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L’euro poursuit sa baisse face au dollar. Plusieurs raisons expliquent cette tendance. Premièrement, les devises plus risquées, comme
l'euro, pliaient sous le poids de craintes sur la vigueur de la reprise mondiale, après la décision de la banque centrale chinoise de relever ses
deux taux de référence de 25 points de base. Ce geste, qui constitue le premier resserrement de la politique monétaire en Chine depuis fin
2007, a pris les cambistes de court, et pouvait être interprété comme une tentative de ralentissement de la croissance chinoise afin d'éviter
une surchauffe de l'économie chinoise, moteur de la reprise mondiale. De plus, cette décision accentuait les tensions politiques sur le
marché des changes, alors que la Chine est soupçonnée, en premier lieu par les États-Unis, d'empêcher l'appréciation de sa monnaie,
protégeant ainsi artificiellement la compétitivité de ses exportations. Ainsi, les risques d'éclatement d'une "guerre des changes" devraient
être au coeur des discussions lors de la réunion des ministres des Finances du G20 les 22 et 23 octobre à Gyeongju (Corée du Sud).
En outre, dans le même temps, le billet vert bénéficiait de propos du secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner, qui a assuré lundi que
Washington ne pousserait pas à la baisse sa monnaie pour en tirer des avantages commerciaux. Les chiffres macroéconomiques publiés
hier ont aussi bénéficié au dollar, la monnaie américaine bénéficiant de sa position de valeur refuge. Le Département du Commerce a fait
état d'une petite hausse de 0,3% des mises en chantier aux États-Unis. En effet ces derniers ont augmenté en septembre, à 610.000 en
rythme annualisé, alors que les économistes attendaient en moyenne une contraction à 580.000. Néanmoins, les permis de construire,
censés préfigurer l'évolution du secteur de la construction, se sont en revanche contractés de 40.000 environ le mois dernier pour tomber à
539.000, là où les spécialistes anticipaient une légère hausse à plus de 570.000. La monnaie unique européenne n’a par contre pas profité
des chiffres plutôt meilleurs que prévu du ZEW, dont l'indice du sentiment économique en Allemagne a reculé de 2,9 points en octobre, à -
7,2, un niveau néanmoins légèrement supérieur au consensus.
