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Violent décrochage des places boursières

  • Kevinshik

    Déclarations alarmistes, signaux inquiétants sur la conjoncture mondiale, rumeurs de dégradations de note, résultats d'entreprises décevants... Les mauvaises nouvelles se sont accumulées mercredi, et ont fini par avoir raison de la résistance des marchés. Les places boursières ont violemment décroché dans l'après-midi, presque partout dans le monde. A Paris, le CAC 40 a fini en baisse de 2,35% sous les 3.600 points, tombant à son plus bas niveau de l'année . Francfort a cédé 2,34 % et Madrid 1,83 %, les bourses européennes accusant leur quatrième séance d'affilée dans le rouge. A Wall Street, le S&P 500 et le Nasdaq souffrent également.
    Craintes sur l'Allemagne

    Le premier avertissement est venu d'Allemagne. Des rumeurs de marché évoquaient dès la matinée une dégradation de sa note . L'Allemagne est l'un des derniers grands pays qui est toujours affublé du « AAA » par les trois grandes agences. Mais en juillet dernier, Moody's avait placé sa note sous perspective négative. Berlin a encore fait hier la promotion de sa consolidation budgétaire et des progrès de l'assainissement de ses finances publiques -son déficit est attendu aux alentours de 0,5% cette année. Mais le bon élève de la zone euro doit composer avec la mauvaise santé de ses voisins. Les principaux instituts de conjoncture allemands s'apprêteraient ainsi à abaisser leur prévision de croissance du PIB du pays à 0,8% pour 2013, selon le quotidien Handelsblatt.

    Les déclarations du président de la Bundesbank, Jens Weidmann, sont venues mettre de l'huile sur le feu. Il a indiqué dans un entretien au « Wall Street Journal » que la Banque centrale européenne (BCE) pourrait abaisser davantage ses taux d'intérêt si les données économiques le justifiaient. Mais tout en ajoutant que cela n'aurait guère d'effets sur la croissance... « Surmonter la crise et ses effets restera un défi dans la décennie qui vient » a-t-il aussi déclaré. Le président de la Buba taclait au passage José Manuel Barroso, le président de la Commission européene, qui venait d'affirmer que « le pire de la crise » était passé.
    Le FMI S'inquiète pour l'Irlande et l'Espagne

    Le rapport de stabilité financière du Fonds monétaire international, publié dans sa totalité hier, a aussi mis l'accent sur la fragilité du rebond des marchés depuis neuf mois. « Nombreuses sont les banques de la périphérie de la zone euro -qui s'étend de Chypre à l'Irlande en passant par la Grèce, l'Italie, l'Espagne et le Portugal -qui continuent de se heurter à des coûts de financement élevés, à une détérioration de la qualité des actifs et à de maigres bénéfices », a estimé l'institution.

    Le FMI s'inquiète également de l'état de santé de certaines entreprises en raison de la dette qu'elles ont accumulée avant la crise, spécialement en Irlande et en Espagne. « Le surendettement des entreprises de la périphérie qui sont cotées en Bourse est considérable », et particulièrement problématique dans un contexte de « faible croissance » ou de récession, souligne le rapport. Il chiffre à 20 % la part des dettes d'entreprises qui sont « insoutenables » dans ces pays, et qui pourraient forcer les groupes concernés à réduire leurs dividendes ou vendre des actifs. José Vinals, le directeur de la division marchés financiers du FMI, a enfin rappelé que la stabilité financière mondiale pourrait être menacée par les « effets pervers » des politiques anti-crise (rachat d'actifs, taux d'intérêts bas) déployées par les grandes banques centrales.