Après avoir clôturé la semaine dernière avec les chiffres du NFP, les marchés devraient s'apaiser et nous offrir une semaine très maigre fondamentalement parlant.
Globalement les marchés devraient être guidés par les interventions de la BoE et de la RBA au Royaume-Uni et en Australie, le secteur du service sera également à étudier dans le calendrier britannique tout comme dans le calendrier américain, le secteur de la production préoccupera les traders européens puis nous jetterons également un œil au Canada qui libérera ses chiffres liés au chômage et à l'emploi.
Royaume-Uni
Les annonces économiques intéressantes commenceront à être publiées aujourd'hui, en ce lundi matin nous aurons droit au chiffre du PMI services du Royaume-Uni (publié sous forme de l'annonce des services des gestionnaires d'approvisionnements).
Cette donnée chiffrée est souvent accompagnée des versions du PMI de fabrication et du PMI de construction (deux chiffres ayant été publiés en fin de semaine avant la clôture hebdomadaire des marchés), nous permettant ainsi d'avoir une représentation globale de ces secteurs dans l'économie nationale.
Ces deux autres news du PMI ont toutes les deux montré une progression avec une hausse de 6 points pour l'indice du PMI de la construction et de 1,7 point pour le secteur de la fabrication. Le PMI services devrait lui aussi suivre cette tendance à la hausse et nous montrer un chiffre croissant, les analystes prévoient un passage de l'indice de 56,9 à 57,4, soit une progression d'un demi-point, ce qui serait perçu positivement par les marchés.
Un peu plus tard dans la semaine nous nous concentrerons plus principalement sur l'évènement majeur de la semaine, le rapport d'inflation publié par la Banque d'Angleterre (BoE), mercredi matin.
Il s'agit d'une news non chiffrée, ce qui sera principalement étudié à postériori la publication seront les commentaires de Mark Carney, le gouverneur de la BoE, les marchés rechercheront quels seront les futurs taux d'intérêts probables de la banque centrale ainsi que les taux objectifs et s'en serviront plus tard comme points de repères lorsque des données relatives à l'inflation (comme par exemple l'indice des prix à la consommation IPC) seront publiées.
Etats-Unis
La semaine sera très calme pour une fois sur le sol américain au niveau fondamental, la donnée principale à étudier sera le chiffre de non-fabrication ISM publié aujourd'hui.
Ce chiffre permet entre autre d'étudier la force du secteur des services, il est publié sous forme d'indice.
Etant donné que ce secteur est extrêmement important, puisqu'il occupe une importante part (environ trois quarts) de l'économie américaine, les investisseurs devraient y être assez attentifs, une hausse de l'indice est prévue et devrait le faire passer de 52,2 à 53,2.
Un tel chiffre supérieur à 50 et de plus étant orienté à la hausse témoigne d'une croissance du secteur des services et devrait donc avoir des effets positifs pour le dollar américain.
Attention toutefois à bien attendre que les chiffres soient réellement publiés car l'estimation de ceux-ci a été extrêmement difficile dernièrement (2 mauvaises prévisions sur les 4 dernières publications).
Du fait que nous n'avons pas vraiment d'autres news intéressantes aux USA nous pouvons également nous intéresser au calendrier canadien.
Le chiffre qui nous intéressera sera publié en fin de semaine (vendredi) et portera sur l'emploi canadien.
Le taux de chômage devrait être de 7,1% de la même manière qu'à son niveau actuel, ce qui marquerait le troisième mois consécutif à ce taux là et témoignerait d'une certaine stabilité de l'emploi. Cette donnée est relativement importante mais les traders rechercheront ici un mouvement significatif contraire aux prévisions puisque seul ceci pourra réellement stimuler les marchés.
Zone Euro
Le calendrier économique de l'union européenne sera comme pour les principales économies précédentes, très léger en terme de news.
Peu d'annonces sont donc prévues, celles qui nous intéresseront seront d'origine allemande, il s'agit des chiffres de commandes industrielles et de production industrielle allemande.
Les commandes industrielles publiées mardi matin devraient tout d'abord témoigner d'une certaine amélioration plutôt significative puisque les analystes prévoient le passage d'un chiffre négatif (-1,3%) à un chiffre positif (+1,1%).
Cette donnée devrait être particulièrement observée puisque c'est l'occasion de voir si les exportations de marchandises liées aux commandes industrielles internationales sont en meilleure santé économique après avoir subi un léger ralentissement du fait de plusieurs rétractations d'importantes commandes de la part des chinois au cours du dernier trimestre.
Dans le cas où ce scénario s'avère exacte cela serait perçu positivement par les marchés puisqu'il s'agirait d'un retournement de tendance par rapport aux derniers chiffres des deux mois précédents qui ont été négatifs.
La production industrielle de mercredi matin est elle aussi prévue pour être croissante avec un chiffre qui pourrait passer de -1% à +0,3% ce mois-ci.
Cette news est moins facile à prévoir que l'annonce économique précédente, sa capacité à affecter les marchés est directement liée à la surprise du chiffre publié entre autre, les chiffres du 8 mai et du 7 juin avec des décalages respectifs de 1300% et de 1800% par rapport aux estimations des analystes sont des exemples de statistiques qui pourraient surprendre les intervenants et les stimuler fortement, engendrant ainsi beaucoup de volatilité et d'importants mouvements sur les cours, c'est ce genre de surprises auxquelles nous faisons référence.
Asie et Océanie
Concernant ces marchés, c'est l'Australie qui devrait offrir un peu de stimulus aux traders, son calendrier sera dominé par le relevé du taux d'intérêt de la RBA très tôt mardi matin à 06:30.
Le taux actuel est situé au niveau des 2,75% et pourrait subir une réduction à 2,5%.
Il se trouve que le déclin de l'économie australienne fut rendu public et il a été en partie expliqué par le fait des mauvais chiffres des importations chinoises de matières premières d'origine australiennes (de la même manière qu'évoqué précédemment avec l'économie allemande) couplés à dépréciation des exportations du pays en général.
Une coupe des taux n'aurait vraiment rien d'étonnant au vue de la situation présente, le Gouverneur Stevens de la Banque d'Australie a d'ailleurs dernièrement déclaré qu'il prévoyait une chute du dollar australien par rapport aux autres devises.
Cela fait maintenant un trimestre que le taux de 2,75% est maintenu mais la donne pourrait changer.
De manière générale les intervenants ne prévoient aucun changement du taux qui selon eux pourrait rester à 2,75% mais restons prudent les chiffres d'import / export récemment actualisés ont la capacité à faire tomber le taux à 2,5% ce qui bouleverserait les marchés.
