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Grèce: la troïka reprend langue avec le gouvernement

  • Kevinshik

    Les responsables de la troïka des créanciers internationaux de la Grèce, UE, BCE et FMI, ont repris langue avec le gouvernement grec jeudi, après quasiment un mois de suspension des discussions, afin d'essayer de trouver un accord en vue du déblocage d'une nouvelle tranche d'aide.
    Après trois heures de discussions, le ministre des Finances Yannis Stournaras qui pilote les négociations côté grec, a indiqué à la presse que les réunions se déroulaient dans un "bon" climat" et allaient se poursuivre "chaque jour".
    Parmi les dossiers de la mission de contrôle des comptes publics grecs, figurent l'avancement des réformes demandées par les créanciers, notamment la mise en oeuvre concrète d'une réduction prévue du nombre de fonctionnaires et la révision d'une nouvelle taxe controversée sur la propriété immobilière.
    Selon l'accord signé fin 2012 avec ses créanciers, la Grèce s'est engagée à réduire le nombre de ses fonctionnaires de 25.000 en 2013 et de 150.000 d'ici 2015.
    Le processus en cours de recapitalisation des banques grecques et le programme de privatisations, sont également à l'ordre du jour.
    "Aucun sujet ne sera bouclé tant que tous les sujets ne seront pas bouclés" a précisé M. Stournaras, donnant une idée du climat de négociation qui règne. "Il y a encore du travail à faire" a-t-il ajouté.
    La troïka avait interrompu sa mission à Athènes juste avant la crise bancaire chypriote, pour permettre au gouvernement d'avancer sur les réformes réclamées, une condition fixée pour le déblocage d'une tranche de 2,8 milliards d'euros de prêts UE-FMI, retardé depuis décembre.
    Au terme de son séjour, la troïka doit élaborer un rapport préalable au déblocage de cette tranche, qui pourrait ensuite être formalisé lors de la prochaine réunion des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) à mi-avril.
    Le pays attend également la première tranche de 2013, d'un montant de 6 milliards d'euros, dont le versement était prévu initialement au premier trimestre.
    L'aide sert au pays à honorer le remboursement de ses obligations à échéance: 3,6 milliards d'euros prévus en avril, et 3,2 milliards en mai.
    Mais face à la troïka "externe" UE-BCE-FMI, le Premier ministre conservateur Antonis Samaras doit aussi composer au sein d'une troïka "intérieure", étant sous la pression de ses partenaires gouvernementaux, les socialistes du Pasok et la Gauche démocratique (Dimar), qui souhaitent limiter les licenciements dans le secteur public, et alléger la taxe sur l'immobilier.
    Dans un rapport le 14 mars, l'Organisation bancaire internationale (IIF), représentant le gotha des grandes banques, a pris fait et cause pour la Grèce en estimant que les objectifs d'assainissement budgétaire fixés au pays par ses bailleurs de fonds internationaux étaient "irréalisables", contrairement à ceux assignés à l'Irlande.

    Source : les echos