Un projet de loi sur la transparence financière a été proposé ce Mardi à Hong-Kong.
Le gouvernement Hong-Kongais songe à censurer la publication de certaines données concernant les entreprises basées dans la région.
Les médias protestent face aux autorités qui aspirent à rendre confidentiel les coordonnées, adresses, numéros de carte d’identité ou de passeport des chefs d’entreprises, informations qui pour le moment restent accessibles au grand public mais qui ne le seront plus, prochainement, en faveur du respect de la vie privée.
Les journalistes et enquêteurs s’opposent à cette décision du gouvernement car ces données ont permis de mener des investigations contre des entreprises en tort.
De plus, la majorité de ces entreprises sont d’origine étrangère et procèdent à des montages fiscaux offshore afin de s'acquitter des taxes et impots de leur propre pays, et permettant ainsi de baser leur siège social à Hong-Kong sans pour autant y avoir de locaux.
Un groupe de 1800 journalistes a proclamé son mécontentement et a fait part de son opposition au programme de transparence financière, dans un manifeste publié dans cinq journaux Hong-Kongais.
Plusieurs arguments y sont inscrits, comme la crainte de l’accroissement de la corruption, l’exemple d’une enquête réalisée récemment grâce à ces informations est par ailleurs cité, il s’agit d’une enquête sur la fortune cachée du président Chinois.
Les journalistes jugent que ce projet a fortement été mis en avant par Pékin car Hong-Kong qui est une place financière bénéficiant d'une image propre grâce à sa stabilité et son autonomie économique, attire donc les capitaux et les investisseurs qui en plus peuvent bénéficier légalement d'une fiscalité avantageuse pouvant atteindre 0% d'imposition pour les activités réalisées hors de Hong-Kong.