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Le taux de chômage américain est-il truqué ?

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Comme beaucoup, il nous arrive d'écouter BFM Business, et nous y voyons donc souvent Olivier Delamarche, un intervenant sur la chaîne. Entre autres thèmes, dès lors qu'il est question des chiffres du chômage américain, ce dernier soutient mordicus que ces chiffres sont volontairement faussés pour masquer un taux de chômage réel très haut. Voyons ce qu'il en est.

Le taux de chômage : une définition peu claire

Le problème de ces chiffres, c'est qu'ils dépendent de notions postulées a priori. Un taux avant tout, c'est une proportion, un quotient, nous pourrions dire que le taux de chômage se calcule comme le nombre de gens sans emploi, sur la population totale, ou encore la population ayant un travail sur la population en âge de travailler. Mais non, c'est bien plus compliqué que ça, il faut introduire la notion de population active.
 
La population active, c'est l'ensemble des personnes en âge de travailler, ayant un emploi (population active occupée), ou chômeur (population active inoccupée). Sont exclus, ceux qui ne cherchent pas d'emplois, c'est à dire, étudiants, femmes au foyer, rentiers, ou encore les chômeurs ne cherchant plus de travail, et donc n'étant plus chômeurs. Pour être considéré comme chômeur, il faut remplir trois conditions : être sans emploi, rechercher activement un emploi (prendre certaines dispositions auprès des établissements fournissant du travail), et être disponible pour commencer un travail rapidement.
 
Le taux de chômage se définit donc comme le rapport entre le nombre de chômeurs et la population active. Mais comme nous le voyons, les critères facilitent aisément les chômeurs à rentrer dans la population inactive, et donc de n'être plus comptés.

Les statistiques américaines

Le taux de chômage américain baisse depuis plusieurs années, et ce de manière régulière, il faut dire que la crise l'avait éloigné de ses niveaux structurels, il était inférieur à 5% en 2006, puis a brusquement doublé. Voici le graphique mensuel depuis 2 ans, ce sont les données brutes (non désaisonnalisées).
 
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Depuis la croissance a repris, et la politique monétaire accommodante de la Réserve Fédérale, à travers les QE y sont certainement pour beaucoup. Toutefois, il semblerait qu'elles ne soient pas les seules à pousser la baisse du chômage.
Nous avons ici produit un tableau récapitulatif des données du marché du travail américain (source BLS).
 
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Alors en effet, le taux de chômage baisse, et même le nombre de chômeurs. C'est bien joli comme ça, mais regardons d'autres chiffres. Nous avons vu dans la définition du chômage, qu'un chômeur pouvait disparaître, soit en travaillant à nouveau, soit en arrêtant de chercher, et donc en tombant dans les inactifs.
 
Le taux d'emploi représente la part des actifs travaillant parmi les personnes en âge de travailler. Mais si on regarde bien, quoique le nombre de chômeurs diminue, le taux d'emploi s'améliore bien plus lentement, et baissait encore au début quand le taux de chômage commençait à diminuer.
 
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Cette divergence se confirme par la hausse de la part de la population inactive parmi la population totale, avant la crise, elle se maintenait, ensuite elle s'est sérieusement accrue comme nous le voyons ici.
 
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Donc à ce que nous voyons, nous pouvons conclure qu'une part conséquente des chômeurs ne retrouve pas l'emploi, mais plutôt la misère. En effet, le taux d'emploi ne s'améliore quasiment pas, et la population inactive augmente fortement en proportion, ce qui signifie avant tout qu'il y a un transfert de la population active vers la population inactive. Et a priori, ce sont les chômeurs qui sont le plus enclins à nourrir cette variation. Truqué ou non, par des méthodes ou par le cours des événements, le taux de chômage n'est sensiblement pas représentatif de la situation de l'emploi aux États-Unis, qui certainement se trouve dans un état plus mauvais que ce qu'on voudrait bien croire.  

Réagissez à cet article forex "Le taux de chômage américain est-il truqué ?"

  1. oui , Olivier Delamarche le dit chaque mardi sur BFM Buisness

    fin des années 80 , une personne avait répondu que la chine sera la première puissance économique en 2030.
    je suis certain que en 2020 , la chine sera déjà la première puissance économique mais les américain utiliseront de la propagande pour le cacher au public.
    mais le monde va le savoir seulement en 2030.
    truqué le taux du chômage c'est aussi de la propagande.

    la preuve est simple , toute les "grosse" entreprise du monde ont des entreprises en chine.
    pour être installer en chine , ils sont obliger de travailler avec une autre entreprise chinoise.

    bientôt ; le brésil va être une puissance supérieur a la france.
    la raison c'est que si les multinational veut vendre leur produits au brésil.
    ils sont obliger d'installer des usines. en installant des usines = baisse du taux de chômage.

    il faut obligé des grosse entreprise et les multinational de construire des usine en france pour sauvée l'économie française.
    sinon bientôt il aura plus aucune usine en france.

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