Ce sont les ministres des finances des 20 nations (19 pays ainsi que l’union européenne) qui se sont donné rendez-vous en Russie au sommet du G20, dans le but de traiter la question concernant la stagnation de l’économie mondiale, par ailleurs des explications concernant la sous-évaluation de certaines devises sont aussi au rendez-vous malgré que ce sujet ne soit pas au programme officiellement.
la « guerre des monnaies » ?
Derrière cette idée se cache des accusations visant quelques pays, à qui il est reproché de tout faire pour maintenir leur devise à un niveau très faible (sous les autres monnaies), c’est-à-dire d’abaisser la valeur de leur propre monnaie.
Ceci aurait alors comme effet la baisse des prix des produits de ces mêmes pays, et ainsi de faire croitre considérablement leurs exportations puisque cela permettrait d’attirer les pays étrangers avec des produits vendus sous le prix de marché.
Les entreprises locales vont donc profiter d’un avantage dit concurrentiel qui profitera à l’activité économique du pays.
Quels sont les coupables ?
Les pays à qui on reproche la manipulation de monnaie sont;
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La Chine, qui depuis plusieurs années possède de grosses réserves de change estimées à plus de 2000 milliards de dollars.
Le gouvernement des Etats-Unis ainsi que l’Union Européenne n’arrêtent pas de demander avec insistance la réévaluation de la devise chinoise, à savoir le Yuan, qui selon eux est à la base de leur déficit commercial.
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Le Japon est aussi très critiqué, le premier ministre Shinzō Abe a par exemple poussé la Banque du Japon (BoJ) à injecter de la liquidité sur les marchés, représentant ainsi plus de 1000 milliards de yens
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La Suisse est aussi controversée, avec ses achats massifs de francs suisse, devenu valeur refuge pendant la période de crise économique. Un cours dit planché a été instauré par l'Union Européenne courant 2012 afin d’éviter une surchauffe de la monnaie.
Le verdict
Le Japon qui a procédé récemment à une dévaluation compétitive de sa monnaie n’est pas pour autant mal vu par les autorités.
L’OCDE ne va pas à l’encontre de ces politiques monétaires, au contraire, elle estime que chacune de ces politiques se justifie afin de soutenir la croissance économique des pays concernés.
Masaaki Shirakawa, le gouverneur de la BoJ affirme lui aussi que «la politique de chaque pays dont l’objectif est de stabiliser sa propre économie conduira à la stabilité économique mondiale toute entière »
Le G20 souhaite éviter une volatilité excessive sur le marché des changes et abandonner l’idée de guerre des monnaies.
Selon le président de la BCE Mario Draghi, toutes les déclaration entendues au cours des derniers jours à propos des taux de changes n’ont pas lieu d’être et sont tout simplement mal interprétées.
