Rejoindre la communauté
banner_forum
Devenez membre de la plus grande
communauté francophone sur le Forex
Partagez, échangez et apprenez en gagnant des crédits sur votre compte de trading

Les grèves dans la presse font chuter de 18 % les volumes de la bourse

  • Kevinshik

    La baisse des volumes atteint 18% sur les actions françaises le jour de la grève des journaux. La chute des transactions est particulièrement forte sur les petites et moyennes valeurs alors que les grands groupes de l'indice CAC 40 à l'actionnariat très internationalisé ne sont pas affectés.

    Les grèves dans la presse privent les investisseurs d'une de leurs sources d'informations. C'est notamment le cas des particuliers et petits porteurs, qui n'ont pas accès aux services proposés par Bloomberg ou Reuters. Joel Peress de l'INSEAD évalue, dans une étude (1), l'impact sur une bourse (volumes, volatilité, rendement) d'une grève de sa presse nationale.


    Sur la période qui va de 1989 à 2010, l'auteur recense 52 mouvements de grèves nationaux en Europe, durant en moyenne 1,7 jour et représentant 88 jours de non parution. 3 pays se « distinguent ». La France a connu 19 mouvements sociaux, dont 16 à l'initiative de la distribution et des imprimeries. L'Italie a connu 19 grèves dont 18 à l'initiative des journalistes. La Grèce a connu 11 mouvements tous à l'initiative des journalistes, et la Norvège 3.
    Les « small et mid caps » pénalisées

    Le jour de la grève, les volumes chutent de 18 %, et reviennent à la normale le lendemain. Plus la valeur a une faible capitalisation boursière, plus la grève fera chuter ses transactions. Les particuliers sont particulièrement friands de ces petites sociétés, et privés ponctuellement d'une des sources d'informations sur ces entreprises, sont donc moins actifs à la bourse le jour des mouvements sociaux.

    Ainsi, les petites et moyennes valeurs (20 % de titres qui ont la plus faible capitalisation boursière) voient leurs volumes s'effondrer de 27 % alors que les grandes valeurs (20 % de titres qui ont la plus forte capitalisation boursière) enregistrent une baisse de seulement 1,6 % des transactions.

    Plus problématique, la grève a aussi un impact sur le rendement des actions, mais seulement sur les plus petites d'entre elles. Elle fait baisser de 11 % la valeur absolue de leur rendement. Maigre consolation, leur volatilité baisse aussi, compte tenu de l'absence de nombreux investisseurs.

    A titre de comparaison, le chercheur a ensuite étudié l'impact des grèves des journaux de certaines grandes villes américaines (San Francisco, Detroit, Pittsburgh...) sur les actions et investisseurs de la région. Il a trouvé des résultats similaires (baisse des volumes....).

    « Même s'ils sont importants dans la circulation des informations entre investisseurs, les médias ne jouent pas un rôle essentiel dans la formation des cours car ils n'ont globalement pas d'influence sur le rendement des actions (hormis petites valeurs). Cela reste l'apanage des professionnels », conclut Joel Peress.

    Source : les echos