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Les taux d'emprunt des pays fragiles en zone euro poursuivent leur détente

  • Kevinshik

    Les taux d'emprunt des pays fragiles de la zone euro ont poursuivi leur détente sur le marché obligataire mercredi, à la veille de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), en l'absence de nouvelles de nature à animer les échanges.
    A 18H00 (17H00 GMT), le taux à 10 ans de l'Espagne, qui évolue en sens inverse de la demande, reculait à 4,911%. Il était de 4,942% mardi à la clôture sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.
    De même, le taux de l'Italie baissait à 4,589%, contre 4,621%.
    Le produit intérieur brut du pays va "probablement" reculer de 1,5-1,6% cette année, contre une prévision officielle de -1,3%, a pourtant indiqué le gouvernement.
    Les rendements de ces deux pays s'étaient déjà nettement détendus mardi, après le long week-end de Pâques, profitant notamment d'un apaisement de la situation à Chypre.
    "Les taux des pays périphériques se comportent bien mais restent à des niveaux qui sont plus élevés que ceux de début mars", soit avant la crise à Chypre, remarque Patrick Jacq, stratégiste obligataire chez BNP Paribas.
    La dette de ces pays n'en profite pas moins du fait que "les risques de contagion de la situation à Chypre sont limités" et "tiennent bien face aux problèmes politiques en Italie et économiques en Espagne", pour M. Jacq.
    Les investisseurs ont eu peu de nouvelles à se mettre sous la dent, dans une séance privée d'indicateur majeur en zone euro.
    Parmi les rares chiffres publiés, l'inflation a encore diminué en mars, à 1,7% sur un an, contre 1,8% en février, selon une première estimation.
    Par ailleurs, concernant Chypre, le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé qu'il allait prêter un milliard d'euros au pays dans le cadre du plan de sauvetage de dix milliards conclu avec les Européens et les autorités de l'île, selon sa directrice générale Christine Lagarde.
    Les marchés étaient surtout dans l'attente de la réunion de la BCE jeudi et de la conférence de presse de son président Mario Draghi, qui va suivre.
    Les analystes excluent a priori une baisse de son principal taux directeur, qui stationne depuis juillet à son plus bas historique de 0,75%, malgré une situation économique préoccupante et les inquiétudes politiques sur certains pays.
    Une baisse des taux pourrait ne pas être efficace dans le contexte actuel, où les crédits au secteur privé reculent, ce qui démontre les problèmes de transmission de la politique monétaire.
    "De nouvelles mesures de soutien de la BCE sont indispensables, d'autant que la crise chypriote et les discussions autour d'une mise à contribution des investisseurs ont affecté les valeurs financières, ce qui retardera toute amélioration de la transmission monétaire", observent les stratégistes obligataires chez Société Générale CIB, qui placent "peu d'espoir dans la réunion de cette semaine".
    La détente des taux des pays fragiles ne pesait pas sur les dettes jugées les plus solides. Le taux de l'Allemagne reculait à 1,288% (contre 1,307%), tout comme celui de la France à 1,988% (contre 2,014%).
    Hors zone euro, le taux britannique à 10 ans baissait à 1,755%, contre 1,777% la veille.
    Aux Etats-Unis, le taux à 10 ans reculait à 1,826%, contre 1,859% mardi, tout comme celui à 30 ans à 3,069%, contre 3,100% la veille. Le taux à 3 mois baissait à 0,06%, contre 0,09% la veille.
    Sur le marché interbancaire, l'Euribor est resté stable à 0,210%, tandis que le Libor a reculé à 0,281%, contre 0,282% la veille.

    Source les echos