Pour notre point hebdomadaire sur les matières premières, j’ai décidé de revenir sur le cas de Chypre, qui semble avoir trouvé la nuit dernière un accord satisfaisant sur son refinancement. Le cas de Chypre est important pour le monde des matières premières, tout simplement parce que le sort de l’île peut déstabiliser entièrement la zone euro. La zone une nouvelle fois vacillante, ce sont les partenaires de l’Europe qui pourraient en être affectés, même si les marchés internationaux n’ont pas cédé à la panique ces derniers jours. En ce qui concerne la France, l’INSEE nous a rappelé la semaine dernière que nous allions flirter encore longtemps avec les 0% de croissance… ce qui signifie qu’une défaillance de Chypre nous ferait probablement retomber en récession.
L’idée ici n’est pas de mesurer les conséquences de la crise chypriote, mais de comprendre comment on en est arrivé là, et de tirer les conséquences pour l’avenir. Tout commence avec la Grèce. Comme l’explique ce week-end Charles Wyplosz, professeur d’économie à l’Institut de Hautes Etudes Internationales et du Développement (Genève), “lorsque la Grèce est entrée en crise, les banques chypriotes n’ont pas liquidé leurs avoirs, sans doute pour des raisons politiques. De ce fait, elles ont été les premiers perdants lorsqu’une partie de la dette publique grecque a été annulée il y a environ un an. Depuis ce temps-là, il fallait faire quelque chose”. Or rien n’a été fait. Georges Ugeux rappelle que le New York Times avait même titré début 2012 “La crise grecque laisse Chypre patauger dans sa dette”. Chypre s’est alors petit à petit enfoncé dans la crise mettant une nouvelle fois à l’épreuve la Troïka.
Le plus important, ce n’est pas de savoir qui a décidé de taxer les déposants, mais bien de comprendre les conséquences d’une telle décision. Toutefois, petite précision importante, l’analyse selon laquelle c’est la Commission européenne qui aurait imposé cette décision est contestée. Pour Jean Quatremere de Libération, c’est le président de Chypre qui a décidé de taxer tous les dépôts, alors que c’est Angela Merkel pour Georges Ugeux qui aurait insisté pour taxer encore davantage les déposants. En attendant, la crise chypriote a déjà eu une première conséquence, en faisant plonger le marché des métaux.
Les métaux coulent à pic :
L’incertitude entretenue la semaine dernière sur le cas de Chypre a effectivement heurté le marché des métaux, qui accusent pratiquement tous des replis de plus de 2%. Le record est pour le plomb, qui chute de plus de 5%. Comme l’analyse Gayle Berry, de Barclays “le dossier chypriote a alimenté les craintes sur d’éventuelles conséquences économiques”. Ainsi, “on a assisté à de forts mouvements de ventes sur le marché des métaux”. Cette fébrilité a été renforcée par la publication d’un indice indiquant que l’activité privée dans la zone euro s’est ralentie en mars.
Les métaux précieux en légère hausse :
Les autres métaux précieux ont simplement profité à partir de mercredi du retour des inquiétudes, lorsque le Parlement chypriote a rejeté le plan mis en place avec la Troïka. Angus Campbell, analyste du courtier Capital Spreads, expliquait vendredi dernier que devant les derniers événements, “il n’est pas surprenant de voir l’or reprendre des couleurs”.
Source : edito-matieres-premieres
L’idée ici n’est pas de mesurer les conséquences de la crise chypriote, mais de comprendre comment on en est arrivé là, et de tirer les conséquences pour l’avenir. Tout commence avec la Grèce. Comme l’explique ce week-end Charles Wyplosz, professeur d’économie à l’Institut de Hautes Etudes Internationales et du Développement (Genève), “lorsque la Grèce est entrée en crise, les banques chypriotes n’ont pas liquidé leurs avoirs, sans doute pour des raisons politiques. De ce fait, elles ont été les premiers perdants lorsqu’une partie de la dette publique grecque a été annulée il y a environ un an. Depuis ce temps-là, il fallait faire quelque chose”. Or rien n’a été fait. Georges Ugeux rappelle que le New York Times avait même titré début 2012 “La crise grecque laisse Chypre patauger dans sa dette”. Chypre s’est alors petit à petit enfoncé dans la crise mettant une nouvelle fois à l’épreuve la Troïka.
Le plus important, ce n’est pas de savoir qui a décidé de taxer les déposants, mais bien de comprendre les conséquences d’une telle décision. Toutefois, petite précision importante, l’analyse selon laquelle c’est la Commission européenne qui aurait imposé cette décision est contestée. Pour Jean Quatremere de Libération, c’est le président de Chypre qui a décidé de taxer tous les dépôts, alors que c’est Angela Merkel pour Georges Ugeux qui aurait insisté pour taxer encore davantage les déposants. En attendant, la crise chypriote a déjà eu une première conséquence, en faisant plonger le marché des métaux.
Les métaux coulent à pic :
L’incertitude entretenue la semaine dernière sur le cas de Chypre a effectivement heurté le marché des métaux, qui accusent pratiquement tous des replis de plus de 2%. Le record est pour le plomb, qui chute de plus de 5%. Comme l’analyse Gayle Berry, de Barclays “le dossier chypriote a alimenté les craintes sur d’éventuelles conséquences économiques”. Ainsi, “on a assisté à de forts mouvements de ventes sur le marché des métaux”. Cette fébrilité a été renforcée par la publication d’un indice indiquant que l’activité privée dans la zone euro s’est ralentie en mars.
Les métaux précieux en légère hausse :
Les autres métaux précieux ont simplement profité à partir de mercredi du retour des inquiétudes, lorsque le Parlement chypriote a rejeté le plan mis en place avec la Troïka. Angus Campbell, analyste du courtier Capital Spreads, expliquait vendredi dernier que devant les derniers événements, “il n’est pas surprenant de voir l’or reprendre des couleurs”.
Source : edito-matieres-premieres
