Les analystes qui prévoyaient une croissance économique des Etats-Unis de 1% au quatrième trimestre 2012 ont de quoi être déçu, le chiffre final du PIB américain passe négatif et atteint -0,1%.
C’est le pire résultat des Etats-Unis sur ces quatre dernières années.
Comment expliquer cette mauvaise surprise ?
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Un fort recul des dépenses publiques, avec une baisse des dépenses militaires.
Le président Obama aurait selon la presse, augmenté ces dépense au troisième trimestre afin de stimuler la croissance économique du pays, pour ensuite les réduire le trimestre suivant.
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Une importante diminution des stocks des entreprises, imprévue.
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L’apport négatif du commerce extérieur.
Plusieurs grèves importantes ont eu lieu dans des ports américains en fin d’année avec de nombreuses embarcations qui se retrouvaient immobilisées.
Que retenir comme message de ce résultat négatif ?
Nous avons sous les yeux un cas concret de ce que représente la dépense publique dans la croissance économique d’un pays, il s’agit d’un véritable moteur, d’importance comparable à celle de la consommation, des investissements d’entreprises, ou encore de l’activité exportatrice.
C’est aussi un élément qui révèle la tromperie liée au PIB.
Ce chiffre est entre autre contrefait.
Réellement nous faisons face à deux types de PIB :
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Le PIB marchand évoquant la création de richesse liée directement aux activités économiques, au véritable business.
- Et le PIB non marchand liée au travail administratif en partie.
C’est ce second PIB qui au sens strict n’engendre pas de création de richesse, qui est aussi pris en compte dans les chiffres américains qui nous sont présentés.
Sans la prise en compte de ces statistiques, le PIB américain aurait pu être largement positif.
Faut-il s’inquiéter de l’avenir des Etats-Unis ?
Une baisse des stocks d’entreprises trop importante n’est clairement pas une bonne nouvelle,
L’abondance des stocks montre la confiance qu’ont les chefs d’entreprises en l’avenir, s’ils baissent de trop et rapidement, cela signifie que les dirigeants perdent cette confiance.
Le recul du PIB est lié aux inquiétudes politiques des Etats-Unis,
après la falaise budgétaire c’est le problème de la dette qui va être étudié en février.
Par ailleurs le président de la banque fédérale américaine (fed), Ben Bernanke, essaie d’assurer au mieux la stabilité économique des Etats-Unis.
Par le biais de la FED il soutient le secteur immobilier en achetant de nombreux actifs, mais aussi il achète de la dette américaine, il maintient des faibles taux et conserve des solutions de financement d’une grande souplesse pour son pays. La reprise économique américaine n’est donc peut-être pas autant en péril que nous le pensons.
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