Les résultats des élections ont été libérés lundi soir en Italie, après deux jours de scrutin, la presqu’île se retrouve alors avec un Parlement de gauche et un sénat sans majorité, l’issue de ces élections est donc complexe pour ce pays actuellement en situation de crise.
Des marchés financiers pessimistes
La situation en Italie inquiète les marchés boursiers, du fait d’un scénario compliqué pour un pays qui est tout de même la troisième économie européenne.
Aux quatre coins du monde les marchés ont hier lâché prise ;
-
Tokyo avec le Nikkei affichait -2,26%
-
New York et le Dow Jones ouvrent à -1,54%
-
La bourse de Paris avec le CAC40 a aussi ouvert en baisse avec cette fois-ci -3,24%
-
Comme c’est d'ailleurs le cas notamment pour le FTSE MIB et la bourse de Milan qui a été la plus fortement affectée avec la plus grosse baisse, étant de -5% dès l’ouverture du marché.
Que craignent les marchés ?
Les marchés ont peur de l’instabilité gouvernementale de l’Italie qui est marquée par plusieurs indicateurs économiques en mauvaise santé, l’Italie est par exemple en période de récession avec -2,2% de croissance sur l’année 2012, la dette du pays est équivalente à 127% du PIB, le taux de chômage est supérieur à 11%.
Autant d’éléments que nous avons évoqué dans notre articlé portant sur « un nouveau parlement Italien » publié le jour des résultats des législatives Italiennes sur le blog de Forexagone, nous vous indiquons donc à le consulter.
Contre l’austérité
C’est ce que les Italiens ont souhaité lors de ces élections, le refus de l’austérité, que ce soit du côté de Silvio Berlusconi ou de Mario Monti, les mesures proposées ont été quasiment les mêmes, à savoir;
-
une diminution des dépenses publiques
-
accompagnée d’une augmentation des taxes
-
ainsi qu’une politique de rigueur budgétaire de 300 à 400 milliards d’euros sur la période 2010-2014.
Salut tout le monde,
A l'issue de ces élections italiennes très embarrassantes, il existeraient selon mon humble avis des scénarios qui vont au-delà du pessimisme :
1- Si le prochain chef de gouvernement désigné par le président de la république ne parvienne pas à former une majorité, retour aux urnes, avec comme conséquence évidente une dépréciation de l'Euro
2- Le mouvement "5 étoiles" de Beppe Grillo, le Coluche Italien, a déjà annoncé qu'il ne fera aucun accord ni avec Berlusconi de la droite ni avec Bersani de la gauche, ce qui rend manifestement plus difficile une issue de secours à cette impasse de "l'ingouvernabilité" de l'Italie
3- Avec 126% de dette par rapport à son PIB, les experts voient d'un oeil douteux le prochain éventuel gouvernement réussir à trouver les sources des recettes pour faire face à cette dette énorme du pays, d'autant plus que le taux de chômage ne cesse d'augmenter depuis plusieurs années...
Ciao Mamma...