée.

    Après Chypre, un autre Etat membre de la zone euro dont le secteur financier est important, le Luxembourg, a été montré du doigt. Ce qui a suscité ce matin une réaction aussi officielle d'inhabituelle du gouvernement du Grand-duché : “en ce qui concerne le secteur financier au Luxembourg, il y a lieu de souligner son caractère fondamentalement international au sein de la zone euro qui fait de lui un point d'entrée important pour les investissements dans la zone euro”, indique le petit Etat.

    Et selon le FMI, le système bancaire en Italie reste sous la menace de la récession dans le pays et d'une aggravation de la crise de la dette, compte tenu de la forte exposition des banques à la dette de l'Etat italien.

    Mais comme l'indiquent les courtiers de Triland Metals, “si les arguments rhétoriques haussiers occupent le devant de la scène, on ne peut pas dire que l'or y ait réagi de manière particulièrement positive”. Et la valeur refuge qu'est l'or recule toujours, en dollars du moins, car la dépréciation de l'euro soutien son cours dans la monnaie unique européenne.

    On le constate aussi chez Commerzbank, en ajoutant que les banques centrales émergentes ont cependant profité de la faiblesse récente de l'once pour renforcer leurs réserves, avec 20 tonnes d'achats nets en février.

    Ne dit-on pas qu'un marché qui ne réagit pas positivement aux nouvelles positives n'est pas haussier ?, s'interrogent (de nouveau) les intervenants Triladn, cette filiale londonienne de Mitsubishi.

    Rien à signaler du côté de l'encours du premier des ETF aurifères, le SPDR Gold Shares américain, qui hier était de 1.221,6 tonnes, comme tel est le cas depuis le 21 mars. Signalons cependant que la décrue du début de l'année (cet encours était de 1.350 tonnes environ début janvier) semble avoir cessé.

    Les analystes techniques de ScotiaMocatta soulignent les trois clôtures consécutives en baisse de l'once sur le marché au comptant. Ils ne peuvent que constater que l'échec à dépasser la zone de résistance des 1.618 dollars a lourdement pénalisé le métal jaune. Ils resteront baissiers tant que ce niveau ne sera pas repris. Un support est identifié à 1.587.

    Source : CercleFinance